« Pas prêts » mais « résolument dans l’opposition » : plusieurs cadres des Républicains ont justifié mardi leur refus de ne pas soutenir les motions de censure portées par la Nupes et le RN.
« On doit maîtriser le temps et j’estime aujourd’hui que nous ne sommes pas prêts », a expliqué le candidat à la présidence des Républicains et chef de file des LR au Sénat, Bruno Retailleau, sur France Info.
« Nous sommes dans un moment, après l’échec de la présidentielle, qui est un moment de faiblesse. Pourquoi est-ce qu’on choisirait ce moment de faiblesse pour se faire hara-kiri? », a-t-il poursuivi, en estimant que « le vote d’une motion de censure, ce serait sans doute une dissolution, à nouveau une majorité macroniste – même relative – à l’Assemblée nationale – et on n’aurait pas avancé d’un iota ».
« Nous avons à reconstruire une alternative, une alternance, un projet responsable, sérieux. Je m’y attelle, nous allons procéder étape par étape, mais on n’est pas obligés de subir les étapes des autres », a plaidé de son côté Eric Ciotti, également candidat à la présidence de LR.
Les motions de censure déposées par le RN et la Nupes répondant à l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution par le gouvernement et destinées à renverser le gouvernement ont logiquement échoué lundi soir, ne pouvant compter sur les Républicains pour atteindre la majorité absolue.
De quoi attiser les critiques sur un parti de droite qui serait devenu « la béquille » du camp présidentiel, selon les mots de l’élu RN Alexandre Loubet.
Marine Le Pen, qui a surpris en annonçant que son groupe voterait la motion de la Nupes, « a voulu faire un coup politique mais la cible, c’est nous, c’est pour pouvoir dire « Les Républicains soutiennent le gouvernement, ce qui est absolument faux », a dénoncé la présidente du parti par intérim et députée Annie Genevard sur Public Sénat.
Comme M. Retailleau ou le patron des députés LR Olivier Marleix, Mme Genevard n’a toutefois pas exclu de déposer une motion de censure plus tard dans la session si les circonstances l’exigeaient.
« Si véritablement Emmanuel Macron ne réformait pas » ou si « le désordre était tel qu’il faille remettre à zéro démocratiquement les choses par une élection, nous prendrions nos responsabilités », a-t-elle précisé.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.