Après quatre années de procédure judiciaire, Enedis va devoir dépolluer l’électricité de treize de ses abonnés souffrant d’électrohypersensibilité (EHS) en installant des filtres anti-ondes sur leur compteur Linky. Au vu de l’argumentaire des victimes, le gestionnaire du réseau électrique en France a annulé son pourvoi en cassation, confirmant ainsi sa condamnation.
En 2019, un total de 206 personnes ont porté plainte contre Enedis, accusant les compteurs Linky d’être un danger pour leur santé. Le tribunal de grande instance de Bordeaux a rejeté la demande de désinstallation des plaignants, mais pour treize d’entre eux, souffrant d’EHS, elle a réclamé l’installation de filtres anti-ondes, rapporte Actu Bordeaux.
Le distributeur avait alors fait appel, en vain, avant de saisir la Cour de cassation. Toutefois, l’association Robin des Toits a annoncé le 27 janvier dans un communiqué de presse que « le promoteur du Linky annule son recours pour éviter un rejet » après avoir analysé l’argumentaire des victimes.
Dépollution ou 500 euros par jour de retard
Par cette annulation, la condamnation d’Enedis est confirmée : elle devra donc dépolluer le compteur Linky de ces treize victimes dans les plus brefs délais, ce qui signifie installer des dispositifs de filtres pour les protéger des champs électromagnétiques, sous peine de leur verser 500 euros par jour de retard.
Selon Robin des Toits, Enedis comptait sur l’épuisement des plaignants qui hésitaient à investir dans une défense devant la Cour de cassation. Toutefois, l’association a décidé de soutenir « moralement et financièrement » ces victimes des ondes.
Odile Lurton, une des plaignantes qui a gagné cette bataille, remarque : « Cette victoire sur Enedis, même si elle semble une goutte d’eau dans l’océan, est porteuse d’espoir pour tous ceux, EHS ou pas, qui souhaitent voir leurs choix en matière de qualité de vie et santé respectés. »
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