Ce dimanche 13 juin dans l’émission Sept à huit, la jeune Mila, 18 ans – harcelée et menacée de mort sur les réseaux sociaux à la suite de ses propos contre l’islam – a délivré un témoignage poignant, évoquant qu’elle sera peut-être assassinée dans les années à venir.
Sur les réseaux sociaux, un premier extrait d’une des rares interviews accordées par Mila a été diffusé. La jeune femme est notamment revenue sur son quotidien, se considérant comme « prisonnière » dans son propre pays : « Même quand je suis dehors, je suis en prison. Je suis en prison dans des couches de vêtements, dans des maquillages différents… », a-t-elle raconté, ajoutant qu’elle était obligée de se camoufler pour sa propre sécurité.
Souhaitant faire part de son histoire, Mila a également écrit un livre, Je suis le prix de votre liberté, qui sortira ce mercredi 16 juin aux éditions Grasset. Dedans, elle y écrit : « Je suis abandonnée par une nation fragile et lâche », dénonçant l’inaction de la France, du gouvernement et de la « majorité silencieuse » qui la soutient, mais qui l’amène aujourd’hui à sa situation d’exclusion, a rapporté CNews.
Vivant désormais constamment sous protection policière, Mila a malgré tout affirmé : « Je ne m’arrêterai jamais de parler. » Néanmoins, bien qu’elle possède une certaine force de caractère, Mila pense qu’elle ne pourra sans doute jamais reprendre une vie normale, et que cette affaire lui coûtera sans doute la vie un jour : « Quand on me demande ‘tu te vois comment dans cinq ans ?’ je me vois peut-être grande brûlée, peut-être avec une jambe arrachée, ou peut-être morte. Peut-être que je serai morte dans cinq ans », a-t-elle partagé.
Toutefois, dans une interview accordée au Journal du Dimanche, Mila a affirmé : « Je ne me donnerai pas la mort, je serai là demain. J’ai toujours eu assez confiance en moi. Peu importe de quelle manière je crève, je ne veux pas quitter ce monde sans avoir accompli quelque chose de grand. »
Jeudi 3 juin, le procès de 13 personnes jugées pour avoir harcelé et menacé de mort Mila devait avoir lieu, mais l’audience a été renvoyée au lundi 21 juin. Au tribunal, Mila s’est tout de même émue de voir que « la peur change de camp ». En effet, les prévenus, âgés de 18 à 30 ans, peuvent encourir jusqu’à 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende.
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