Les autorités indonésiennes ont mis en garde jeudi contre toute manifestation après que le candidat de l’opposition à l’élection présidentielle Prabowo Subianto eut refusé de reconnaître les résultats provisoires qui accordent la victoire au président sortant Joko Widodo.
Le chef de la police nationale Tito Karnavian a prévenu que les élections qui se sont déroulées mercredi « de façon fluide et dans la sécurité » ne devaient pas être perturbées par des manifestations et a brandi la menace d’arrestations. « En cas d’action illégale ou inconstitutionnelle qui menace la stabilité et la sécurité du public », les autorités « prendront des mesures fermes ». « Nous ne le tolérerons pas », a-t-il averti.
« J’appelle tout le monde à s’abstenir de participer à des manifestations de masse, que ce soit pour se réjouir ou exprimer un mécontentement » face aux résultats, a souligné Tito Karnavian. Si les résultats officiels ne sont pas attendus avant le 22 mai, les estimations réalisées par les principaux instituts de sondage à partir des dépouillements – correctes lors des scrutins précédents – accordaient de 9 à 11 points d’avance au président sortant, surnommé « Jokowi ».
Les rues de Jakarta étaient calmes jeudi après le scrutin géant de la veille dans ce pays de 260 millions d’habitants qui compte la plus importante population musulmane. Mercredi soir, seuls de petits groupes de partisans de Joko Widodo, surnommé Jokowi, ont fêté sa victoire annoncée, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Jokowi s’est abstenu de proclamer sa victoire mais son adversaire a affirmé qu’il avait gagné, citant un sondage alternatif dont il n’a pas cité la source, et assuré qu’il serait le prochain président de l’Indonésie. L’ancien général lié au régime du dictateur Suharto avait prévenu avant l’élection qu’il contesterait en justice les résultats et organiserait des manifestations en cas de fraude s’il perdait.
« Nous n’utiliserons pas de tactiques illégales parce que nous avons vaincu », a indiqué Prabowo Subianto mercredi. « Pour ceux qui soutenaient (mes adversaires), je vais tout de même vous défendre. Je suis le président de tous les Indonésiens », a-t-il ajouté. L’ex-militaire de 67 ans qui tente depuis une quinzaine d’année de parvenir au pouvoir, avait déjà perdu devant Joko Widodo en 2014 et avait déposé un recours en justice avant de s’incliner.
D.C avec AFP
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