François de Rugy reste pour l’heure au gouvernement et s’engage le cas échéant à « rembourser chaque euro contesté » après les révélations de Mediapart sur des dîners fastueux et des travaux dans son ministère, qui plongent la majorité dans l’embarras.
Dans la soirée, le ministre s’est retrouvé empêtré dans une nouvelle affaire révélée par Mediapart, celle de la location d’un appartement à Orvault, près de Nantes et qui serait « à loyer social préférentiel », au prix de 622€ par mois.
Il a dû se défendre sur son compte Facebook, alors que pour Mediapart le ministre « est toujours locataire d’un appartement à vocation sociale en dépit du fait d’être l’un des élus les mieux rémunérés de la République ».
« Mediapart affirme qu’il s’agit d’un « logement à loyer social préférentiel » (…) Cette information, si elle est avérée, je n’en n’ai moi-même jamais eu connaissance », affirme-t-il en publiant ses échanges de courriels avec l’agence immobilière, son bail et ses réponses aux questions de Mediapart et expliquant utiliser cet appartement pour accueillir ses enfants lorsqu’il en a la garde le weekend.
Au cœur d’une polémique depuis deux jours, le ministre de la Transition écologique a été reçu jeudi après-midi à Matignon, après avoir écourté un déplacement dans les Deux-Sèvres.
L’exécutif, qui cherche à éviter une polémique estivale dévastatrice, un an après le déclenchement de l’affaire Benalla, montre ainsi qu’il s’est activement emparé de ce dossier, vingt-quatre heures après que la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye eut assuré que M. de Rugy conservait « bien évidemment la confiance » d’Emmanuel Macron et de son Premier ministre.
Rappelant que « tout responsable public est astreint à la double exigence de transparence et d’exemplarité », et évoquant une « émotion légitime » des Français, Matignon a annoncé avoir demandé au secrétariat général du gouvernement de diligenter une inspection afin de vérifier que les travaux entrepris dans son logement de fonction ministériel se conformaient au « respect des règles ».
François de Rugy, qui s’était fait élire au Perchoir en juillet 2017, s’est par ailleurs dit prêt à soumettre à « une autorité de contrôle de l’Assemblée » nationale les frais engagés pour des dîners lorsqu’il en était président, a précisé Matignon.
« S’il y a des erreurs d’appréciation de ma part, je serai tout prêt également à les corriger. C’est normal, ce sont les comptes que l’on doit rendre aux Français », avait déclaré l’intéressé depuis les Deux-Sèvres. En ajoutant « comprendre que les Français puissent être un peu choqués par certaines images », tout en dénonçant « une présentation très malveillante » de Mediapart.
D. S avec AFP
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