Les États-Unis vivent un réveil douloureux. Le régulateur américain des télécommunications vient de demander au Congrès une enveloppe de 5 milliards de dollars pour financer le retrait sur le sol américain des équipements fabriqués par le géant chinois.
À la différence de la France, la Federal Communications Commission est pourtant dans une situation relativement privilégiée puisque, dès 2019, le Président Donald Trump a agi pour contrer l’espionnage du régime communiste chinois en mettant un coup d’arrêt aux installations de Huawei. L’ex-président avait alors été largement accusé de prendre le prétexte de l’espionnage pour favoriser l’industrie américaine ; les faits lui ont depuis donné raison, les exemples d’espionnage et même d’actions militaires par Huawei se multipliant.
La France n’a pas eu la même fermeté : l’essentiel de son réseau 5G sera opéré par Huawei au moins jusqu’à 2025, malgré une pseudo « interdiction » qui laisse 8 ans à chaque opérateur pour continuer à faire comme il l’entend. C’est ainsi par exemple que les équipements Internet de tous les députés français sont fournis par Huawei – via son accord avec Bouygues Telecom, ce qui promet à la fois des fuites massives d’informations stratégiques vers Pékin. Pour ce qui est des infrastructures, un rapport de l’Observatoire de la filière 5G, dépendant du ministère de l’Économie, estime le coût initial d’installation de la 5G en France à 20 milliards d’euros. De généreux financements pour la Chine donc, et une facture au moins équivalente à payer lorsqu’il faudra désinstaller les équipements chinois.
La France prend donc son temps pour se libérer de l’emprise de Huawei et attend de voir ce que sera devenu le monde dans trois ans. Le parti communiste chinois, lui, agit : le 23 juillet, CNN a publié une enquête exclusive depuis son bureau de Washington, révélant que le FBI a discrètement mis fin à la construction d’un jardin chinois à Washington DC. Le gouvernement chinois proposait de dépenser 100 millions de dollars pour construire ce jardin, avec des temples, des pavillons classiques et une grande pagode blanche. La mairie de Washington était enthousiasmée par la manne touristique que représentait le projet. Sauf que… la pagode aurait été stratégiquement placée sur l’un des points les plus élevés de la ville, emplacement idéal pour qu’une antenne collecte des données venant du Capitole. Les responsables chinois voulaient d’ailleurs construire la pagode avec des matériaux expédiés dans des valises diplomatiques… c’est-à-dire hors de tout contrôle par les douanes américaines.
Cette tentative avortée semblerait presque une boutade bon enfant à côté de la découverte d’équipements Huawei près de bases militaires américaines aux États-Unis. D’après l’enquête de CNN, ces équipements depuis éliminés étaient en capacité de perturber les communications militaires américaines, en particulier celle du commandement stratégique américain, qui doit réagir en première ligne en cas d’acte de guerre. Cette situation – ancienne puisqu’elle avait été découverte par les services de renseignement américains sous présidence Obama – n’a déclenché aucune réaction et c’est l’arrivée de Donald Trump au pouvoir qui a fait passer à plus de fermeté.
Celle-ci a mis fin à la position dominante que Huawei s’était construite dans le domaine de la téléphonie mobile, et qui lui permettait de surveiller massivement les communications internationales. L’entreprise contrôlée par l’État chinois a déjà rebondi à la faveur du Covid-19 et tente maintenant de se positionner sur le marché de l’informatique professionnelle pour les télétravailleurs… et ainsi capter directement les données des entreprises occidentales. En parallèle, sur son site officiel français, l’entreprise enchaine des communiqués pour nier « tout lien avec le gouvernement chinois » , même si elle a dû abandonner sa plainte contre une chercheuse française qui avait noté que l’entreprise est aux ordres du parti communiste. Pour travailler son image, Huawei organise des événements publics aux titres évocateurs : « Trust in Tech » (faites confiance à la technologie), qui ont pour objectif de « trouver un terrain d’entente en mettant de côté les différences et en instaurant un climat de confiance » et « atténuer la démondialisation. » Partout les mots de « confiance » et « collaboration » , pour construire bien sûr un futur « meilleur » dans lequel des gouvernements anesthésiés auront réagi trop tard pour éviter de devenir des colonies occidentales du régime communiste chinois.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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