Le Guatemala a freiné dimanche à coups de gaz lacrymogène et de matraques l’avancée de milliers de migrants partis du Honduras en espérant gagner les Etats-Unis, alors que plusieurs cas de Covid-19 ont été déclarés parmi eux.
A ce jour, 21 personnes du groupe ayant passé les contrôles sanitaires sont positives au coronavirus et devront être placées en quarantaine au Guatemala avant de retourner dans leur pays, a déclaré Julia Barrera la porte-parole du ministère de la Santé.
La caravane, composée d’au moins 9.000 Honduriens répartis en plusieurs contingents, a progressé d’environ 50 kilomètres à l’intérieur du Guatemala.
Arrivée dans la ville de Vado Hondo, dans le département de Chiquimula, près de 6.000 d’entre eux (selon les chiffres de la police) se sont heurtés aux policiers et soldats déployés sur place, qui ont fait usage de gaz lacrymogène.
Les détonations assourdissantes des grenades lacrymogènes et la fumée ont fait reculer des milliers de personnes sur la route, tandis que d’autres ont cherché refuge dans les montagnes voisines, a constaté l’AFP.
Dans leur fuite, certains ont laissé tomber leurs affaires. Ceux qui tentaient de franchir malgré tout le barrage des forces de sécurité ont reçu des coups de matraque.
Contrairement à vendredi, où la police n’était pas armée et avait été submergée par le flot des réfugiés au poste-frontière d’El Florido, les policiers étaient cette fois armés et équipés de matériel anti-émeute.
« Voici le gros de la caravane » et « nous ne les laisserons pas passer », a lancé un policier à l’AFP. Depuis samedi soir, les migrants sont bloqués à ce point stratégique en raison de la géographie accidentée des lieux.
De nombreux marcheurs ont été déjà interceptés, selon le service local des Migrations qui leur a de nouveau réclamé papiers et test Covid. Près d’un millier d’entre eux ont été renvoyés par bus et camions à la frontière avec le Honduras. Peu avant les échauffourées, le directeur général des Migrations, Guillermo Diaz avait prévenu à l’antenne d’une télévision locale qu’un nouveau passage en force, comme à la frontière, ne se « reproduirait pas ».
Une nouvelle caravane de migrants due à la promesse d’assouplissement de l’immigration de Biden
Plus d’une douzaine de caravanes de migrants ont quitté le Honduras depuis octobre 2018, mais toutes se sont heurtées aux milliers de gardes-frontières et militaires américains positionnés à la frontière sud avec le Mexique.
Beaucoup veulent cependant croire que Joe Biden assouplira la politique migratoire des Etats-Unis, même si Washington les a déjà mis en garde.
« Ne perdez pas votre temps et votre argent et ne risquez ni votre sécurité ni votre santé », a déclaré jeudi un responsable du Service des douanes et de la protection des frontières des Etats-Unis, Mark A. Morgan.
Le président sortant Donald Trump a décrété vendredi l’état d’urgence sur la frontière avec le Mexique, une mesure prise pour la première fois en février 2019. « De nouvelles mesures doivent être prises afin de faire face à la situation humanitaire et pouvoir contrôler l’immigration, ainsi que le flux de drogues et de délinquants », a déclaré la Maison Blanche.
Le gouvernement mexicain a lui averti qu’il « ne permettrait pas l’entrée illégale (sur son territoire) de caravanes de migrants ». Quelque 500 policiers ont été envoyés à la frontière avec le Guatemala.
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