Le service néonatalogie de la maternité Jeanne de Flandres du centre hospitalier de Lille oriente des patientes et des nouveaux-nés vers d’autres hôpitaux de la région et en Belgique, faute d’un nombre suffisant de médecins.
À cause d’une « restriction des capacités d’accueil en néonatalogie » liée à l’absence de médecins, l’hôpital a fait « appel à des maternités partenaires », notamment à celles de Roubaix, aux cliniques du Bois et de Saint-Vincent à Lille, mais aussi de Valenciennes ou encore du centre hospitalier de Charleroi en Belgique, selon l’AFP confirmant une information de France Bleu Nord.
Le CHU de Lille tout comme l’ensemble des hôpitaux rencontrent des difficultés de recrutement. « Des médecins pour remplacer ceux qui sont partis pour différentes raisons, pour compléter aussi les effectifs et il y a des médecins en arrêt maladie également, c’est pourquoi la décision a été prise de diminuer la capacité d’accueil », a expliqué un porte-parole du CHU France Bleu Nord. Aussi, « nous n’avons actuellement pas la capacité de gérer le volume d’activité habituel en néonatalogie », mais les cas « graves et complexes » restent à la maternité Jeanne de Flandres qui est de niveau 3 (pouvant accueillir les grossesses à risques). Avec plus de 5000 naissances par an enregistrées, c’est la plus grande maternité de France métropolitaine.
« Au cas par cas »
C’est un problème « conjoncturel », « nous cherchons des solutions » avec une échéance à « début mai », a ajouté l’hôpital. Les transferts et décisions d’orientation sont décidés « au cas par cas par un médecin, nous nous assurons que l’établissement d’accueil est en capacité d’accueillir ces enfants, la réorientation des futures mamans ou des bébés est faite dans un maximum de sécurité », a-t-il assuré. Car cette situation est rare pendant l’hiver, les transferts étant plus habituels l’été durant les congés du personnel, rapporte France Bleu Nord.
Pour Matthieu Collart, secrétaire général de la CGT au CHRU, cela soulève « un défaut de ressources médicales » qui « génère ponctuellement des incapacités de prise en charge ». « L’hôpital fonctionne à flux tendu, on paie les pots cassés d’une absence de politique volontariste en matière de moyens », a-t-il estimé.
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