OPINION

Sauvez les animaux, sauf si c’est pour les parcs éoliens

Dans le Queensland, on euthanasie des koalas dans le cadre d'un projet de parc éolien pour faire place à des éoliennes.
novembre 13, 2023 18:19, Last Updated: novembre 13, 2023 18:19
By

Lors d’une interview accordée à la radio 2GB sur le projet de parc éolien de Clarke Creek dans le Queensland en Australie, le député Keith Pitt a révélé que les contrôles environnementaux du projet précisaient comment se débarrasser des petits animaux victimes des éoliennes, à savoir en les euthanasiant d’un « coup sec porté au crâne avec un marteau ».

Le parc éolien Clarke Creek fait partie de la région des Clarke-Connors Range, qui abrite l’une des plus importantes populations de koalas du Queensland.

La déclaration relative à l’impact du projet (pdf) sur l’environnement stipule que « l’euthanasie sera pratiquée par traumatisme contondant », principale méthode préconisée pour « tuer sans cruauté les reptiles, les amphibiens et les mammifères de taille petite à moyenne ».

La perte d’habitat est l’une des pires menaces qui pèsent sur les koalas. Elle est provoquée par le défrichement et la déforestation, qui détruisent les forêts d’eucalyptus vitales dont les koalas dépendent pour leur habitat et leur nourriture.

Lorsque leur habitat est détruit, les koalas peuvent être attaqués par des chiens ou exposés à des accidents de voiture.

Ils ont presque disparu il y a près d’un siècle lorsqu’ils ont été chassés pour leur fourrure.

Un bébé koala endormi. (Shutterstock)

« Ils les écorchaient vivants et les remettaient sur l’arbre sans fourrure », a rapporté Deborah Tabart, porte-parole de la Fondation australienne pour les koalas (AKF), à la radio ABC.

On estime qu’il reste moins de 64.000 koalas à l’état sauvage en Australie, mais ce chiffre pourrait ne pas dépasser 38.648 selon les informations fournies par AKF.

Les données montrent également que le nombre de koalas a diminué de 30% dans toute l’Australie entre 2018 et 2021.

Les koalas ont aujourd’hui disparu de 47 circonscriptions électorales, une seule compte plus de 5000 koalas. Certaines régions d’Australie ne recensent que cinq à dix koalas.

Aucun animal n’est à l’abri de la mode des énergies renouvelables

Le projet Clarke Creek n’est pas le seul à détruire l’habitat des koalas.

Tanya Plibersek, ministre de l’Environnement et de l’Eau, a approuvé le projet Lotus Creek qui a décimé une forêt ancienne dotée de 341 hectares d’habitat avéré pour les koalas.

Mme Plibersek est revenue sur la décision prise par son prédécesseur de la Coalition, Sussan Ley, qui avait jugé le parc éolien « clairement inacceptable » en 2020. Cette décision avait été prise compte tenu des violations des lois fédérales sur l’environnement et de l’impact des feux de brousse dévastateurs de 2019 sur les koalas.

Depuis qu’Annastacia Palaszcuk a pris ses fonctions de Première ministre travailliste du Queensland, promettant de protéger l’environnement et multipliant ses apparitions en présence de koalas câlins, près de 4000 hectares d’habitat de koalas ont été alloués à sept parcs d’éoliennes, comme le rapporte l’organisation Rainforest Reserves Australia.

L’organisation a également souligné que la destruction de 6500 hectares supplémentaires habités par les koalas était prévue dans les propositions en cours, ce qui signifie que plus de 100 kilomètres carrés d’habitat de koalas seront détruits dans l’État du Queensland.

Mme Plibersek a également approuvé le projet d’éoliennes de Chalumbin, géré par la société sud-coréenne Ark Energy, où 844 hectares habités par les koalas ont été identifiés dans le plan initial.

Le journaliste Nick Cater a réussi à attirer l’attention sur la destruction de la faune indigène avec le parc éolien (dont le nom a été changé en Wooroora Station pour aider à « dissiper les malentendus ») qui ne compte plus que 42 éoliennes au lieu de 86.

La proposition initiale aurait entraîné la perte d’habitats essentiels pour les animaux indigènes suivants : koalas (843,81 hectares), chouettes masquées (1026,3 hectares), grands planeurs du Nord (887,9 hectares), renards volants à lunettes (976,1 hectares) et magnifiques grenouilles couveuses (120,5 hectares).

Un bébé koala au zoo de Sydney (Wild Life Sydney Zoo) en Australie, le 14 octobre 2021. (Mark Evans/Getty Images)

Les éoliennes en rotation auront également un impact terrible sur les chauves-souris et les rapaces. Les chauves-souris et les oiseaux de proie sont décimés par les éoliennes des parcs éoliens voisins de Kaban, Windy Hill et Mount Emerald.

Et où en sont les Verts à ce sujet ?

Si vous visitez leur site web, vous découvrirez en détail « un plan audacieux pour sauver le koala de l’extinction ». Le site indique que les koalas disparaîtront avant 2050 si des mesures urgentes ne sont pas prises pour protéger leur habitat menacé par « l’exploitation forestière, l’agriculture, l’exploitation minière et le développement ».

Il semble donc acceptable de détruire l’habitat des koalas et d’autres espèces menacées si c’est pour implanter des parcs éoliens.

Ce n’est pas seulement la flore et la faune indigènes d’Australie qui sont sacrifiées, mais aussi le tourisme et les entreprises touristiques locales.

Selon Tourism Australia, la nature est la première raison qui pousse les touristes à voyager en Australie, le tourisme dans la nature représentant près de 20 milliards de dollars par an en Nouvelle-Galles du Sud (pdf).

La Fondation australienne pour le koala estime que la valeur du koala pour le tourisme australien s’élève à plus de 3 milliards de dollars par an.

Pourtant, tuer nos chevaux sauvages — les brumbies des montagnes enneigées —, les oiseaux, les baleines, les dauphins et d’autres espèces marines semble être ce que notre gouvernement défend aujourd’hui.

On se demande jusqu’à quand le koala pourra tenir.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER