INTERNATIONAL

La police australienne démantèle un réseau de pédophiles et inculpe 18 suspects ayant ciblé des adolescents sur Facebook

septembre 2, 2020 7:52, Last Updated: septembre 2, 2020 7:52
By

La police australienne de Perth fait avancer le dossier dans la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants en démantelant un réseau pédophile qui exploitait les adolescents sur les médias sociaux.

Le 29 août, elle a annoncé l’arrestation de 11 hommes liés à cette affaire, accusant sept autres suspects d’une série d’infractions connexes.

L’enquête baptisée ‘Opération Timing Belt’ a permis d’identifier 140 adolescents ciblés dans la ville de Perth, selon le Daily Mail. Parmi eux, 23 victimes avaient subi des abus sexuels, et certains mineurs n’avaient que 13 ans.

Les personnes soupçonnées de diriger le réseau de pédophiles étaient âgées de 18 à 41 ans. Ils atteignaient leurs cibles en utilisant des plateformes de médias sociaux telles que Facebook et Instagram et leur objectif, explique le sergent-détective principal par intérim Matt Daly de la police d’Australie occidentale, était « d’avoir finalement un contact sexuel avec eux ».

(Illustration – Simone Hogan/Shutterstock)

La majorité des délits étaient des « communications non physiques », a-t-il précisé, « et via téléphones portables ».

Lancée en avril 2020 par les détectives de l’escouade de lutte contre la traite de personnes du service de police, l’opération Timing Belt a nécessité des mois de surveillance secrète, rapporte Perth Now. La police a accumulé suffisamment de preuves pour inculper les 18 délinquants le 29 août. Parmi les accusations, 135 concernaient des délits non sexuels, notamment liés à la drogue, à l’intrusion et à la cruauté envers les animaux, alors que 79 étaient liées à des délits sexuels.

L’opération de prédateurs inculpés impliquait une collaboration entre ses chefs ; la police de l’Australie occidentale (WA) a expliqué qu’un certain nombre de suspects « comparaient leurs informations » sur les victimes et partageaient leurs cibles entre eux. Au moins quatre des accusés auraient déjà été condamnés pour des délits sexuels sur des enfants.

« Ils s’infiltrent au moyen des mentions (likes) et d’amis internautes d’autres personnes, et ils sont acceptés puis ils commencent la manipulation psychologique », a précisé le commissaire adjoint à la criminalité de l’État Brad Royce, ajoutant que l’opération Timing Belt montre à quel point les adolescents et leurs parents doivent être vigilants.

« Vous ne laisseriez pas un étranger entrer chez vous s’il frappait à la porte d’entrée au hasard », a poursuivi M. Royce ; « De même, vous ne devriez pas permettre à quelqu’un d’accéder à votre profil en ligne à moins que vous ne le connaissiez ».

(Illustration – Mama Belle et les enfants/ Shutterstock)

Les allégations contre les 18 auteurs du réseau pédophile ont été faites en relation avec du matériel informatique saisi, obtenu lors de descentes de police.

Les téléphones portables et les médias sociaux sont deux des plus grands outils modernes pour les prédateurs sexuels, chacun leur fournissant « de nouvelles façons d’atteindre les jeunes » afin de commettre des crimes odieux conclut le sergent Daly.

« Ce sont des hommes adultes, pour la plupart, qui ne sont pas beaucoup plus âgés [que les adolescents] », a déploré M. Royce, en parlant des 18 suspects. « Mais ils sont assez âgés pour le savoir. »

Malgré le succès de l’opération, l’Opération Timing Belt est loin d’être terminée.

La dissolution d’un grand réseau de pédophiles dans la capitale de l’Australie occidentale est une énorme aubaine pour la cause, mais les prédateurs sexuels restent en liberté. La police de WA maintient l’opération à flot, canalisant son expertise pour sauver des mineurs plus vulnérables pouvant devenir victimes d’abus sexuels.

La nouvelle de la dissolution du réseau arrive quelques jours seulement après l’arrestation d’une opération de grande envergure soupçonnée de trafic sexuel dans l’État américain de Géorgie. Trente-neuf enfants disparus ont été retrouvés après une mission de deux semaines effectuée par le service des U.S. Marshals, le bras armé de la justice fédérale ; neuf adultes suspects sont derrière les barreaux, confrontés à des accusations de délinquants pédo-sexuels.

L’opération « Not Forgotten (non oublié) », qui s’étend sur 20 comtés autour d’Atlanta, a permis de sauver 26 enfants disparus et d’en retrouver 13 autres, dont certains souffraient de problèmes médicaux et de santé mentale.

Dans une déclaration publiée le 27 août, Donald Washington, le directeur du Service des U.S. Marshals, a expliqué : « Ces enfants disparus étaient considérés comme les cas de récupération les plus à risque et les plus difficiles de la région. Selon ma pensée, un seul enfant disparu équivaut à des milliers de fugitifs. »

« Le message aux enfants disparus et à leurs familles est que nous ne cesserons jamais de vous chercher », s’est-il exclamé.

La lutte ne s’arrête pas!

FOCUS CHINE – Ouvrir la porte pendant le confinement est un crime

Le saviez-vous ? 

Epoch Times est un média indépendant, différent des autres organisations médiatiques. Nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre lectorat. Nous n’avons d’autre intention que celle d’informer nos lecteurs et de les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant comme ligne directrice les principes de vérité et de tradition.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER