Étoiles dans les yeux pour la France, réveil douloureux pour la Belgique. Le lendemain de la qualification des Bleus en finale, la presse belge saluait les Diables rouges avec des « mercis » et égratignait la France et son jeu « fermé ». Côté joueurs, les critiques envers le jeu des Bleu ont fusé.
« C’était un match frustrant, la France n’a pas joué, s’est emporté le portier belge au micro de la RTBF. Elle a joué à défendre avec onze joueurs à 40 mètres de leur but. Elle a joué en contre-attaque avec Kylian Mbappé qui est très rapide. La frustration est là car on perd contre une équipe qui n’est pas meilleure que nous, on a perdu contre une équipe qui ne joue pas mais qui défend. C’est dommage pour le football que la Belgique n’a pas gagné », témoignait Thibault Courtois, gardien de but.
Eden Hazard, charismatique capitaine des Diables rouges et connu pour être fervent supporter des Français, ne mâchait pas non plus ses mots.
« Je préfère perdre avec le jeu de cette Belgique que gagner avec celui de cette équipe de France. Ils n’ont pas bien joué mais ils ont bien défendu et se sont montrés efficaces. Nous n’avons pas trouvé leur point faible et le petit moment de magie nécessaire pour marquer n’était pas là », expliquait-il au quotidien flamand Nieuwsblad.
Dans la presse, au constat que « le rêve est terminé » s’ajoutaient un peu partout des commentaires aigres-doux sur les choix tactiques du sélectionneur des Bleus Didier Deschamps, accusé d’avoir verrouillé le match au détriment du spectacle.
« Aux Belges le jeu, aux Français la victoire », estimait ainsi le quotidien flamand De Standaard : « Les Bleus ont clairement indiqué dès le début qu’ils n’étaient pas venus pour se soucier du spectacle ».
« C’est la moindre des préoccupations de Deschamps, son souci était de verrouiller l’affaire », lui faisait écho De Morgen, autre titre néerlandophone.
Côté France, Mbappé a été critiqué pour ses gestes de fin de match. À 19 ans, il a joué le vieux renard en faisant traîner les actions, ce qui lui a valu un carton jaune.
Au Parisien, il déclarait : « Si je les ai offensés, je m’en excuse. Mais moi, je suis en finale. En fin de match, on a tout donné pour défendre ce petit avantage. Ce n’est pas le plus agréable, mais c’est efficace. »
D.V. avec AFP
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