Le rôle des Nations unies dans la politique d’immigration s’accroît à l’échelle mondiale avec la mise en place d’un « Réseau des Nations unies pour les migrations » dans des dizaines de pays afin de faciliter les grands flux migratoires, suscitant l’inquiétude des défenseurs américains de la sécurité des frontières, déjà préoccupés par les migrations massives et l’escalade de la crise à la frontière américano-mexicaine.
Les réseaux de l’ONU, qui sont dirigés par une coalition d’agences des Nations unies, existent pour soutenir la mise en œuvre du controversé « Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières » (PMM) adopté par l’ONU et plus de 150 de ses États membres en décembre 2018.
Entre autres objectifs, l’accord mondial vise à faciliter l’expansion de ce que l’ONU décrit comme la « migration régulière », en proposant davantage de voies légales aux candidats à la migration qui cherchent à se réinstaller dans des pays plus riches comme les États-Unis.
Si le gouvernement américain n’a pas été formellement impliqué dans les efforts déployés par les Nations unies ces dernières années pour transformer la politique migratoire mondiale, cela pourrait changer, ont déclaré plusieurs sources à Epoch Times.
Sous la nouvelle administration, « le gouvernement américain a participé à plusieurs examens régionaux du pate PMM, examinant les progrès de la mise en œuvre du pacte dans toutes les régions du monde », a déclaré Florence Kim, coordinatrice des communications du Réseau des Nations unies sur les migrations, lors d’un entretien téléphonique avec Epoch Times.
« C’est formidable parce que même si les États-Unis n’ont pas parlé de progrès, ils ont dit qu’ils s’engageraient beaucoup plus et ils ont dit qu’ils reconsidéraient toutes les discussions, et qu’ils étaient prêts à participer beaucoup plus à ces forums », a ajouté Mme Kim, qui sert de porte-parole pour l’effort de l’ONU.
Le ministère des Affaires étrangères américain n’a pas répondu aux demandes répétées de commentaires sur ces questions par téléphone ou par courriel.
L’agence des Nations unies pour les réfugiés « travaille déjà en étroite collaboration avec les agences gouvernementales américaines et les [organisations non gouvernementales] responsables de la réinstallation des réfugiés aux États-Unis », indique l’organisation internationale, ajoutant que le programme américain est le plus important au monde.
En 2018, invoquant des préoccupations relatives à la souveraineté et aux intérêts du peuple américain, l’administration du président américain Donald Trump a rejeté la participation des États-Unis à l’effort d’immigration le plus important de l’ONU à ce jour, à savoir le pacte PMM. De nombreux autres gouvernements en Europe et au-delà ont suivi cet exemple.
Cependant, l’administration Biden n’est pas réticente à l’accord international et s’implique davantage dans le processus, envoyant même des représentants américains aux réunions régionales sur le pacte, a déclaré le fonctionnaire de l’ONU à Epoch Times.
La pression croissante de l’ONU sur la migration mondiale, combinée aux changements en cours dans la politique d’immigration entre les administrations Trump et Biden, inquiète beaucoup de nombreuses organisations américaines dédiées à la sécurité des frontières.
Dans des interviews accordées à Epoch Times, plusieurs figures de proue du débat sur l’immigration se sont prononcées contre les réseaux migratoires de l’ONU et l’effort de l’ONU pour impliquer officiellement le gouvernement américain.
Au lieu de cela, ils ont insisté pour que les lois américaines sur l’immigration établies par les représentants élus des américains soient appliquées et renforcées, et que l’ONU soit tenue à l’écart de la politique d’immigration des États-Unis.
« Notre point de vue est qu’il s’agit d’une question de politique intérieure », a déclaré Ira Mehlman, directeur des médias de la Fédération pour la réforme de l’immigration américaine (FAIR), une importante organisation axée sur l’immigration qui cherche à ralentir le flux des nouveaux arrivants.
« Lorsque vous associez les Nations unies à ce qui devrait être une question nationale, le produit final est quelque chose que vous ne voudrez pas consommer », a ajouté M. Mehlman, se faisant l’écho des préoccupations largement répandues parmi les défenseurs de la politique d’immigration concernant les efforts de l’ONU pour s’impliquer davantage.
L’ONU satisfaite des intentions de Biden
Jusqu’à présent, l’administration Biden n’a pas pris publiquement de mesures concrètes pour adhérer au Pacte mondial des Nations unies pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, rejeté par son prédécesseur.
Toutefois, ses actions sur la question ont été saluées par l’ONU et son Organisation internationale pour les migrations, qui mène la charge pour promouvoir le pacte PMM.
« L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) applaudit les intentions du président Joe Biden de se pencher sur les moteurs de la migration et de faire progresser une migration sûre, ordonnée et régulière dans la région », a déclaré l’organisation des Nations unies dans une déclaration publiée début février en utilisant le langage précis du pacte mondial sur les migrations.
Les mesures exécutives de l’administration Biden en matière d’immigration « fourniront un cadre pour étendre la réadmission des réfugiés », a ajouté l’OIM des Nations unies en référence aux décrets du président Biden portant le plafond des réfugiés de moins de 20 000 par an à plus de 120 000.
L’agence de l’ONU s’est également félicitée d’avoir déjà « aidé les États-Unis dans le traitement des dossiers, les évaluations sanitaires avant le départ, l’orientation culturelle et le transport » des migrants d’Amérique centrale.
« L’OIM se réjouit de travailler avec l’administration Biden pour encourager les opportunités et les effets positifs de la migration régulière pour les individus et leurs familles, ainsi que pour les communautés et les sociétés auxquelles ils sont affiliés », ajoute le communiqué.
Dès l’entrée en fonction de Joe Biden, l’ONU a suggéré que le gouvernement américain devrait se réengager dans les efforts internationaux de l’ONU en matière de migration mondiale.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a par exemple publié une déclaration le premier jour de l’entrée en fonction de Biden dans laquelle il exprimait l’espoir que la nouvelle administration rejoigne le PMM.
« Ce partenariat est plus que jamais nécessaire alors que nous cherchons à fournir une assistance, une protection et des solutions durables au déplacement d’un nombre record de personnes qui ont été contraintes de fuir leur foyer en raison d’un conflit, de la violence ou d’une catastrophe, ou qui migrent dans l’espoir de trouver une vie meilleure pour elles-mêmes et leur famille », indique la déclaration publiée par le bureau de Guterres.
Le plus haut responsable des Nations unies pour les réfugiés, le haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés Filippo Grandi, a prévu une coopération plus étroite avec l’administration Biden dès son entrée en fonction.
« Nous sommes impatients d’approfondir notre partenariat solide et fiable avec les États-Unis et de travailler avec la nouvelle administration et le Congrès pour relever les nombreux défis liés aux déplacements forcés dans le monde », a déclaré M. Grandi le 20 janvier.
Trump à la tête de l’opposition mondiale
Sous l’administration Trump, qui a cherché à réduire la migration illégale et certaines formes d’immigration légale aux États-Unis en faveur de programmes basés sur le mérite, les efforts de l’ONU pour stimuler son implication dans la politique migratoire n’ont pas reçu la réponse escomptée.
Il s’agissait d’une rupture nette avec l’administration Obama qui, en 2016, a joué un rôle clé dans la Déclaration de New York de l’ONU pour les réfugiés et les migrants, qui a finalement conduit au pacte PMM négocié lors d’un sommet en décembre 2018 au Maroc.
Trump a critiqué cet effort. En effet, une déclaration énergique publiée par le ministère des Affaires étrangères américain le 7 décembre 2018 a dénoncé le pacte PMM comme une attaque flagrante contre la souveraineté du pays et qualifiée d’inacceptable par les États-Unis.
« Le Pacte et la Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants, qui a appelé à l’élaboration du Pacte et s’engage à ‘renforcer la gouvernance mondiale’ pour la migration internationale, contiennent des buts et des objectifs qui sont incohérents et incompatibles avec la loi, la politique et les intérêts du peuple américain », a déclaré le ministère des Affaires étrangères, ajoutant que le gouvernement américain s’opposait à l’accord de l’ONU et ne serait pas contraint par celui-ci.
« Les États-Unis proclament et réaffirment leur conviction que les décisions sur la façon de sécuriser leurs frontières et sur les personnes à admettre en résidence légale ou qui se voient accorder la citoyenneté, sont parmi les décisions souveraines les plus importantes qu’un État puisse prendre, et ne sont pas sujettes à négociation, ou à examen, dans les accords internationaux », poursuit le communiqué, ajoutant que le gouvernement américain conserverait le droit souverain de contrôler ses frontières.
Au-delà de cela, l’administration Trump a déclaré que les efforts de l’ONU représentaient une tentative de l’ONU « de faire progresser la gouvernance mondiale au détriment du droit souverain des États de gérer leurs systèmes d’immigration conformément à leurs lois, politiques et intérêts nationaux ».
