L’ex-Première ministre ukrainienne Ioulia Timochenko, arrivée troisième du premier tour de la présidentielle dimanche, a reconnu sa défaite mardi, annonçant ne pas vouloir la contester devant les tribunaux ou dans la rue alors qu’elle revendiquait jusqu’alors la deuxième place.
« Ces élections ont été truquées par Petro Porochenko », a dénoncé Ioulia Timochenko au cours d’une conférence de presse, ajoutant toutefois ne pas avoir l’intention de porter l’affaire devant les tribunaux. « Le président actuel a privatisé le système judiciaire. Nous perdrons simplement du temps », a poursuivi l’ex-Première ministre de 58 ans, qui était en tête des sondages en début de campagne.
Arrivée troisième dimanche avec 13,4% des voix, Ioulia Timochenko, qui se présentait pour la troisième fois à la présidentielle en Ukraine, avait revendiqué dimanche soir la deuxième place, affirmant avoir recueilli plus de 20% des suffrages. Cette annonce avait laissé entrevoir de possibles âpres contestations dans ce pays qui a connu deux révolutions depuis 15 ans.
Ioulia Timochenko a précisé ne pas appeler ses partisans à contester dans la rue les résultats, estimant que des scènes de violence bénéficieraient à la Russie, avec qui Kiev entretient des relations extrêmement tendues depuis l’annexion de la péninsule de Crimée, suivie d’une guerre dans l’est du pays avec des séparatistes pro-russes qui a fait près de 13.000 morts.
« Je respecte le choix du peuple », a ajouté Mme Timochenko, affirmant que « le combat n’est pas terminé » et appelant ses soutiens à se mobiliser pour les élections législatives d’octobre 2019. Elle n’a pas donné de consigne de vote pour le second tour du 21 avril, qui opposera le comédien Volodymyr Zelensky, arrivé largement en tête dimanche avec 30,2% des voix selon des résultats quasi définitifs, au président sortant Petro Porochenko (15,9%).
La Commission électorale ukrainienne a indiqué n’avoir constaté aucune infraction majeure et les observateurs internationaux ont salué l’organisation de ces élections jugées « pluralistes », offrant « un large choix » aux électeurs et donnant lieu à un vote « transparent » et un décompte marqué par « très peu de violations ».
Ioulia Timochenko s’était notamment illustrée lors de la Révolution orange de 2004, qui avait porté pour la première fois des pro-occidentaux au pouvoir.
D.C avec AFP
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.