Si les autorités avaient tenu compte des conseils de ceux qui connaissent le mieux les mécanismes du Covid-19, la pandémie aurait pu être mieux gérée, selon un immunologiste, l’un des rares spécialistes au monde à posséder cette expertise spécifique. Mais, malheureusement, sa voix ainsi que d’autres ont été réduites au silence, a-t-il affirmé.
Peu après l’apparition du virus SRAS-CoV-2 à Wuhan, en Chine, au début de l’année 2020, Vojtěch Thon, immunologiste clinicien et professeur à l’université Masaryk, en République Tchèque, a commencé à examiner des échantillons de tissus de patients infectés. Son objectif n’était pas seulement de comprendre comment le virus infecte les gens, mais surtout d’observer la dynamique de la réponse immunitaire qui protégerait une personne. Il s’est concentré sur le système muqueux du nez, de la bouche et des poumons, son domaine d’expertise.
Ses conclusions sont frappantes et vont à l’encontre de nombreux récits de santé publique entendus dans le monde entier.
Il a conclu que :
1) Un traitement précoce était possible, disponible et essentiel.
2) Les mesures d’atténuation de la pandémie ont été mal utilisées, et dans de nombreux cas, contre-productives pour lutter contre la maladie.
3) Les vaccins ont été déployés de manière inappropriée et présentés au public de manière inexacte. Ils n’ont pas permis d’obtenir une immunité stérilisante, c’est-à-dire l’élimination du virus avant qu’il ne se multiplie dans l’organisme.
Ces éléments étaient quasiment tous connus au début de la pandémie ou du moins fin 2020. Pourtant, ses tentatives pour mettre son expertise à la disposition des autorités ont été largement repoussées.
Traitement précoce
Les lésions du tissu pulmonaire observées par Vojtěch Thon dans les cas graves de Covid-19 ressemblaient à une maladie qu’il connaissait très bien : la bronchiolite oblitérante ou « poumon pop-corn ».
Les implications étaient considérables. En étudiant plus avant les mécanismes de la maladie, il s’est rendu compte que les cas graves de Covid-19 étaient avant tout une maladie immunologique et vasculaire. Lorsque le virus se lie aux cellules, il bloque une enzyme qui aide à prévenir le stress oxydatif dans les cellules qui constituent la paroi interne des vaisseaux sanguins, l’endothélium. En l’absence d’enzyme, le stress oxydatif endommage les cellules, ce qui provoque une inflammation – une surstimulation du système immunitaire – qui provoque des dommages supplémentaires lorsque le système immunitaire tente d’éliminer les cellules endommagées. En fin de compte, le sang dans les vaisseaux commence à coaguler, entraînant des crises cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux. En outre, les poumons enflammés perdent leur capacité à fournir de l’oxygène au sang. La mort s’ensuit.
« Ce qui tue la personne n’est pas le virus. Ce qui la tue, c’est plutôt sa propre réponse immunitaire mal régulée », a déclaré M. Thon à Epoch Times.
Comme dans le cas du poumon à pop-corn, la clé du traitement consiste à atténuer l’inflammation.
« Cela nous est connu depuis des décennies comme une complication après les greffes », a-t-il affirmé.
« Nous disposions d’un traitement, à savoir le traitement immunorégulateur, qui agit sur le système immunitaire afin d’équilibrer et de renforcer les défenses naturelles du corps contre les infections bactériennes. »
L’affirmation, par les autorités sanitaires d’une grande partie du monde, qu’aucun traitement précoce n’était disponible était, selon lui, erronée.
En effet, la régulation immunitaire est une opération délicate : si elle est excessive, elle peut mettre le patient en danger.
« Le système immunitaire est comme une montre suisse. Il faut être très prudent avec lui, et il faut aussi être très prudent avec le traitement – il faut savoir exactement ce que l’on fait », a-t-il déclaré.
Cependant, beaucoup, y compris lui-même, avaient parfaitement conscience de ce qu’ils faisaient et ils obtenaient de bons résultats.
« J’ai administré un traitement précoce à mes patients et personne n’a été admis à l’hôpital », a-t-il ajouté.
M. Thon a expliqué qu’il utilisait un mélange « très complexe » de médicaments adaptés à la situation de chaque patient, en insistant particulièrement sur les anti-inflammatoires, tels que ceux utilisés dans le traitement de l’asthme.
Bien qu’il n’y ait pas eu beaucoup de médecins disposant d’une expertise suffisante en immunologie pour préparer de tels protocoles, les praticiens cliniciens concernés pouvaient et ont appris à utiliser ces protocoles.
