Ce mardi 14 novembre à l’Assemblée nationale, le député Renaissance Mathieu Lefèvre a montré les images des massacres commis par des commandos du Hamas le 7 octobre dernier sur le territoire israélien. Il a tenu à en expliquer les raisons profondes.
Mathieu Lefèvre, qui est président du groupe d’amitié France-Israël, est à l’origine de cette initiative. Auprès de 20 Minutes ce lundi, il a indiqué pourquoi il a souhaité que les 120 députés assistent à la projection de ce film de trois quarts d’heure, celui-ci ayant été diffusé mardi après-midi dans une salle de projection du Palais Bourbon.
Pour « se ressaisir face au terrorisme » et « lutter contre toutes les formes de négationnisme »
Pour Mathieu Lefèvre, « rien ne serait pire que l’oubli face à la barbarie ». Raison pour laquelle il lui tient à cœur de montrer ce montage réalisé par les autorités israéliennes, et dont les images sont tirées d’extraits des caméras et téléphones de combattants de l’organisation terroriste Hamas, tués ou faits prisonniers, et d’images captées par des victimes et des secouristes.
Pour le député, il est « indispensable de pouvoir témoigner de la réalité de ce qu’il s’est passé le 7 octobre » car c’est un moment qui permet « de se ressaisir face au terrorisme » et de « lutter contre toutes les formes de négationnisme et de complotisme », a-t-il ajouté, faisant notamment référence aux propos du député Insoumis David Guiraud, qui a répondu présent à la projection. Celui-ci est au centre d’une polémique depuis la diffusion, via les réseaux sociaux, d’une vidéo captée lors d’une intervention à Tunis dans laquelle il émet des doutes sur l’ampleur des crimes commis par le Hamas.
« Par ailleurs, il est important que ceux qui ont refusé de qualifier de terroriste le Hamas, ou l’ont même qualifié de ‘mouvement de résistance’, puissent être confrontés à la réalité de ces images, et donc mis face à leurs responsabilités. Dans cette époque de confusion dans l’information, il est important de dire la vérité », a-t-il assuré.
« Ce ne sont pas de simples assassinats »
« Les journalistes y ont eu accès, il n’est pas illégitime que les parlementaires l’aient aussi. Nous sommes acteurs de la vie publique, notre parole est également entendue », a poursuivi Mathieu Lefèvre, se demandant d’ailleurs si l’ensemble des parlementaires, y compris lui-même, pourront soutenir le regard sur ces atrocités. Un service médical avec des pompiers est prévu, « si jamais certains élus se sentent mal lors de la projection ».
Le député Renaissance considère que montrer ces images n’est en rien « une apologie » des actes du Hamas – comme le pense le député RN Éric Bothorel – « ni de la fascination morbide ». « Le pire serait d’oublier le poids de la terreur », a-t-il encore martelé. « Ce ne sont pas de simples assassinats, on ne peut pas bien le saisir si on ne voit pas crûment l’horreur », a-t-il pointé, affirmant que les terroristes du Hamas ont commis ces monstruosités en assumant une « forme de réjouissance morbide » et une « volonté de faire le plus de mal possible ».
« Il ne s’agit pas d’être des agents de propagande »
Le seul député LFI membre du groupe d’amitié France-Israël, Aymeric Caron, a demandé à Mathieu Lefèvre de diffuser également des images des victimes palestiniennes à Gaza. Mais le président du groupe d’amitié France-Israël estime qu’il ne s’agit pas « de faire le choix d’un camp à la place d’un autre », ni de « chercher à justifier la réponse de l’armée israélienne ».
« Nous ne sommes pas là pour rentrer dans la concurrence victimaire », a-t-il bien spécifié auprès de 20 Minutes, affirmant que ces images « qui c’est vrai ont été compilées par l’armée israélienne », sont « hélas authentiques ». « Il ne s’agit pas d’être des agents de propagande, il s’agit de pouvoir dire ce qui s’est passé et en être les témoins », a encore déclaré Mathieu Lefèvre au micro de France inter. Ces images n’ont toutefois pas pour vocation à être montrées au grand public.
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