L’acteur oscarisé Al Pacino, célèbre pour ses rôles dans Le Parrain, Scarface ou Le temps d’un week-end, entre autres, vient de publier ses mémoires, Sonny Boy, dans lesquelles il détaille notamment ses problèmes passés d’alcoolisme et de consommation de drogues.
Al Pacino s’est entretenu avec le magazine People sur les raisons qui l’ont poussé à renoncer à l’alcool et aux drogues il y a plus de 40 ans.
« J’ai commencé à oublier des choses à un très jeune âge – on appelait ça des blackouts, alors j’ai commencé à m’inquiéter », a expliqué l’acteur, notant qu’il a ensuite choisi de demander de l’aide.
« J’ai fréquenté les Alcooliques anonymes pendant un certain temps », a-t-il ajouté. « C’est un endroit formidable, mais ce n’était pas pour moi. » Il explique que son ami, Charlie Laughton – qui avait été son professeur pendant ses études d’art dramatique au studio Herbert Berghof à New York – l’a soutenu dans cette démarche. Depuis cette époque, en 1977 précisemment, Al Pacino ne consomme plus ni drogues, ni alcool.
La star de Serpico avait déjà évoqué le rôle important joué par Laughton dans son cheminement vers la sobriété dans son livre Al Pacino : The Authorized Biography, écrit par Lawrence Grobel, qui présente une collection d’interviews de l’acteur réalisées sur une période de 25 ans.
« Je n’aurais pas pu arriver jusqu’ici sans Charlie », a reconnu Al Pacino.
« Entre autres choses, il m’a mis au pied du mur quant à ma consommation d’alcool. Il m’a dit : ‘Tu bois. Regarde ça en face et reconnais-le' », a-t-il poursuivi. « Je ne le savais pas et je ne savais pas que d’autres personnes le savaient. Ce fut un moment fort de ma vie. »
Sonny Boy
Lors de sa récente interview avec People, Al Pacino a également évoqué un problème de santé qui a failli lui coûter la vie, une expérience effrayante qu’il relate également dans son nouveau livre de souvenirs.
L’acteur a confié qu’il s’est retrouvé entre la vie et la mort après avoir contracté le Covid-19 au début de la pandémie.
« Je me suis évanoui et quand j’ai ouvert les yeux, il y avait six ambulanciers dans mon salon », se souvient-il. « Je n’avais pas de pouls. Tout le monde pensait que j’étais mort. »
Al Pacino estime que c’est le bon moment pour partager l’histoire de sa vie.
« Le moment était venu », a-t-il confié. « Je suis dans ma 85e année. Lorsque vous arrivez à cet âge et que vous commencez à faire l’expérience de la vieillesse, vous comprenez pourquoi ils mettent ces choses par écrit. »
« J’ai écrit Sonny Boy pour exprimer ce que j’ai vu et vécu dans ma vie. »
« Ce fut une expérience incroyablement personnelle et révélatrice que de réfléchir à ce périple, à ce que le métier d’acteur m’a permis de faire et aux mondes qu’il m’a ouverts. Toute ma vie a été un pari audacieux, et j’ai eu beaucoup de chance jusqu’à présent. »
Sonny Boy – un surnom d’enfance donné par sa mère Rose – retrace la vie d’un homme « qui n’a plus rien à craindre et plus rien à cacher », selon le synopsis.
« Le fil conducteur du livre, cependant, repose sur l’esprit d’amour et des buts qu’on se fixe. L’amour peut vous décevoir, et vous pouvez être vaincu dans vos ambitions – les mêmes lumières qui brillent peuvent aussi s’éteindre », poursuit le synopsis.
« Mais Al Pacino a eu la chance de tomber profondément amoureux de ce métier sans même imaginer ce que ce métier allait lui rapporter concrètement dans cette vie, et cet amour ne s’est jamais démenti. C’est ce qui a fait toute la différence. »
Carrière d’acteur
Al Pacino a fait ses débuts au cinéma en 1969, dans la comédie romantique Me, Natalie, avant de décrocher son premier rôle principal dans le drame romanesque Panic in Needle Park en 1971.
Le natif de New York s’est ensuite fait un nom tout au long des années 70, décrochant des rôles consécutifs dans Le Parrain (1972), L’Épouvantail (1973), Serpico (1973), Le Parrain, deuxième partie (1974), Un après-midi de chien (1975), Bobby Deerfield (1977) et Justice pour tous (1979).
En 1983, l’acteur a joué aux côtés de Michelle Pfeiffer, Steven Bauer et Robert Loggia dans le célèbre film policier Scarface, dans lequel Al Pacino incarne le baron cubain de la drogue Tony Montana.
Al Pacino a ensuite joué dans de nombreux films au cours des années 90, notamment Dick Tracy (1990), Le Parrain, troisième partie (1990), L’impasse (1993), Heat (1995), Donnie Brasco (1997) et Révélations (1999).
La performance d’Al Pacino dans le drame Le Temps d’un week-end (1992) lui a valu son premier Oscar du « Meilleur acteur dans un rôle principal ».
Plus récemment, Al Pacino est apparu dans The Irishman (2019) et House of Gucci (2021), ce dernier avec Jared Leto, Adam Driver, Lady Gaga et Salma Hayek. Il a également joué dans le film biographique Modi, Three Days on the Wing of Madness (2024), basé sur la vie de l’artiste italien Amedeo Modigliani.
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