Le maire de Minneapolis, Jacob Frey, a déclaré qu’il n’approuvait pas l’engagement pris par certains membres du conseil municipal pour dissoudre le service de police de la ville dimanche, un geste qui intervient au moment où l’État a lancé une enquête sur les droits civils après la mort de George Floyd.
« Je travaillerai sans relâche avec le chef Arradondo et aux côtés de la communauté en vue d’une réforme structurelle profonde et pour lutter contre le racisme systémique existant dans la culture policière », a déclaré M. Frey. « Nous sommes prêts à mettre en place des stratégies de sécurité publique plus axées sur la communauté au nom de notre ville. Mais, je ne soutiens pas l’abolition du département de police de Minneapolis », a rapporté Fox News.
Neuf des douze membres du conseil sont apparus avec des militants lors d’un rassemblement dans un parc de la ville dimanche après-midi et ont juré de mettre fin au maintien de l’ordre tel que la ville le connaît actuellement. Le membre du conseil Jeremiah Ellison a promis que le conseil « démantèlerait » le service, étant donné sa majorité à l’épreuve du veto.
« Il est clair que notre système de maintien de l’ordre n’assure pas la sécurité de nos communautés », a déclaré la présidente du conseil municipal, Lisa Bender. « Nos efforts de réforme progressive ont échoué, point final. »
Selon Fox News, les manifestants ont demandé aux responsables du gouvernement d’arrêter d’augmenter les fonds destinés à la police et de créer plutôt des instances législatives qui tiendraient les policiers responsables d’incidents similaires à celui de George Floyd.
Jeremiah Ellison a demandé le démantèlement du département de police de Minneapolis après la mort de George Floyd.
Ce tweet a attiré à la fois l’attention et le soutien de Lisa Bender, qui a écrit sur sa page Twitter pour exprimer son soutien à ses projets, disant qu’ils prévoyaient de « démanteler le département de police de Minneapolis et de le remplacer par un nouveau modèle de sécurité publique ».
Lisa Bender a poursuivi en expliquant que les huit autres membres du conseil municipal qui ont rejoint le rassemblement et elle-même se sont engagés à mettre fin aux relations de la ville avec les forces de police et à « mettre fin au maintien de l’ordre tel que nous le connaissons et recréer des systèmes qui nous protègent réellement ».
De plus, dans une interview accordée au Minneapolis Star Tribune, Lisa Bender a déclaré qu’elle serait favorable au changement d’un département de police traditionnel vers un département de sécurité publique plus large, construit pour prévenir la violence et offrir des services de proximité. Lisa Bender a insisté sur le fait qu’il s’agit là de ses propres réflexions et qu’elles ne reflètent pas celles du conseil municipal.
Lisa Bender a également ajouté au cours de l’interview que cette idée qu’elle soutient, selon elle, permettrait de confier aux travailleurs sociaux et aux médecins le travail qui était auparavant effectué par la police.
Cependant, le conseil n’a pas précisé ses projets concernant le « démantèlement » du service de police ; ni les membres du conseil, ni le président du conseil n’ont fourni d’autres informations.
De même, mardi, Steve Fletcher, membre du conseil du quartier 3, a également abordé cette question sur sa page Twitter en écrivant qu’il allait étudier avec le conseil les mesures à prendre pour « dissoudre » le département de police de Minneapolis. Dans le même fil de tweets, M. Fletcher a qualifié le département de police d’ « irrémédiablement au-delà de la réforme ».
Dans le fil de la discussion, M. Fletcher a mentionné une alternative consistant à repartir à zéro « avec une capacité de sécurité publique et de sensibilisation non violente, axée sur la communauté ».
D’autre part, le Minneapolis Star Tribune a rapporté que Mychal Vlatkovich, porte-parole du maire Jacob Frey, a déclaré : « Bien que le maire soit favorable pour travailler avec la communauté sur des réformes profondes et structurelles qui s’attaquent au racisme systémique dans la législation de la ville et dans la police », il n’a pas soutenu le démantèlement complet du département de police de la ville.
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