SOCIéTé CHINE

Reporters sans frontières réagit à la menace du porte-parole du régime chinois

octobre 12, 2021 3:11, Last Updated: octobre 12, 2021 3:19
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Le 5 octobre, Reporters sans frontières (RSF) a publié sur son site officiel la réponse du secrétaire général Christophe Deloire aux accusations et menaces proférées à l’encontre de l’organisation par le rédacteur en chef du Global Times, un média du régime chinois.

Le 2 octobre, Hu Xijin a « violemment attaqué » l’organisation de défense de la liberté de la presse dans son éditorial publié sur Global Times, affirme RSF. Hu Xijin a spécifiquement ciblé le projet de RSF, Journalism Trust Initiative (JTI), « qui vise à promouvoir le journalisme indépendant et à combattre la désinformation dans le monde », selon la présentation sur le site web de l’organisation. Hu Xijin a également accusé RSF de « construire une alliance de mensonges » pour nuire à la Chine.

Hu Xijin a qualifié RSF de « chien sauvage » et l’a menacé de se méfier du « bâton » de la Chine.

Christophe Deloire, secrétaire général de RSF, a répondu à Hu Xijin : « Dans ce texte paranoïaque et menaçant, M. Hu Xijin s’acharne à attaquer le travail de Reporters sans frontières (RSF) mais ne parvient pas à donner un seul argument factuel à l’appui de ses thèses. »

M. Deloire explique encore : « Parce que RSF dénonce son cadre juridique répressif et son utilisation abusive du droit pénal, le régime chinois a pris l’habitude de qualifier notre organisation d’anti-chinoise, tout comme il qualifie systématiquement de ‘fake news’ les informations factuelles qui ne correspondent pas à son discours de propagande. »

M. Deloire a répondu aux 5 accusations de M. Hu qui, selon lui, « ne résistent pas aux faits ».

En ce qui concerne le « contrôle de l’Internet » par le projet JTI, M. Deloire explique qu’il s’agit « d’inciter les plateformes à favoriser les sources transparentes afin de réduire l’impact de la désinformation dans le monde ».

Quant à l’accusation selon laquelle « le projet JTI exclut les médias chinois et russes », M. Deloire affirme que la plateforme est ouverte à tous les médias qui répondent aux critères de base du journalisme – l’éthique journalistique et l’indépendance éditoriale. Alors que les médias de la Chine continentale sont contrôlés et censurés par le régime communiste chinois, et sont définis par le régime pour servir de porte-parole du Parti communiste chinois au pouvoir.

Quant à l’accusation selon laquelle « RSF a pour but d’attaquer la Chine », M. Deloire estime qu’il s’agit d’un « thème complotiste régulièrement repris par les propagandistes du régime chinois ». Il souligne que « RSF est très critique à l’égard des agissements du régime chinois actuel, qui tente par tous les moyens de contrôler l’information à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières et menace la liberté de la presse dans le monde ».

Quant à « être injuste en incluant la Chine au bas de son Index », M. Deloire explique que la raison pour laquelle la Chine est classée 177e sur 180 pays en matière de liberté de la presse en 2021 est « un contrôle étendu du Parti communiste chinois sur les médias professionnels, une répression violente des journalistes non professionnels et une censure sans précédent sur Internet ».

Au final, M. Deloire répond aux injures et menaces de M. Hu en disant que « le régime de Pékin ne connaît que l’intimidation et la violence pour faire taire ses critiques ».

Alex Wu est reporter pour Epoch Times à New York, spécialiste de la société chinoise, la culture chinoise, les droits de l’homme et les relations internationales.


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t.me/Epochtimesfrance

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