« Alors que les États-Unis honorent les contributions des nombreux immigrants qui ont aidé à construire notre nation, nous ne pouvons pas soutenir un ‘Pacte conjoint’ ou un processus qui impose ou a le potentiel d’imposer des directives, des normes, des attentes ou des engagements internationaux qui pourraient limiter notre capacité à prendre des décisions dans le meilleur intérêt de notre nation et de nos citoyens », a déclaré le ministère des Affaires étrangères avant d’exposer un grand nombre de critiques spécifiques au PMM.
Entre autres préoccupations, l’administration Trump a déclaré que le pacte de l’ONU était une menace pour la liberté d’expression, l’application des lois sur l’immigration, les travailleurs américains, et même pour la bonne compréhension des « droits ».
Hormis un message apparemment automatisé indiquant qu’elle était en congé jusqu’au 29 mars, Leslie Marshall, du service de presse du Bureau of Global Public Affairs des États-Unis, n’a pas répondu aux demandes répétées de commentaires sur la position actuelle du ministère des Affaires étrangères.
De nombreux autres gouvernements qui ont refusé de participer ont également averti que l’accord de l’ONU cherchait à augmenter le flux d’immigration dans les nations occidentales, à usurper la souveraineté des gouvernements nationaux dans la détermination de la politique, et même à redéfinir la migration en tant que « droit humain ».
Suivant l’exemple de Trump, des dizaines de nations et de gouvernements ont décidé de ne pas adopter le pacte de l’ONU, notamment la Hongrie, la Slovaquie, la Bulgarie, l’Autriche, Israël, le Brésil, la République dominicaine, la Lettonie, la Pologne, l’Australie, la Suisse, la République tchèque, la Croatie et le Chili.
« Il ne peut […] être question d’adopter des formulations qui pourraient peut-être ou éventuellement être interprétées comme signifiant que la migration peut être un droit de l’homme », avait alors fait valoir le vice-chancelier autrichien Heinz-Christian Strache. « Cela ne peut et ne doit pas être le cas. »
D’autres dirigeants européens ont prévenu que les efforts de l’ONU allaient exacerber la crise migratoire en Europe tout en encourageant une migration encore plus massive.
Au final, seuls quelque 150 gouvernements (pour la plupart des gouvernements de nations qui envoient des migrants plutôt que d’en recevoir) ont adhéré au pacte.
Plus de 40 gouvernements, dont bon nombre des principales destinations des migrants, ont refusé de soutenir l’accord des Nations unies.
Le passage du PMM par une porte dérobée ?
Cependant, même sans avoir soutenu le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières de l’ONU, ses politiques et objectifs sont discrètement mis en œuvre dans les nations où les autorités ont rejeté l’accord.
Sans nommer de gouvernements spécifiques, le coordinateur des communications du Réseau des Nations unies sur les migrations, Mme Kim, a déclaré à Epoch Times que la plupart des gouvernements qui ont refusé de participer ou d’approuver l’accord des Nations unies mettent néanmoins en œuvre certaines dispositions qu’ils trouvent avoir « du bon sens ».
« Il n’est pas nécessaire d’adopter le pacte PMM pour le mettre réellement en œuvre », a-t-elle déclaré. « Ils le mettront en œuvre à leur propre rythme. »
« Parfois, cela peut être politiquement sensible, de sorte que les pays [les gouvernements] ne l’ont pas adopté », a ajouté Mme Kim, qui travaille dans les bureaux de l’ONU à Genève. « Mais une majorité de ces pays en mettent en œuvre au moins certaines parties. »
Les États-Unis sont en fait entourés de pays dont les gouvernements soutiennent avec enthousiasme l’effort des Nations unies. En fait, les gouvernements du Mexique et du Canada sont considérés comme des « défenseurs » du pacte PMM, a déclaré Mme Kim.
« Le Mexique a accepté et demandé à piloter certains outils mis au point par les agences des Nations unies par le biais du Réseau pour les migrations », a déclaré Mme Kim, ajoutant que le gouvernement mexicain a servi de « co-facilitateur des négociations ».
« Ils savent à quel point la migration est importante pour leur propre pays, ils savent donc qu’ils doivent mieux la gérer, pour s’assurer que ceux qui traversent le pays ou quittent le Mexique soient protégés », a-t-elle ajouté.
« Le fait que le Mexique puisse être soutenu par les Nations unies pour protéger les migrants qui quittent le pays ou le traversent peut avoir un impact sur les États-Unis », a poursuivi Mme Kim. « Nous parlons ici de migration internationale, donc tout ce qui est mis en œuvre par un pays a un impact sur les pays voisins. »
Au nord, le Canada est également un « pays défenseur » du PMM, a-t-elle ajouté.
« Le Canada a mis en œuvre pas mal de choses, ils sont assez progressistes dans ce sens, ce qui signifie que leurs politiques sont beaucoup plus sensibles au genre, ils sont assez actifs dans l’intégration des migrants », poursuit Mme Kim.
