En Seine-et-Marne, des associations se sont mobilisées afin de sortir des jeunes de leur quartier et les ont emmenés en Suisse afin que ceux-ci se connaissent mieux et vivent ensemble pendant quatre jours.
Face aux tensions et aux violences qui s’accentuent entre bandes de jeunes dans des quartiers de Melun, du Mée-sur-Seine ou encore de Savigny-le-Temple, des associations tentent de trouver des solutions d’apaisement.
Pendant quatre jours, 12 jeunes issus de quartiers rivaux ont participé à un séjour en Suisse. Le voyage était coorganisé par les associations 77 sans frontières, Unicité, Médiaction, Réalisons nos rêves et LAFAFA.
« On voulait les rassembler dans un lieu loin des quartiers pour qu’ils puissent réfléchir aux raisons de leurs rixes, voir qu’ils sont pareils et que ce n’est qu’une guerre de codes postaux », rapporte Bandiougou, l’un des encadrants, sur Actu.fr.
Pendant ce séjour, ces jeunes ont appris à se connaître, faisant la cuisine, réalisant des tâches ménagères, ou effectuant des visites ensemble.
Julien, membre du collectif 77 sans frontières rapporte que « vivre ensemble dans le même lieu leur a montré qu’il n’y avait pas de réelle haine les uns envers les autres, puisqu’ils ne se connaissaient pas personnellement. »
Aoudjeli, un autre encadrant, explique pourquoi le choix des associations s’est porté sur la Suisse : « La Suisse est un pays neutre et on voulait les amener dans un lieu en dehors de leurs conflits pour qu’ils établissent une relation de confiance ».
Un résultat encourageant mais ponctuel
Le bilan de cette opération a été positif, estiment les encadrants. « Ils étaient très volontaires et investis. Ils ont apprécié sortir de leur quartier, ils nous ont dit que si c’était à refaire, ils le referaient », évoque Aoudjeli sur Actu.fr.
Les associations ont reçu le soutien de personnalités telles que « les députés Olivier Faure et Aude Luquet, mais aussi de la préfète déléguée pour l’égalité des chances, Nadège Baptista, ainsi que Patrick Plessier et Mbaye Mansour ».
Mais les conflits, les rivalités et la montée de la violence sont encore bien présents dans les quartiers, à l’image de ce jeune poignardé à Savigny-le-Temple, peu après.
Au-delà de leur investissement au quotidien, les associations déplorent, entre autres, le manque de médiateurs qui pourraient évoluer au plus près de ces jeunes et, peut-être, éviter ou diminuer ces rixes mortelles.
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