« Nous apprenons les uns des autres », a confié M. Thon.
Il a donné l’exemple d’un médecin travaillant dans une maison de retraite qui a perdu de nombreux patients à cause de la maladie au début de la pandémie. Il a alors demandé de l’aide et M. Thon lui a expliqué ce qu’il fallait rechercher dans les analyses de sang et les médicaments à utiliser. Plusieurs mois plus tard, le médecin lui a annoncé que le taux de mortalité des patients avait considérablement baissé. Seuls deux d’entre eux sont morts, tous deux si malades qu’il y avait peu de chances qu’ils s’en sortent, quelles que soient les circonstances.
M. Thon reconnaît l’utilité de divers médicaments peu coûteux dans les protocoles de traitement. Il a toutefois souligné que le traitement ne devait pas reposer sur un seul médicament, mais plutôt sur ce qui convient à un patient particulier et sur ce qui est facilement disponible.
L’un des médicaments les plus essentiels qu’il a utilisé est un antileucotriène connu, le montelukast, largement disponible en Europe. Il a réussi à faire baisser le prix à environ 5 $ pour l’ensemble du traitement.
« Vous devez traiter des milliers de patients et pour cela, vous avez besoin de quelque chose de disponible, vraiment disponible, et pas seulement pour la haute société », a-t-il déclaré.
Il a également recommandé de se gargariser avec de la povidone iodée, un antiseptique local qui contient de l’iode. Cela réduit la quantité de virus dans la bouche, où il est particulièrement concentré. Cela permet de réduire la quantité de virus que l’organisme doit traiter et la quantité de virus que la personne transmet à d’autres.
Toutefois, les autorités sanitaires ont principalement rejeté les tentatives de ce chercheur et d’autres personnes de généraliser l’utilisation de leurs protocoles de traitement.
« Nous sommes en mesure d’aider les gens, mais la plupart du temps, nous n’avons pas été autorisés à le faire au sein de la population », a-t-il affirmé.
Au final, de nombreuses personnes, effrayées à l’idée de sortir, attendaient que leur état s’aggrave avant de se rendre à l’hôpital. À ce moment-là, il était souvent trop tard pour arrêter l’inflammation.
« Partout dans le monde, ces personnes sont restées longtemps chez elles sans aide », a regretté M. Thon.
Fermetures
Dès le début, une chose est apparue évidente à M. Thon : le moyen d’arrêter la pandémie était de commencer à traiter les patients tôt et de laisser chaque personne développer son immunité contre le virus.
« Chacun d’entre nous sera en contact avec ce virus », a-t-il déclaré.
Le port d’un masque n’est pas d’une grande utilité, a-t-il estimé, car le virus se transmet par le biais d’aérosols, c’est-à-dire essentiellement par l’air que nous expirons, qui se propage à travers le masque et autour de ses bords.
Par ailleurs, ordonner à la population de rester chez elle était insensé, car, tôt ou tard, les gens doivent sortir et faire face au virus.
« Il n’était pas vraiment nécessaire de le faire [d’ordonner aux gens de rester chez eux], en particulier pour les enfants », a-t-il souligné.
Ce qui était nécessaire, a-t-il ajouté, c’était de « se concentrer sur la population à risque » présentant des comorbidités, à savoir la présence de maladies et/ou divers troubles aigus ou chroniques s’ajoutant à la maladie initiale. La plupart des patients hospitalisés appartenaient à cette catégorie.
La liste des comorbidités est apparue très tôt. Il ne s’agit pas seulement des données sur la mortalité, mais aussi des mécanismes de la maladie.
Il était clair, par exemple, que les personnes obèses couraient un risque beaucoup plus élevé de contracter la maladie. Comme il l’a expliqué, le métabolisme des tissus adipeux provoque une sorte d’inflammation dans l’organisme.
« D’un point de vue immunologique, il s’agit d’un état inflammatoire », a-t-il précisé.
Il n’a pas été surpris de constater que lorsqu’un état inflammatoire chronique était combiné à une inflammation causée par le virus, la maladie qui en résultait était nettement plus grave. Il en va de même pour le diabète insuffisamment traité, qui est aussi en partie une maladie du métabolisme des tissus adipeux, a-t-il expliqué.
Bien que l’âge puisse être utilisé comme indicateur des comorbidités au niveau de la population, les personnes âgées ne sont pas automatiquement à risque, a-t-il fait remarquer.
« L’âge n’est pas en soi un facteur de risque. Les facteurs de risque sont les comorbidités, l’état inflammatoire ou pré-inflammatoire », a-t-il déclaré.