Tout cela aura un effet sur l’Amérique, a-t-elle dit.
« Les États-Unis sont en quelque sorte entourés de pays défenseurs du PMM et les dernières déclarations des représentants américains montrent qu’il y a une réelle volonté d’améliorer la gestion des migrations et de s’assurer que les migrants aux États-Unis sont protégés et inclus », a poursuivi Mme Kim. « Cela profitera à l’ensemble de la population ».
Les réseaux migratoires de l’ONU
Dans le cadre de la mise en œuvre du PMM, les Nations unies ont jusqu’à présent mis en place des « réseaux migratoires » dans une quarantaine de pays du monde entier.
Plus récemment, l’ONU a annoncé la création d’un « Réseau pour les migrations » en Irak, l’une des nations qui envoie un grand nombre de migrants en Occident.
Dans une déclaration, un représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a indiqué que le réseau coordonnerait le soutien de l’ONU pour « améliorer la gouvernance des migrations en accord avec les objectifs de développement durable ».
Les objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU, également appelés Agenda 2030 de l’ONU, représentent un effort mondial global pour réformer la gouvernance et l’économie afin de les rendre plus conformes à ce que l’ONU considère comme durable.
Le Parti communiste chinois s’est vanté d’avoir joué un « rôle crucial » dans le plan des Objectifs mondiaux, qui, selon les dirigeants de l’ONU, représente un « programme directeur pour l’humanité » qui va « transformer notre monde ».
Les réseaux pour la migration sont dirigés par un certain nombre d’agences clés de l’ONU, dont plusieurs sont dirigées par des fonctionnaires chinois fidèles à Pékin.
Florence Kim, qui est porte-parole des Nations unies pour les réseaux pour les migrations, a déclaré que l’objectif de l’ONU était d’essayer de mettre en commun son expertise pour soutenir les gouvernements dans la mise en œuvre du pacte mondial des Nations unies sur les migrations.
« Pour le Mexique, il est important de soutenir le gouvernement dans la situation actuelle avec les États-Unis, en essayant d’ajuster les politiques de migration, en essayant de protéger les migrants qui passent par le Mexique ou qui en partent », a-t-elle déclaré.
Les réseaux servent également d’« outil de plaidoyer », a expliqué Mme Kim, ajoutant qu’un fonds fiduciaire géré par le réseau des Nations unies soutient des projets liés à la migration dans le monde entier.
Outre les neuf agences des Nations unies siégeant au conseil d’administration et les dizaines d’entités des Nations unies impliquées, des centaines d’organisations de la « société civile » sont concernées, a précisé Mme Kim.
Parmi les priorités de l’agence des Nations unies figure la fin de la détention de ce que Mme Kim a décrit comme des « migrants en situation irrégulière », plus connus aux États-Unis sous le nom de migrants illégaux.
Interrogée sur la « migration irrégulière », elle a répondu : « Qualifier la migration d’illégale n’est pas exact, une personne ne peut pas être illégale. »
Lorsqu’on lui a demandé si le type de politiques soutenues par les programmes de l’ONU encouragerait encore plus la migration, Florence Kim a hésité, mais a laissé entendre qu’il y avait des limites.
« Nous ne sommes pas là pour dire : ‘Recevons tous les migrants du monde, et qu’ils aillent n’importe où' », a précisé Florence Kim. « Le pacte vise à faire en sorte que la migration soit bien gouvernée. Nous cherchons le bon équilibre qui profite à ceux qui veulent venir dans un pays, à ceux qui vivent dans ce pays et aux gouvernements concernés. »
En Europe, elle a suggéré que la création de nouvelles et plus grandes voies de migration légale empêcherait les gens de traverser la Méditerranée.
« S’ils ont des moyens légaux de venir en Europe de manière contrôlée et mieux gouvernée, alors les migrants n’ont pas à risquer leur vie », a-t-elle déclaré, ajoutant que cela fournirait plus de main-d’œuvre et de recettes fiscales aux pays d’accueil.
Elle a également fait valoir que tenter d’arrêter la migration de masse était futile.
« Vous pouvez construire tous les murs du monde que vous voulez, mais lorsque les gens devront partir, ils le feront », a-t-elle déclaré.
Des détracteurs s’opposent à la participation de l’ONU
Alors que l’ONU, les agences pour les réfugiés financées par les impôts et les ONG impliquées dans l’organisation mondiale ont poussé le gouvernement américain à s’impliquer davantage dans les programmes de migration de l’ONU et à étendre les voies légales d’immigration, les opposants ont tiré la sonnette d’alarme.
