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McKinsey : « S’il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal », lance Emmanuel Macron à ses accusateurs

mars 28, 2022 9:01, Last Updated: mars 28, 2022 14:36
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« S’il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal », a lancé dimanche 27 mars Emmanuel Macron à ceux qui lui reprochent les nombreux contrats passés par l’État avec des cabinets de consultants, en particulier McKinsey, révélés par le Sénat.

« Il faut être clair, parce que là on a l’impression qu’il y a des combines, c’est faux, il y a des règles de marchés publics », a-t-il répondu avec agacement sur France 3, « que quiconque a la preuve qu’il y a manipulation mette le contrat en cause au pénal », a-t-il indiqué.

« Je demande aussi qu’on nous donne de la profondeur, comment depuis quinze ans les contrats avec les consultants ont évolué ? », a-t-il poursuivi.

« Je ne suis pas persuadé que sous ce quinquennat il y ait eu moins de contrats que sous certains autres, y compris de ceux qui nous attaquent aujourd’hui », s’est défendu Emmanuel Macron.

Plus d’un milliard d’euros en 2021

Pour lui, lorsque des ministères sont « jour et nuit au travail », « qu’ils demandent des prestataires extérieurs pour les aider ne me choque pas ».

Alors que McKinsey est en outre mis en cause par le Sénat pour ne pas avoir payé d’impôt sur les sociétés en France depuis au moins 10 ans, le Président candidat a estimé que cela s’expliquait par les règles fiscales en vigueur.

Vendredi dernier les sénateurs ont saisi la justice pour « suspicion de faux témoignage » de Karim Tadjeddine, responsable du pôle secteur de McKinsey qui avait affirmé mi-janvier que son cabinet payait bien l’impôt sur les sociétés en France.

Le 17 mars, le Sénat a révélé que les contrats de l’État avec ces cabinets avaient « plus que doublé » entre 2018 et 2021, atteignant un record de plus d’un milliard d’euros en 2021.

Le sujet est politiquement sensible pour l’exécutif, accusé depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron de multiplier les contrats avec ces groupes privés de conseil, avec des contrats le plus souvent non divulgués au public.

Un « scandale d’État »

Les Insoumis se sont ainsi saisis de l’affaire, dénonçant « un scandale d’État ».

Les sénateurs ont cité des contrats comme celui de « près de 4 millions d’euros à McKinsey pour la réforme des APL », la création du « baromètre de l’action publique » pour laquelle Capgemini a perçu 3,12 millions d’euros ou le recours au cabinet EY, pour 2,4 millions d’euros, pour la création de l’Agence nationale de la cohésion des territoires.

Une « tour de contrôle stratégique » à Santé publique France

Lors de la gestion de la pandémie du Covid-19 – causé par le virus du PCC (Parti communiste chinois) –, ces grands cabinets de conseil ont en effet bénéficié de quelques millions d’euros, le ministre de la Santé Olivier Véran avait lui-même annoncé le chiffre aux sénateurs. Selon M. Véran, ces grands cabinets ont perçu près de 27 millions d’euros depuis mars 2020 pour aider le gouvernement à gérer la crise Covid.

McKinsey a également reçu plus de 600 000 euros pour la mise en place d’une « tour de contrôle stratégique » à Santé publique France, dont personne ne sait dire à quoi elle a servi. Outre sa longue liste de factures, McKinsey offre par ailleurs ses conseils stratégiques au géant américain Pfizer.

 

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