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SNCF: le nombre de voyageurs enregistre un nouveau record cet été

septembre 7, 2023 16:30, Last Updated: septembre 7, 2023 16:31
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La SNCF a battu cet été son record de 2022 avec 24 millions de voyageurs sur les grandes lignes – TGV et Intercités en France –, profitant d’une « volonté de rester en France » et des préoccupations écologiques, selon la compagnie.

« C’est une excellente nouvelle. (…) La période du Covid-19 est bien derrière nous, les Français se sont beaucoup déplacés cette été », s’est félicité jeudi le PDG de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet, devant l’Association des journalistes des transports et de la mobilité (AJTM).

Il s’agit d’une hausse de 4% du nombre de voyageurs, après un été 2022 déjà « exceptionnel » avec un effet de rattrapage après la crise sanitaire et « une véritable envie de train », a-t-il commenté. « Les Français, durablement, prennent le train l’été, et ils ont largement anticipé leurs déplacements » en prenant leurs billets plus tôt, a-t-il ajouté. Un billet longue distance sur deux a été acheté plus de 25 jours avant le départ.

Le taux d’occupation des TGV a dépassé les 80%, et 40% d’entre eux ont été complets un pourcentage qui peut sembler peu élevé mais qui s’explique car nombre de TGV desservent aussi des destinations moins prisées des estivants.

« Destinations vertes »

L’ordre de grandeur était le même l’an dernier, mais SNCF Voyageurs a commercialisé 450.000 places supplémentaires cette année. La façade Atlantique et la Méditerranée ont été particulièrement plébiscitées cet été, tandis que la croissance a été tirée par des « destinations vertes » notamment les Alpes (+6%), la Bourgogne et l’Alsace (+15%), a relevé M. Fanichet.

Quant aux TER, ils ont vu leur fréquentation augmenter de 10% en juillet et août, avec des performances spectaculaires en Occitanie, Pays-de-la-Loire et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Pour le dirigeant, « il y a véritablement une volonté de rester en France, une volonté d’écologie, et le train en a été la démonstration ». « On n’a pas vu de baisse du nombre de passagers dans nos trains avec l’arrivée de la concurrence » des compagnies italienne Trenitalia et espagnole Renfe, a relevé le PDG de SNCF Voyageurs, pour qui « c’est le loisir qui dope le trafic ferroviaire ». Les voyages d’affaires sont toujours en retrait de 10 à 15% par rapport à l’avant-Covid-19, a-t-il regretté.

Les trains grande vitesse à l’international (y compris Eurostar, Thalys et Ouigo en Espagne) ont parallèlement transporté 6 millions de voyageurs (+4%) et les trains de nuit 215.000 dormeurs sur rails (+15%).

Étoffer le parc de TGV

Pour faire face au succès de ses trains à grande vitesse  et pour répondre aux critiques des voyageurs déçus de ne pas trouver de places disponibles , SNCF Voyageurs doit étoffer son parc de TGV, par l’achat de trains de nouvelle génération attendus à partir de 2025, par la poursuite de la transformation à mi-vie de rames en Ouigo avec plus de places, et en engageant un programme (appelé « Botox ») pour faire rouler plus longtemps les trains les plus anciens. L’idée est aussi de faire davantage tourner les TGV, notamment en optimisant les périodes de maintenance.

« Notre objectif, c’est d’arriver à rentabiliser notre parc » de TGV, a remarqué le dirigeant. Et si le nombre de rames a globalement baissé ces dernières années, le nombre de places offertes a progressé « de plus de 15% » depuis 2013, la SNCF ayant acheté des trains à deux niveaux.

Interrogé sur le prix des TGV, jugé souvent élevé, Christophe Fanichet a souligné qu’un billet loisir sur deux a été vendu cet été à moins de 45 euros. Un voyageur sur deux a utilisé une carte Avantage ou pris un TGV low-cost Ouigo, selon lui. Si les règles de calcul du prix des billets avec le « yield management » (les prix augmentant au fil du remplissage du train) n’ont pas été modifiées, les prix ont augmenté plus rapidement parce que les Français « ont préparé leurs voyages plus tôt, a-t-il expliqué.

SNCF Voyageurs a augmenté en moyenne le prix des billets de TGV qui n’est pas subventionné de 5% cette année, alors que ses coûts ont progressé de 13%, a rappelé M. Fanichet. Il est encore trop tôt pour évoquer des hausses tarifaires pour l’année prochaine car le budget du groupe n’a pas été bouclé, a-t-il ajouté.

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