Dans un entretien téléphonique avec Epoch Times, Ira Mehlman, directeur des médias de la Fédération pour la réforme de l’immigration américaine (FAIR), a déclaré que l’ONU ne devrait pas être impliquée dans les discussions politiques américaines sur la migration.
« Ce sont des questions de politique intérieure », a-t-il déclaré. « Chaque nation devrait prendre ces décisions en fonction de ses propres critères. »
« Ce qui se passe lorsque ce genre d’organisations internationales s’impliquent, c’est que vous avez essentiellement d’autres pays qui disent aux États-Unis et à l’Allemagne ce qu’ils doivent faire », a ajouté M. Mehlman. « Une fois que vous lancez ce sujet dans l’arène internationale, il devient très facile pour les autres pays de […] nous dire ce que nous devrions faire alors que ce n’est pas vraiment leur affaire. »
M. Mehlman a également fait valoir que les gouvernements qui poussent à l’augmentation de la migration mondiale par le biais des Nations unies ne sont généralement pas ceux qui seront contraints de faire face aux conséquences.
« Ils ne devraient pas nous dire ce que nous devrions faire », a-t-il déclaré. « C’est se renvoyer la balle, et cela ne fonctionne jamais. »
Au lieu de cela, les représentants élus au niveau national devraient prendre des décisions dans le meilleur intérêt de leurs propres nations, a-t-il déclaré.
Dans le cas des États-Unis, il a déclaré que cela signifiait mettre fin au « chaos » à la frontière sud, renforcer la procédure d’asile, faire appliquer la loi existante et mieux distinguer les migrants économiques des véritables réfugiés.
Un autre expert en la matière et militant de longue date pour un contrôle accru des flux migratoires vers les États-Unis, William Gheen, de l’association Americans for Legal Immigration PAC, a également dénoncé les initiatives des Nations unies.
« Le peuple américain devrait résister à ces programmes des Nations unies, car ils sont conçus pour faciliter et accroître l’immigration légale et illégale nuisible du tiers-monde en Amérique et en Europe, dans le cadre d’un plan plus vaste visant à submerger nos nations et à forcer les Américains à adopter une forme de gouvernement mondial qui sera dominé par la Chine », a-t-il affirmé.
L’identité nationale, les frontières, ainsi que l’indépendance et la liberté dont jouissent les Américains constituent un obstacle majeur pour « les socialistes, les communistes, les entreprises mondiales et les magnats milliardaires qui estiment qu’ils devraient être en mesure de gouverner et de dicter par décret », a-t-il déclaré.
Cependant, en important rapidement des millions de personnes de l’étranger qui ne comprennent pas la Constitution américaine et la Déclaration des droits, les États-Unis sont en train d’être « conquis » par ce que William Gheen a décrit comme « une guerre de quatrième génération soutenue par l’ONU ».
C’est pourquoi il est si crucial pour les Américains et les législateurs de résister aux efforts d’« amnistie » actuellement envisagés par le Sénat américain.
Une voix nouvelle mais influente sur la scène de la politique d’immigration, la fondatrice d’Angel Families of America, Agnes Gibboney, une immigrée légale dont le fils a été tué par un migrant illégal précédemment expulsé, a également critiqué les efforts des Nations unies et l’immigration massive aux États-Unis.
« Nous sommes une nation souveraine, et nous devrions décider de nos propres lois, de nos politiques et de tous les aspects de notre immigration, pas les pays étrangers », a-t-elle déclaré, ajoutant que l’ONU « ne devrait jouer aucun rôle dans les politiques d’immigration des États-Unis. »
À un niveau plus large, elle a déclaré à Epoch Times que les États-Unis ne pouvaient pas résoudre les problèmes du monde en recevant un nombre important de personnes du monde entier.
« C’est dans le pays concerné que les problèmes doivent être résolus, pas dans le nôtre », a déclaré Mme Gibboney, dont la famille a fui le régime communiste hongrois en passant par le Brésil avant de trouver finalement le chemin des États-Unis en toute légalité.
« Nous n’avons pas les ressources nécessaires pour nous occuper de la crise migratoire actuelle », a-t-elle ajouté, appelant le Congrès à refuser de participer aux programmes et accords des Nations unies en matière d’immigration.
Le Congrès travaille actuellement à plusieurs révisions majeures de la loi américaine sur l’immigration qui rendraient la politique américaine plus conforme à la vision de l’ONU, notamment en amnistiant les 15 millions de migrants illégaux déjà présents aux États-Unis, selon les estimations.
L’administration Biden n’a pas répondu aux demandes de commentaires sur sa position.
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