Les secours alpins de Toscane ont annoncé avoir retrouvé jeudi en fin d’après-midi l’avion porté disparu depuis mardi dans le centre-nord de l’Italie et ses trois passagers, des Français, décédés.
« Aux alentours de 18h00 (16h00 GMT, ndlr), les techniciens du secours alpin toscan ont réussi à identifier (…) des débris correspondant à l’avion porté disparu depuis mardi après-midi », indique un communiqué du secours alpin, précisant qu’« un médecin a constaté le décès des trois passagers ».
D’après le site aerobuzz, se trouvaient à son bord Éric Gérard, un ancien pilote de chasse de l’aéronavale et ancien pilote d’essai de Dassault Aviation, ainsi que le propriétaire de l’avion et son épouse. Il a fallu trois jours pour localiser l’épave du Yakovlev Yak-18T.
Des conditions météo difficiles pour les recherches
Les recherches s’étaient poursuivies jeudi dans des conditions météo difficiles pour tenter de retrouver un petit avion avec trois Français à bord porté disparu depuis mardi dans le centre-nord de l’Italie, avaient indiqué les secours.
Les recherches se concentraient sur une zone montagneuse aux confins de l’Émilie-Romagne et de la Toscane, plus précisément entre les monts Bocco et Uomo Morto, sur la chaîne des Apennins parcourant l’Italie du nord au sud, ont précisé dans un bref communiqué les secours alpins, en charge des recherches.
Cette zone a pu être déterminée grâce au bornage des téléphones portables des passagers de l’avion disparu, a précisé à l’AFP un porte-parole.
Les opérations de secours étaient rendues particulièrement ardues en raison des conditions météo dans la région, affectée par des intempéries dues au passage de la tempête Boris. À une altitude de 1700 mètres, la visibilité des secouristes est limitée à 5 mètres.
L’avion avait décollé mardi de l’aéroport Paolucci près de Modène (Émilie-Romagne) en direction de la France et les opérations de recherches avaient été lancées dès mardi soir.
Une des figures de démonstration parmi les plus spectaculaires
Éric Gérard a d’abord volé dans l’Aéronavale sur Super Étendard puis a rejoint Dassault Aviation en 1991, selon aerobuzz. Il a oeuvré sur le Super Étendard Modernisé, le Mirage 2000 puis le Rafale avant de participer à la mise au point du Falcon 8X. Il avait pour mission de présenter les avions de la firme Dassault dans les salons aéronautiques du monde entier.
Pilote chevronné, Éric Gérard avait réalisé l’une des figures de démonstration parmi les plus spectaculaires sur Rafale. « Il m’a fallu de la chance de A jusqu’à Z pour arriver là où je suis. Il faut d’abord cocher les bonnes cases au niveau physique. Puis il faut avoir de la volonté et de la chance pour échapper à l’accident bête…», disait-il en 2017, après son dernier vol pour Dassault.
À la retraite, Éric Gérard travaillait néanmoins au développement de l’avion hybride électrique Cassio de VoltAero, rapporte également aerobuzz.
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