Basées à Norfolk, en Virginie, une mère et sa fille, toutes deux dans la marine, vivent la rare opportunité de servir sur le même navire.
Une mère et sa fille de la marine ont la chance rare de servir sur le même navire : « C’est génial »
Pour cette mère mariée et mère de deux filles, qui a consacré près de 30 ans au service de la marine américaine, c’est la première fois qu’elle peut emmener à bord une partie de sa famille lors d’un entraînement en mer.
Tanya McCray, spécialiste en logistique, a été affectée à bord de l’USS Gerald R. Ford (CVN 78), en tant que premier maître du service d’approvisionnement, pour assister à la deuxième série d’essais de chocs sur ce nouveau navire. Les essais, qui ont recours à de vrais explosifs, ont commencé le 16 juillet, a indiqué la marine américaine dans un communiqué.
La fille de Tanya, âgée de 25 ans, matelot spécialiste en logistique, Racquel McCray, a été réaffectée à un poste temporaire sur le même navire que sa mère alors que son propre navire, l’USS George W. Bush (CVN 77), est entré dans le chantier naval de Norfolk pour des travaux de maintenance.
Racquel a pu observer les nombreuses opérations quotidiennes à bord d’un navire de guerre opérationnel et voir sa mère en action. Elle peut voir le respect que sa mère inspire en tant que chef.
« C’est plutôt cool de marcher avec elle », déclare Racquel. « Tout le monde dit ‘Bonjour Maître chef’, et elle les salue, et je souris tout le long du chemin. Je me sens fière d’être sa fille. »
Bien qu’elle apprécie la présence de sa fille, Tanya a « certaines exigences ».
« J’attends d’elle qu’elle les suive, mais c’est uniquement parce que je l’aime et que je veux le meilleur pour elle. Je veux qu’elle réussisse dans sa vie personnelle et dans sa carrière », déclare la maman, fière de sa fille.
« Elle doit s’imposer des standards extrêmement élevés, et je le lui rappelle. Je veux qu’elle soit meilleure que moi. Je veux qu’elle se fixe des objectifs plus ambitieux que les miens. Je sais qu’elle peut le faire. »
Non spécialisée lorsqu’elle s’est engagée dans la marine, Tanya est devenue matelot de pont et est restée à Guam (un territoire insulaire américain de Micronésie) jusqu’à ce que le navire soit déclassé, peut-on lire dans son témoignage. Elle a choisi d’aller à l’université pour suivre une formation de spécialiste en logistique (magasinier) et s’est installée en Virginie, où elle a rencontré son mari, aujourd’hui compagnon de bord. Ensemble, ils ont fondé une famille.
Tanya affirme qu’elle s’épanouit dans les défis. Conjuguer sa vie familiale et sa carrière militaire aura été l’un d’eux.
« J’ai jonglé entre ma carrière et ma vie de famille et ça a été difficile pour moi de manquer les vacances, les anniversaires et toutes ces célébrations », dit-elle.
Toutefois, Tanya a reçu le surnom de « Sea Mama » car elle prend soin des marins lorsqu’ils sont en mer. « J’ai saisi cette occasion, puisque j’étais loin de mes enfants, pour accompagner les marins », explique-t-elle.
Observant et apprenant de ses parents, Racquel a su dès l’âge de 18 ans qu’elle voulait s’engager dans la marine. À l’origine, elle voulait étudier les technologies de l’information comme son père, mais on lui a finalement proposé la logistique.
« Je savais que je voulais faire ce que mes parents avaient fait », affirme Racquel. « J’aime ce travail mais j’ai hâte de travailler auprès des clients. J’ai déjà travaillé dans un service client à l’école, donc je sens déjà que je suis douée pour ça. »
Après avoir vu des photos des premiers essais de choc, Racquel savait que rejoindre sa mère sur l’USS Gerald R. Ford était « l’occasion de vivre une expérience unique ».
« En fait, c’est elle qui m’a demandé si elle pouvait venir sur le navire », explique Tanya. « Elle s’est engagée dans la marine pour vivre ce type d’expérience (…) elle a parlé au premier maître et ils ont fait en sorte que cela fonctionne. »
Racquel sait que la barre est haute et elle espère faire une carrière de plusieurs décennies, tout comme sa mère.
« C’est génial, cela pourrait être sa dernière mission et moi, ma première », dit-elle. « Pour nous, c’est génial de pouvoir l’accomplir ensemble. Elle m’a en quelque sorte fait venir, et j’apprécie beaucoup cela. J’espère que je pourrai être à la hauteur. »
Louise Bevan est écrivain à Londres et rédige des articles pour la rubrique « Inspirant ».
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