Il a ajouté que certains types de fermetures, tels que la fermeture des plages, des parcs et des terrains de jeux, étaient particulièrement contre-productifs.
Le manque d’activité en plein air contribue non seulement à l’obésité, mais compromet également la capacité d’une personne à lutter contre le virus sur plusieurs fronts.
Certaines recherches menées pendant la pandémie ont montré que les personnes souffrant d’une carence en vitamine D étaient plus touchées par la maladie. M. Thon n’en a pas été surpris, car la vitamine D3 a une fonction immunorégulatrice.
Le moyen le plus simple d’obtenir suffisamment de vitamine D3 est de s’exposer au soleil, car la lumière ultraviolette induit la production de la vitamine dans la peau. En général, une personne a besoin de plus de vitamines, comme des suppléments et des aliments tels que le poisson ou les huiles de poisson.
Mais l’exposition au soleil est encore plus cruciale pour atténuer le Covid-19, a expliqué M. Thon, car le rayonnement infrarouge proche (NIR) du soleil induit la production de mélatonine.
La glande pinéale, située dans le cerveau, libère de la mélatonine pour réguler le biorythme jour-nuit, c’est-à-dire pour nous aider à nous endormir la nuit. Toutefois, la majeure partie de la mélatonine présente dans notre organisme est produite par les mitochondries dans les cellules individuelles, où elle joue le rôle d’antioxydant, protégeant les cellules des composés oxydatifs qui les endommagent.
Cette fonction est essentielle pour vaincre le Covid-19, car le virus endommage la capacité de l’organisme à convertir une enzyme oxydante spécifique en un antioxydant, entraînant une surabondance de l’oxydant. La production de mélatonine est donc importante pour contrer ce stress oxydatif qui, autrement, entraîne des lésions de la paroi interne des vaisseaux sanguins et une coagulation sanguine excessive – certains des effets les plus nocifs du Covid-19.
Parce que le NIR a une longueur d’onde relativement grande, il peut pénétrer environ 2,5 cm dans notre corps, même à travers les vêtements. Il y en a suffisamment à la lumière du jour, même par temps nuageux.
« Il faut être à l’extérieur », conclut M. Thon.
Vaccination
Dès que les premières informations spécifiques ont été disponibles sur les vaccins Covid-19 en cours de développement, plusieurs choses sont apparues évidentes à M. Thon.
Tout d’abord, les vaccins ne pouvaient pas empêcher le virus de se propager.
En tant que virus respiratoire, le SRAS-CoV-2 pénètre dans l’organisme par le nez et la bouche, puis se déplace vers la trachée et les poumons. Pour pénétrer dans le reste de l’organisme, il doit d’abord traverser la muqueuse – le tissu mou qui tapisse les voies respiratoires et comprend les glandes du nez et de la bouche qui produisent le mucus et la salive. Le système immunitaire du nez et de la bouche est robuste et constitue la première ligne de défense de l’organisme.
Même si la barrière muqueuse ne retient le virus que temporairement, cela donne au système immunitaire le temps d’apprendre à reconnaître le virus et à le combattre plus efficacement.
En outre, chaque fois que le système muqueux rencontre le virus lorsque nous le respirons, il devient plus apte à le traiter. Au bout d’un certain temps, les nouvelles rencontres avec le virus deviennent de facto des stimulants de l’immunisation.
« Nous pouvons être inoculés par le virus à tout moment, encore et encore », a expliqué M. Thon.
Cependant, le système muqueux n’atteint jamais un point où il deviendrait complètement stérile vis-à-vis des micro-organismes qui tentent d’envahir notre corps.
« En fait, avec l’immunité muqueuse, vous n’atteignez pas le statut de stérilisation dans l’organisme lui-même, car la partie muqueuse de notre corps ne peut pas être stérile », a déclaré M. Thon.
Cela signifie que même si la personne a déjà subi l’infection et est sur le point de surmonter une nouvelle infection sans maladie grave, le virus pénétrera toujours dans le système muqueux et se répliquera, du moins dans une certaine mesure. La personne continuera à propager, un peu, le virus.
Par conséquent, tous les discours sur l’immunité collective pendant la pandémie devraient être plus précis, pour commencer, a-t-il fait remarquer. Le concept commun de l’immunité collective est qu’une fois qu’un nombre suffisant de personnes sont vaccinées, le virus ne peut plus se propager parce qu’il ne peut pas facilement trouver un hôte approprié – les personnes immunisées protègent celles qui ne le sont pas.
Cette option n’a jamais été envisageable avec ce virus.
