En mars 2006, Epoch Times a révélé une nouvelle difficile à croire; des prélèvements forcés d’organes en Chine sur des prisonniers de conscience, principalement des pratiquants du Falun Gong.
Dans les mois qui ont suivi, les preuves se sont accumulées. En juillet 2006, le premier rapport d’enquête indépendant, le rapport Kilgour-Matas, a confirmé la crédibilité des conversations téléphoniques enregistrées avec le personnel d’hôpitaux chinois. Depuis, plusieurs dénonciateurs ont témoigné de cette atrocité et d’autres rapports d’enquête ont été publiés, dont celui d’un tribunal populaire indépendant basé à Londres concluant dans son jugement final de 2020 que « le prélèvement forcé d’organes est pratiqué depuis des années dans toute la Chine à une échelle significative ».
Récemment, le 27 mars, la Chambre des représentants a adopté le tout premier projet de loi – H.R.1154, également connu sous le nom de « Stop Forced Organ Harvesting Act of 2023 » – visant à lutter contre le prélèvement forcé d’organes par le Parti communiste chinois (PCC) et à punir toute personne ou entité impliquée dans cet acte.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une pratique spirituelle ancestrale fondée sur les principes de vérité, de compassion et de tolérance. Il y a vingt-quatre ans, le 20 juillet 1999, le régime communiste chinois a commencé à persécuter ses pratiquants. Le génocide se poursuit encore aujourd’hui ; d’innombrables hommes et femmes ont été arrêtés, emprisonnés et torturés.
Nous présentons ici les témoignages de certains d’entre-eux ayant subi une prise de sang, à contre gré, par le régime communiste chinois.
Ces tests n’ont pas été effectués pour notre bien
« Si mon groupe sanguin avait correspondu à celui d’un receveur d’organes, je ne serais pas ici aujourd’hui », a déclaré Crystal Chen.
Mme Chen a été condamnée deux fois aux travaux forcés pour la pratique du Falun Gong, elle réside maintenant à Houston aux États-Unis. Cette dernière a été soumise à des analyses fréquentes de sang et à des électrocardiogrammes lors de sa détention.
Elle a témoigné le 29 mars lors d’une conférence de presse organisée par Lois Kolkhorst, sénateur républicain de l’État, en faveur du projet de loi 1040 du Sénat. Le projet a été promulgué le 18 juin et entrera en vigueur le 1er septembre, interdisant aux régimes d’assurance maladie de prendre en charge les organes vitaux provenant de Chine ou de tout autre pays connu pour être impliqué dans le prélèvement forcé d’organes.
« Ces tests n’ont pas été effectués pour notre bien, car nous étions également gravement torturés », a déclaré Mme Chen lors de la conférence de presse, ajoutant que seuls les pratiquants de Falun Gong étaient testés. « J’ai appris que les tests sanguins avaient pour but de vérifier la compatibilité pour les greffes d’organes. »
Il s’agit d’une politique nationale
Shen Fang, était chez elle lorsque quatre policiers se sont rendus à son domicile à Shanghai, en 2020, a rapporté Minghui.org, une organisation à but non lucratif basée aux États-Unis qui rend compte de la persécution du Falun Gong.
Lorsque la femme, alors âgée de 70 ans, a refusé d’ouvrir la porte, les policiers ont fait intervenir un serrurier. Une fois à l’intérieur, ils l’ont plaqué au sol et lui ont prélevé du sang de force. Elle a tenté de résister tout en demandant la raison.
L’un des agents a déclaré : « Il s’agit d’une politique nationale », tandis qu’un autre a crié : « Nous n’allons pas suivre les lois et nous vous éliminerons tous ».
Des personnes vêtues comme des médecins prenaient le sang en prison
Li Xue, ancienne enseignante d’un lycée en Mongolie intérieure, a été condamnée à quatre ans de prison en 2003, pour avoir pratiqué le Falun Gong.
Dans un récit personnel soumis à Minghui.org, Mme Li se souvient qu’en 2005, alors qu’elle était incarcérée dans la prison pour femmes n° 1 de Mongolie intérieure, plusieurs personnes ressemblant à des médecins et portant des blouses blanches et des masques, sont venues à la prison et ont fait des prises de sang à tous les détenus. Ils ont notamment prélevé beaucoup de sang sur les pratiquants du Falun Gong et ont également fait une marque spécifique. Cependant, Mme Li n’a jamais su la raison de cette marque, jusqu’à ce qu’elle soit finalement libérée et qu’elle lise des informations sur le prélèvement d’organes.
(Illustration – angellodeco/Shutterstock)
Selon un autre article de Minghui.org, Wang Hongliang, de la ville de Shulan, dans la province de Jilin, et tous les pratiquants du Falun Gong détenus à la prison de Tiebei, dans la ville de Changchun, en 2005, ont subi une prise de sang, alors que les autres prisonniers n’en ont pas eu.
Ils m’ont ramené de force en arrière
Selon Bitter Winter, un magazine sur la liberté religieuse et les droits de l’homme en Chine, un membre de l’Église de Dieu tout-puissant, de la province de Shanxi, a aussi subi une prise de sang et un relevé d’empreintes digitales dans un poste de police, parce qu’il avait initialement refusé d’obtempérer.
« Un agent en civil m’a serré le bras tandis qu’un autre tenait le dispositif de prélèvement sanguin et s’apprêtait à me piquer le doigt », a déclaré l’homme. « J’ai déployé toutes mes forces pour les repousser, puis je me suis retourné pour m’enfuir, mais ils m’ont ramené de force en arrière. »
Des questions sans réponse
Sun Guangyu, pratiquante du Falun Gong et propriétaire d’une entreprise de matériaux de construction dans la province de Jiangsu, a été arrêtée en 2005 et condamnée à deux ans de travaux forcés, selon Minghui.org. Pendant sa détention au camp de travail forcé de Judong, elle a subi deux prises de sang. Elle a également vu chaque pratiquants être numéroté.
Lorsque Mme Sun a demandé aux gardiens pourquoi les pratiquants étaient les seuls à subir une prise de sang, sa question est restée sans réponse. Elle a également appris qu’une autre pratiquante du Falun Gong, qui avait refusé la prise de sang, avait été emmenée plus tard dans un hôpital afin de valider la compatibilité de ses organes.
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