Le jeune, originaire de Sochaux, a été interpellé le 10 juin dernier et sera jugé fin août pour « apologie » et « provocation à un acte terroriste ».
L’adolescent a été interpellé après un signalement fait au titre de l’article 40 du code de procédure pénal par la DGSI au parquet de Montbéliard. En effet, les services de renseignement ont suivi discrètement ses publications de vidéos d’exécutions liées au groupe terroriste État islamique, d’apologie du terrorisme ou encore de propagande djihadiste.
Le mineur a été interpellé, sa mère et son beau-père mis en garde à vue. Placé en retenue administrative du fait de sa minorité, l’adolescent a réitéré devant les policiers des propos homophobes et antisémites, relate Europe1.
Parallèlement, sa mère aurait fait valoir un changement de comportement de son fils, au retour d’un séjour en Algérie avec son père.
Dans un communiqué publié le 3 juillet, Paul-Édouard Lallois, le procureur de Montbéliard, précise que les investigations laissent entendre que « les parents du garçon se rejettent la faute ».
« Des tutoriels pour tuer efficacement des Français à l’aide d’un couteau »
Les policiers ont également pratiqué des perquisitions et ont saisi du matériel informatique ainsi que le téléphone du garçon. Les enquêteurs y ont découvert « des tutoriels de fabrication d’engins explosifs avec des produits courants assortis de conseils sur la manière de se procurer et d’utiliser des détonateurs ; des tutoriels pour tuer efficacement des Français à l’aide d’un couteau : des vidéos d’exécutions d’hommes à l’arme blanche et à l’arme de guerre ; des tutoriels de fabrication d’armes à feu létales avec des matériaux facilement accessibles ; des conversations ne laissant aucun doute sur les projets du jeune de fabriquer un engin explosif », précise Europe1.
À l’issue de sa retenue administrative, le mineur a été placé provisoirement en structure éducative, jusqu’au 28 juin où il a été une deuxième fois placé en retenue pour le confronter aux éléments que les policiers ont trouvés lors de l’exploitation de son matériel informatique, relate France Info.
Dans son communiqué, le procureur de Montbéliard souligne « l’importante fragilité du mineur » qui « doit permettre de comprendre son attrait pour les publications terroristes ». Le magistrat précise également « qu’il ne faut pas oublier que j’avais face à moi un enfant. Un enfant qui a beaucoup pleuré ». Pour le procureur « des questions se posent sur la véritable compréhension de ce qu’il consultait (…) Il a une conscience a minima de ce qu’il faisait ».
Sollicité et informé de l’ensemble de la procédure, le parquet national antiterroriste (PNAT) ne s’est pas saisi de l’enquête, estimant que les infractions d’association de malfaiteur terroriste et d’entreprise terroriste ne sont pas constituées.
L’adolescent a fait l’objet d’une expertise psychiatrique, révélant une altération du discernement du mineur. Il sera jugé fin août et a été placé, en attendant son procès, « dans un endroit tenu secret ».
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