« Il ne s’agit pas de l’immunité collective elle-même. Il s’agit de l’immunité de chaque individu », a expliqué M. Thon.
Les vaccins n’auraient pas pu empêcher le virus de se propager de manière significative, car ils sont injectés directement dans le corps et entraînent le développement d’une « immunité systémique », c’est-à-dire d’anticorps dans le sang et les tissus, selon M. Thon. Le système des muqueuses étant contourné dans ce processus, il ne développe pas d’immunité stérilisante et lorsque nous respirons le virus, il s’installe et se réplique relativement rapidement. Le patient transmettra le virus comme s’il n’était pas vacciné.
Selon lui, les vaccins ont toujours leur utilité, en particulier pour les personnes à risque.
« C’est le frein d’urgence dans la dernière phase, lorsque le virus se propage à l’ensemble du corps. »
Mais il était également évident dès le départ, du moins pour les immunologistes, que la vaccination offrirait moins de résistance que la résistance induite par l’infection.
Tout d’abord, le vaccin entraîne uniquement le système immunitaire à reconnaître la protéine de pointe du virus. Si cette protéine mute, l’immunité induite par le vaccin perd de son efficacité et le vaccin doit être reformulé. En revanche, l’infection naturelle entraîne le système immunitaire à reconnaître jusqu’à 20 protéines différentes dans le virus. Une telle immunité est donc susceptible de fonctionner également contre d’autres variantes.
De plus, même si le virus le traverse, le système muqueux continue d’aider notre organisme à vaincre la maladie. Il joue un rôle « régulateur » essentiel, a déclaré M. Thon. Étant donné que le stade le plus dangereux du Covid-19 est l’inflammation, où le système immunitaire s’emballe et commence à endommager les vaisseaux sanguins, les poumons et d’autres organes, la fonction régulatrice du système immunitaire devient cruciale, aidant le corps à arrêter de combattre le virus au moment opportun.
« L’immunité muqueuse est si importante, bien plus importante que l’immunité systémique elle-même », a-t-il déclaré, la qualifiant d ’« aspect négligé, mais critique » ainsi que de « chaînon manquant dans la compréhension des infections et de la transmission du SRAS-CoV-2 ».
La vaccination ne suffit pas à supplanter l’immunité induite par l’infection.
« Même si l’on est vacciné, il faut être en contact avec le virus du SRAS-CoV-2 pour être protégé contre la maladie. »
La clé est de s’assurer qu’une personne ne reçoit pas trop de virus à la fois.
« L’exposition répétée à des doses d’infection plus faibles conduit au développement d’une immunité qui permet à l’individu de surmonter l’infection », a-t-il ajouté.
Déploiement des vaccins
Considérant ce que les vaccins pouvaient et ne pouvaient pas accomplir, M. Thon a conclu que l’approche adoptée pour leur distribution était également incorrecte.
Au lieu de se concentrer sur la vaccination du plus grand nombre possible de personnes dans les pays développés, l’objectif aurait dû être de vacciner toutes les personnes à risque dans le monde entier le plus rapidement possible.
« Au début, le vaccin était important pour la population à risque, mais pour les autres, ce n’est pas si nécessaire », a-t-il précisé.
De plus, les doses de rappel étaient exagérées selon lui.
« La première dose, ou tout au plus la deuxième, suffisait », a-t-il déclaré.
Le plus fâcheux est la tendance des gens à mentir sur leur statut vaccinal pour obtenir des doses supplémentaires.
Une vaccination excessive surstimule le système immunitaire. La partie régulatrice du système commence alors à supprimer la réponse immunitaire.
« Le résultat pourrait être que les personnes survaccinées contractent la maladie beaucoup plus facilement », a déclaré M. Thon.
En outre, on sait depuis longtemps que les vaccins présentent des risques.
« Essentiellement, ce vaccin est basé sur un principe destiné au traitement des tumeurs. Dans ce contexte, les effets secondaires peuvent être plus nombreux, car il s’agit de sauver une vie, de prolonger une vie significative, d’améliorer la qualité de vie. Il s’agit de critères différents », a-t-il expliqué.
Les vaccins Covid-19 les plus courants en Occident sont basés sur la technologie de l’ARNm. L’information génétique est encapsulée dans une minuscule bulle d’une molécule de graisse particulière qui la protège. La molécule se lie ensuite aux cellules de notre corps, libérant le code génétique à l’intérieur. La cellule lit le code comme une instruction de produire des protéines de pointe comme le virus. Les protéines de pointe (protéines Spike) sortent de l’enveloppe externe de la cellule, incitant le système immunitaire à reconnaître la cellule comme étant infectée, à l’attaquer et à développer des anticorps spécifiquement conçus pour reconnaître la protéine.
