ÉTATS-UNIS

Trump et les Républicains accusent les migrants haïtiens en Ohio de « manger les animaux de compagnie » des gens

septembre 13, 2024 12:32, Last Updated: septembre 13, 2024 15:28
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Le gouverneur de l’Ohio a annoncé l’envoi de forces de l’ordre et de millions de dollars à Springfield, une ville qui se trouve au centre du débat sur les migrants clandestins en provenance de Haïti, depuis que Donald Trump a déclaré que ceux-ci « mangent les chiens et mangent les chats » de la ville, lors du dernier débat présidentiel.

15.000 illégaux haïtiens sont arrivés dans cette ville d’environ 59.000 habitants depuis 2020.

Lors d’une conférence de presse tenue le 10 septembre, le gouverneur, M. DeWine, a souligné que « l’afflux massif » d’immigrants clandestins « affecte chaque citoyen de la communauté ».

Selon le gouverneur, cet afflux affecte « les mères qui doivent attendre des heures dans une salle d’attente avec un enfant malade, tous ceux qui conduisent dans les rues et les enfants qui vont à l’école dans des classes plus encombrées ».

Le 11 septembre, la police des routes de l’État a été envoyée pour aider à résoudre d’importants problèmes de circulation à Springfield.

Des fonctionnaires municipaux et des messages sur les réseaux sociaux ont indiqué que les conducteurs haïtiens sont fréquemment impliqués dans des accidents et des collisions, faute de permis de conduire valides.

« L’objectif, bien sûr, est de réduire la conduite dangereuse, quel que soit le conducteur », a-t-il ajouté.

M. DeWine a indiqué qu’il affectait également 2,5 millions de dollars sur deux ans à l’amélioration des soins de santé de base par l’intermédiaire du département de la Santé du comté et des établissements de santé privés.

La controverse sur les migrants à Springfield a éclaté au début du mois après que certains utilisateurs des médias sociaux ont signalé que des Haïtiens mangeaient les animaux de compagnie des gens, et les canards des parcs.

Des résidents ont pris la parole lors des réunions publiques et leurs interventions sont devenues virales sur internet. Selon eux les migrants détruisent des véhicules de façon fréquente, campent ou squattent dans des propriétés privées, ne parlent pas anglais et refusent de s’assimiler de façon générale.

Ces allégations ont été renforcées par le sénateur de l’État JD Vance, colistier de Trump, qui a déclaré que « des gens ont vu leurs animaux de compagnie enlevés et mangés par des personnes qui ne devraient pas se trouver dans ce pays ». Il a ajouté que les migrants auraient « semé le chaos dans tout Springfield ».

Cependant, dans une déclaration du 10 septembre, Karen Graves, responsable de l’engagement stratégique de Springfield, a déclaré à Epoch Times : « Il n’y a pas eu de rapports crédibles ou d’allégations spécifiques concernant des animaux domestiques blessés ou maltraités par des personnes appartenant à la communauté immigrée ».

Plusieurs demandes de commentaires adressées à la police de Springfield sont restées sans réponse.

Arrêt des expulsions

Au début de l’année, le ministère de la Sécurité intérieure américaine a annoncé l’octroi d’un statut temporaire de protection aux Haïtiens arrivés aux États-Unis avant le 3 juin, notamment à ceux qui sont entrés illégalement, les protégeant ainsi d’une expulsion vers Haïti.

Longtemps considéré comme le pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental, Haïti est en proie à une guerre des gangs depuis l’assassinat de son Président, Jovenel Moise, en juillet 2021.

Avec AP

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