Twitter a suspendu le compte de l’organisme conservateur de surveillance Project Veritas et a verrouillé le compte de son fondateur James O’Keefe, après la publication par ce dernier d’une vidéo avec un responsable de Facebook sur les politiques du site de réseaux sociaux.
Lorsqu’un utilisateur tente d’accéder à la page du groupe conservateur, le message de suspension standard de Twitter se lit comme suit : « Compte suspendu. […] Twitter suspend les comptes qui enfreignent les règles de Twitter. » La page de James O’Keefe était toujours accessible le 11 février.
Selon les captures d’écran publiées par Project Veritas sur Telegram, Twitter a déclaré que le groupe avait violé ses règles « contre la publication d’informations privées ».
La suspension est intervenue après la publication par Project Veritas d’une vidéo sur YouTube le 10 février – qui n’est plus disponible – montrant le journaliste Christian Hartsock en train de défier le responsable de Facebook Guy Rosen apparemment devant son domicile.
Project Veritas a également saisi Guy Rosen, apparemment lors d’une réunion téléphonique interne sur Facebook : « Nous avons un système qui est capable de geler les commentaires sur les fils de discussion dans les cas où nos systèmes détectent qu’il y a peut-être un fil de discussion qui contient un discours de haine ou de violence. […] Ce sont toutes des choses que nous avons construites au cours des trois ou quatre dernières années dans le cadre de nos investissements dans l’espace d’intégrité, de nos efforts pour protéger l’élection. »
Il y a environ un mois, Project Veritas a publié une vidéo qui semble montrer le PDG de Twitter, Jack Dorsey, dans un appel vidéo ayant fait l’objet d’une fuite, parlant de la suppression de plus de comptes après le bannissement de l’ancien président Donald Trump.
« Nous savons que nous nous concentrons sur un seul compte en ce moment, mais ce sera bien plus qu’un seul compte, et cela va durer bien plus longtemps que ce jour, cette semaine, les prochaines semaines, au-delà de l’inauguration », dit M. Dorsey dans la vidéo. « Nous devons nous y attendre. Nous devons être prêts pour cela. »
M. Dorsey fait ensuite référence aux actions qui ont été prises contre les comptes liés à QAnon, en disant que cela fait partie d’une « approche plus large ».
« Vous savez, les États-Unis sont extrêmement divisés. Notre plateforme le montre chaque jour », poursuit M. Dorsey. « Et notre rôle est de protéger l’intégrité de ces échanges et de faire ce que nous pouvons pour nous assurer que personne ne soit lésé sur la base de cela. Et c’est là-dessus que nous nous concentrons. »
Ces derniers mois, Twitter et Facebook ont été sous les projecteurs pour ce que les critiques considèrent comme une tentative de censurer les conservateurs ou les points de vue que les entreprises jugent en dehors du courant dominant. En conséquence, les plateformes alternatives de médias sociaux – telles que Telegram, Gab et MeWe – ont vu leur nombre d’utilisateurs grimper en flèche au cours des dernières semaines.
Telegram est devenue la première application non ludique téléchargée dans le monde entier en janvier via l’Apple Store.
Twitter n’a pas répondu à une demande de commentaires au moment de la mise sous presse.
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