Les travaux de restauration de Notre-Dame de Paris vont bon train et une réouverture est prévue officiellement le 7 décembre prochain. Mais de vives tensions sont apparues entre l’Élysée et l’archevêché.
Les discussions entre Emmanuel Macron et Monseigneur Laurent Ulrich à propos de la réouverture de Notre-Dame de Paris sont en cours. Mais les deux hommes ne parviennent pas à se mettre d’accord sur les modalités de la cérémonie, selon un article du Canard enchaîné datant du 24 mai dernier. La cathédrale avait subi de gros dommages, notamment au niveau de la toiture, à la suite de l’incendie survenu le 15 avril 2019.
Remise des clés
Le jour de l’incendie, Emmanuel Macron s’était aussitôt rendu sur place et avait promis de reconstruire les parties détruites de l’édifice religieux en seulement cinq années. Pour Philippe Jost, le directeur de l’établissement public en charge de cette restauration, « tenir l’objectif » est primordial.
Entre le chef de l’État et l’archevêque de Paris, deux désaccords ont fait surface selon l’hebdomadaire, le premier étant en lien avec la remise des clés de la cathédrale, dont l’État est propriétaire depuis la loi de 1905. Emmanuel Macron souhaiterait en effet remettre les clés de l’édifice au clergé de façon symbolique le jour de l’inauguration de la cathédrale de Notre-Dame de Paris. Mais Laurent Ulrich ne l’entend pas de cette oreille. Estimant que l’affectation au culte n’a jamais été rompue, il considère qu’il n’est pas nécessaire de lui remettre des clés qu’il possède déjà.
Désaccord sur le lieu du discours
Le second point de discorde concerne le discours de réouverture, qui sera prononcé par le président de la République ce jour-là, relate le journal satirique. Si Emmanuel Macron projette de prendre la parole à l’intérieur même de la cathédrale, Mgr Ulrich préfère quant à lui que ce discours ait lieu sur le parvis de la cathédrale.
Ce désaccord n’a pas manqué de faire réagir sur X. « Je ne suis pas catholique, mais l’évêque a raison. À l’intérieur c’est la place du spirituel, pas du profane », s’est exprimé un internaute.
« La politique n’a rien à faire dans l’enceinte de la Cathédrale de Paris, qui est avant tout un haut lieu spirituel pour des millions de catholiques de par le monde, en dehors de la considération historique et touristique. Le cardinal archevêque ne doit pas céder », peut-on lire sur le réseau social.
Malgré ces mésententes, les deux hommes se sont mis d’accord sur le choix de l’agence de communication et c’est Publicis qui a été retenu pour l’événement.
En février dernier dans une lettre pastorale, l’archevêque de Paris avait communiqué un début de programme pour cette réouverture, l’inauguration étant prévue le 7 décembre prochain. Le lendemain, jour de l’Immaculée Conception, une première messe doit être donnée, avec une consécration de l’autel. « Cette fête de la réouverture de Notre-Dame mérite bien une octave : du 8 au 15 décembre, chaque jour, nous aurons une célébration solennelle avec une thématique particulière », avait également indiqué l’archevêque de Paris dans sa lettre. Il avait aussi manifesté le souhait de voir le peuple de Paris « présent à ces célébrations de la réouverture », ainsi que le relatait sortiraparis.com en février dernier.
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