Ce lundi 6 mai, Sarah Knafo était l’invitée de La Grande Interview sur CNews. Elle s’est exprimée sur divers sujets d’actualité, mais aussi sur l’union des droites.
La numéro 3 de la liste de Reconquête aux élections européennes a expliqué, sur le plateau de La Grande Interview ce lundi, que l’union des droites était un sujet extrêmement important pour Éric Zemmour, Marion Maréchal, mais aussi pour elle-même et plus généralement pour « tout Reconquête ».
« Si on allie des clones, ça ne sert à rien »
« C’est nous qui l’avons imposé dans le débat public, ça, tout le monde le reconnaît. Il se trouve qu’on nous a dit non », a d’abord expliqué Sarah Knafo à Sonia Mabrouk, donnant ensuite les raisons de ce refus. « Le Rassemblement National, parce qu’ils ne veulent pas de l’union, ils veulent du monopole. Et les LR, parce que, si vous voulez, ils n’ont pas encore le courage de se détacher du macronisme. Ils hésitent, ils sont entre les deux », a-t-elle analysé.
Selon elle, si les électeurs rêvent d’union, alors il y n’a qu’« un seul vote, c’est Reconquête ». « Parce qu’on sera les seuls – si on est en position de force – à réussir à l’imposer », a-t-elle lancé avant de se faire interrompre par la journaliste, qui lui a demandé si l’union des droites ne se faisait pas « derrière celle qui est en position de force », à savoir Marine Le Pen.
« Une union, ça se fait toujours dans la différence. Si on allie des clones, ça ne sert à rien », a rétorqué l’invitée, assumant ses « différences » avec le Rassemblement national. D’après elle, l’union des droites ne peut pas se faire derrière Marine Le Pen car « elle n’allie pas toutes les tendances » et le RN « ne respecte pas toutes les convictions qui sont celles de Reconquête ». « Pour avoir des alliés un jour, il faut accepter d’avoir des rivaux. Et le Rassemblement national doit comprendre qu’il a des rivaux », a-t-elle poursuivi.
« Marine Le Pen n’a plus le feu sacré, elle se banalise »
S’exprimant sur une potentielle victoire de Marine Le Pen à l’élection présidentielle de 2027, Sarah Knafo estime que cette dernière « n’a plus le feu sacré » et « se banalise ». « Elle décide de se soumettre aux médias, nous, au réel », a-t-elle fait remarquer. Malgré tout, elle a signifié ne pas avoir de « boule de cristal » pour savoir si elle pourrait être élue présidente, mais a toutefois assuré connaître « l’histoire de la Ve République » et « la liste de tous ceux qui étaient élus 3 ans avant » les élections européennes.
Citant Chaban, Rocard, Juppé, Jospin et Balladur, elle a recensé les trois points communs de toutes ces personnalités politiques-là. « 1. Ils étaient élus 3 ans avant. 2. Ils étaient les candidats des sondages et des médias. 3. Ils n’ont jamais été élus président de la République. Et même pire, ils n’ont jamais été au second tour », a-t-elle conclu.
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