À compter du 15 septembre, l’obligation vaccinale contre le Covid-19 concernera certaines professions, dont les sapeurs-pompiers, sans quoi des sanctions seront appliquées. Plusieurs syndicats des sapeurs-pompiers ont exprimé leur opposition à cette nouvelle mesure.
Une « atteinte aux libertés individuelles »
Ce lundi 19 juillet, sept syndicats représentatifs des sapeurs-pompiers ont demandé le retrait de l’obligation de vaccination contre le Covid-19, concernant leur profession. Ils estiment en effet qu’il s’agit là d’une « atteinte aux libertés individuelles ». C’est ce qu’ils ont mentionné dans un communiqué commun adressé aux parlementaires, ainsi que le rapporte France info.
Les soldats du feu disent refuser « majoritairement » l’avant-projet de loi « relatif à l’adaptation de nos outils de gestion de crise sanitaire », indique Midi libre. Cet avant-projet de loi comprend les nouvelles dispositions annoncées par Emmanuel Macron ce lundi 12 juillet, dont la vaccination obligatoire pour certaines professions. Ce projet a été présenté ce lundi en Conseil des ministres et doit être débattu ce mercredi à l’Assemblée nationale.
Les soldats du feu appartiennent effectivement aux professions concernées par la vaccination obligatoire, ils devront donc avoir reçu leurs deux injections avant le 15 septembre prochain, sans quoi des sanctions seront appliquées. Les sapeurs-pompiers dénoncent cette « politique du bâton » du gouvernement. Les organisations syndicales déplorent de surcroît le fait de ne pas avoir été consultées avant la mise en place de cette obligation vaccinale.
Pas « contre la vaccination, mais contre son obligation »
L’animateur collectif CGT des agents Sdis Sébastien Delavoux a été contacté par France info. Il a bien stipulé que les syndicats des sapeurs-pompiers ne sont pas « contre la vaccination, mais contre son obligation ». Qui plus est, les sapeurs-pompiers ont été très impliqués dans la campagne vaccinale depuis le début de celle-ci. Sébastien Delavoux a ajouté que « cette manière de l’imposer sous la menace d’une sanction a rebuté les hésitants ».
Les organisations syndicales exigent donc le « maintien du libre choix » en matière de vaccination. Xavier Boy, le président de la Fédération autonome des sapeurs-pompiers professionnels, a également été contacté par France info. Il a déclaré : « Nous estimons que 50 % de la population des sapeurs-pompiers est vaccinée ». Toutefois, il est impossible aux syndicats de connaître le nombre exact de sapeurs-pompiers professionnels et volontaires vaccinés, en raison du secret médical.
Un risque de désaffection des pompiers volontaires est à craindre !
Se pose également le problème du respect du calendrier vaccinal. En effet, les délais s’allongent, car depuis l’annonce du chef de l’État, les centres vaccinaux ont été pris d’assaut. De plus, « de nombreux centres de vaccination sont fermés », a pointé Sébastien Delavoux, qui déclare que de ce fait, il est « quasiment impossible d’avoir deux doses d’ici le 15 septembre ».
De surcroît, cette obligation vaccinale risque d’entraîner une désaffection des pompiers volontaires qui représentent « environ 80 % des effectifs », indique Sébastien Delavoux. « S’ils décident de se mettre en suspension de contrat, nous manquerons encore plus d’effectifs, notamment dans les centres de vaccination », explique-t-il à France info. Quant aux pompiers professionnels, s’ils refusent la vaccination, ils s’exposent alors à une suspension de deux mois sans salaire, puis à un licenciement, rapporte encore Midi libre.
Quoi qu’il en soit, ainsi que l’a avancé Xavier Boy, les organisations syndicales se disent d’ores et déjà prêtes « à accompagner juridiquement tous les pompiers qui seront mis à pied parce que non vaccinés ». Il se souvient d’ailleurs avec amertume des débuts de la pandémie. À ce moment-là, « on nous a dit qu’on ne courait aucun risque et on nous a envoyés au front sans protections. Puis on a demandé aux sapeurs-pompiers qui étaient malades et sans symptômes de venir travailler, et maintenant, alors que nous sommes en bonne santé, on nous oblige à nous vacciner pour protéger la population », déplore-t-il.
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