Tarn : pour sauver un pin parasol de l’abattage, elle s’y enchaîne

La mairie de Saint-Benoît de Carmaux (Tarn) a décidé de refaire un parking de sa commune, passablement endommagé par les racines d’un pin parasol. Refusant l’abattage de l’arbre, une femme s’est enchaînée autour. Bien décidée à défendre bec et ongles cette cause, elle compte rester enchaînée le temps qu’il faudra…

Par son acte, Béatrice, une habitante de Saint-Benoît-de-Carmaux, veut sauver de l’abattage un pin parasol, situé sur un square de sa commune, ainsi que le rapporte France 3 Occitanie. La mairie avait en effet pris la décision de son abattage pour pouvoir refaire le parking, le bitume ayant été déformé par les racines de l’arbre.

Pour cette habitante, on ne peut pas couper cet arbre sans avoir d’abord cherché une solution appropriée. « Je demande un bitume pour que l’eau s’imprègne dans la terre. L’arbre cherche l’eau à la surface et il déforme le bitume. En lui donnant la possibilité d’avoir un enrobage différent, on pourrait le préserver », explique Béatrice, qui ajoute : « C’est un puits de CO2, il est nécessaire pour notre vie. Il est temps qu’on en prenne conscience. »

Les raisons évoquées par la commune pour justifier l’abattage du pin ne font pas ciller Béatrice dans sa démarche. La mairie parle d’une question de sécurité et met également en avant la demande des riverains, qui réclament une chaussée remise en état. « Couper les racines, c’est le fragiliser. Là, il y a un risque qu’on ne prendra pas, c’est un intérêt sécuritaire. S’il arrive quelque chose demain, la commune ne sera pas assurée et sera responsable », affirme Jean-Marc Cintas, adjoint au maire de Saint-Benoît-de-Carmaux.

Le maire du bourg, qui comprend Béatrice mais sans pour autant satisfaire à sa demande, s’est entretenu avec elle. « J’ai compris sa sensibilité. J’ai essayé de lui faire des propositions en lui disant qu’on allait replanter des arbres et lui proposer des solutions sur notre commune pour qu’elle puisse s’impliquer sur d’autres projets avec nous », indique l’élu.

La commune a en effet décidé de replanter un frêne de 4 mètres et de ne pas couler de bitume autour de lui. Pour autant, cette décision n’a pas réussi la convaincre Béatrice, toujours fermement attachée à son pin parasol.

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