La France a identifié 150 à 200 « banquiers occultes » du groupe État islamique, principalement au Liban et en Turquie, a indiqué mardi Tracfin, le service du ministère de l’Économie chargé de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
« Nous avons travaillé sur l’identification de 150 à 200 de ces collecteurs, localisés principalement au Liban et en Turquie », a affirmé le directeur de Tracfin, Bruno Dalles, lors de la présentation à la presse du rapport de son service sur les « risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme » pour l’année 2016.
En tant que ministre de l’Action et des Comptes publics, j’entends poursuivre les efforts de régulation, de réglementation et d’encadrement face aux risques liés aux nouvelles technologies. #Tracfin pic.twitter.com/fxObJQZDzH
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) 12 décembre 2017
« Ces banquiers occultes de Daech (acronyme arabe de l’EI) reçoivent des fonds qui sont clairement destinés à lui permettre de continuer à fonctionner », a-t-il précisé, soulignant que l’enjeu pour Tracfin était désormais de localiser les nouveaux collecteurs de fonds de l’EI, qui dépend de plus en plus du financement extérieur.
« Il y a un vrai enjeu stratégique avec l’éclatement de Daech pour essayer de savoir où se trouvent localisés les prochains collecteurs pour essayer de tracer les futures métastases de Daech », a ajouté M. Dalles.
Séminaire @sciencespo sur la lutte contre la #Corruption et la #fraudefiscale avec le GAFI, tracfin, @AMF_actu, l’autorité de lutte contre la corruption, @TI_France, l’APE, FF des assurances pic.twitter.com/3LjzFxrQDr
— Thibault Berger (@ThibaultBerger) 29 novembre 2017
Au fur et à mesure que les jihadistes cèdent du terrain en Irak et en Syrie, ils sont aussi privés « de leur première source de financement », comme « les butins de guerre » ou « l’extorsion des populations », et tentent de « compenser partiellement ces pertes de revenus par un recours toujours soutenu aux financements extérieurs », indique le rapport de Tracfin.
Tracfin surveille aussi le « soutien plus traditionnel » à l’organisation jihadiste « comme les institutions humanitaires et culturelles », a expliqué le directeur de Tracfin.
« Notre travail consiste principalement à repérer des signaux fiables et faibles de radicalisation et de comportement financiers », a expliqué M. Dalles, soulignant que les montants sont souvent faibles.
(Captures d’écran Twitter)
R.B avec AFP
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