Le drame s’était produit en mai 2020. Benjamin C., en pleine partie de scrabble, n’avait pas supporté le bruit provenant de l’appartement de Romane, une jeune étudiante en BTS optique. Il avait frappé à sa porte, et armé d’un couteau l’avait mortellement poignardée. Le procès du meurtrier présumé, aujourd’hui âgé de 42 ans, s’est ouvert ce mardi 7 février à la cour d’assises à Lyon (Rhône).
Romane Duffourd a été tuée d’un coup de couteau par son voisin, alors qu’elle faisait une soirée avec ses amis dans son appartement lyonnais. L’individu aurait été agacé par le bruit, alors qu’il jouait au scrabble en ligne, rapporte Le Parisien.
« Excédé » par le bruit, il a seulement voulu « faire peur »
Lors de cette soirée du 16 mai 2020, une petite dizaine d’amis s’étaient réunis dans l’appartement de l’étudiante. Ils jouaient aux cartes, bavardaient et avaient mis de la musique en fond sonore. Un peu avant minuit, le voisin avait sonné à la porte et poignardé la jeune femme, alors âgée de 21 ans. Touchée à l’artère fémorale, elle s’était aussitôt écroulée sur le sol. Transportée à l’hôpital, elle y était décédée deux jours plus tard.
La police, qui est aussitôt intervenue, a trouvé le voisin devant sa partie de scrabble. Il a alors avoué les faits mais en indiquant avoir seulement voulu « faire peur ». « Comment va-t-elle ? » aurait-il également demandé aux agents, mentionnant avoir été « excédé » par le bruit, détaille le quotidien francilien. Il ne se serait pas rendu compte qu’il avait tué l’étudiante, précise son avocate, Me Léa Forest. Il a par ailleurs expliqué avoir des problèmes de vue et souhaite contester l’intention d’homicide.
« Rien ne peut expliquer le geste qui a été commis »
Benjamin C. avait passé plusieurs appels au commissariat dans les mois précédents le meurtre, dont un deux heures avant. Mais la police ne se serait pas déplacée. Souhaitant que sa voisine résilie son bail, il avait même appelé le syndic à ce sujet. Le meurtrier présumé de Romane avait par ailleurs fait l’objet d’une main courante, après avoir arrosé deux personnes de gaz lacrymogène dans la rue au motif qu’il se sentait « menacé ».
« On a un film qu’on s’imagine dans la tête, et le procès ça va nous aider à visualiser la scène et peut-être, nous aider pour la suite. Parce que clairement, c’est compliqué », confie à France 3 Auvergne-Rhône-Alpes la sœur de Romane. « Jusqu’à ce qu’on arrive à l’hôpital, on n’avait pas compris ce qui se passait, et même si on a intégré que Romane ne sera plus jamais là, on ne comprend toujours pas… Pourquoi ? » s’interroge la maman de la victime, ajoutant : « Il avait vraiment envie de faire du mal. » Pour maître Jean-François Jullien, l’avocat des parties civiles, « rien ne peut expliquer le geste qui a été commis ». L’accusé encourt une peine de trente ans de prison, son verdict sera prononcé ce jeudi 9 février.
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