Ce processus comporte plusieurs risques.
Tout d’abord, le dosage du vaccin est délicat. Même si chaque personne reçoit une dose de vaccin basée sur son poids corporel, une fois que le vaccin est dans le corps, il est impossible de savoir quelle quantité de protéines Spike les cellules produiront.
De plus, comme la technologie du vaccin a été développée pour traiter le cancer, elle est conçue pour déclencher une réponse immunitaire dans tout le corps, car le cancer peut se propager et métastaser. Pour un virus respiratoire, cependant, cela n’est pas nécessaire, a-t-il soutenu.
« Il pénètre dans les organes parenchymateux tels que le foie et la rate, les ovaires, etc. Et c’est exactement ce dont on n’a pas besoin dans ce type d’infection. On en a besoin en cas de cancer et de métastases. »
La production de protéines Spike dans divers organes crée ainsi une variable inconnue inutile.
« Nous créons de facto une réaction auto-immune dans des organes tels que le foie ou les glandes surrénales, ce qui est dangereux », a déclaré M. Thon.
Compte tenu des risques, les vaccins auraient dû être recommandés en fonction du degré de risque de la maladie pour chaque personne.
Les jeunes enfants, en particulier, courent un risque minime.
« Ce vaccin ne devrait pas être utilisé chez les enfants parce qu’ils ne constituent pas un groupe à risque », a-t-il affirmé, critiquant des juridictions telles que l’État de New York qui ont rendu obligatoire la vaccination contre le Covid-19 pour que les enfants puissent aller à l’école ou même à la crèche.
« C’est une erreur », a-t-il déclaré. « C’est une expérience sur la population. »
Ses recherches ont démontré que les personnes qui avaient déjà surmonté l’infection n’avaient pas non plus besoin du vaccin.
Son étude a suivi plus de 30.000 adultes tchèques tout au long de la pandémie, en vérifiant s’ils avaient développé des anticorps contre le virus, soit par infection, soit par vaccination.
Le suivi effectué à partir des données de l’assurance maladie a débuté en septembre 2020 et s’est poursuivi jusqu’en mars 2022. Il a ainsi permis de comparer les résultats de santé des personnes en fonction de leur infection par le virus ou de leur statut vaccinal depuis que les vaccins sont devenus disponibles dans le pays au début de l’année 2021.
La recherche a montré qu’en mars 2021, plus de la moitié de la population étudiée possédait des anticorps contre le virus, avant la vaccination généralisée. En septembre 2021, plus de 90 % avaient des anticorps par vaccination ou infection.
Les données indiquent que les personnes ayant déjà souffert du Covid-19 – indépendamment de leur statut vaccinal – n’avaient pratiquement aucun risque de contracter à nouveau la maladie, à un niveau suffisamment grave pour nécessiter une admission dans une unité de soins intensifs.
Au début de 2022, les données relatives à l’ensemble de la population indiquaient clairement que la pandémie était terminée. Mais bien que M. Thon ait mis les données et les analyses à la disposition du gouvernement, diverses restrictions liées à la pandémie ont été maintenues jusqu’en 2022 en République Tchèque.
À l’heure actuelle, les niveaux d’immunité de la population sont si élevés que le profil de risque des vaccins ne plaide plus en faveur de leur utilisation, selon M. Thon.
« Il n’y a pas besoin de vaccins ici parce que le vaccin a actuellement plus d’effets secondaires indésirables que d’effets positifs », a-t-il déclaré.
Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ?
M. Thon voit plusieurs raisons à l’échec de la réponse à la pandémie.
Il lui est apparu, par exemple, que les autorités de santé publique ont pris en compte des intérêts autres que le bien-être de la population. Il a noté que les traitements officiellement recommandés pour le Covid-19 avaient tendance à être particulièrement coûteux, alors que les avantages des médicaments bon marché étaient largement ignorés – un fait documenté par Epoch Times l’année dernière.
Il ne fait aucun doute que de nombreux experts impliqués dans la réponse à la pandémie ont cherché à assurer le bien-être de la population. Le problème, c’est que ceux qui recevaient le plus d’attention n’avaient pas nécessairement l’expertise la plus pertinente, a remarqué M. Thon.
De nombreux épidémiologistes, virologues et experts en santé publique étaient impliqués, mais les immunologistes cliniques, qui possédaient des connaissances essentielles pour comprendre la maladie, ne semblaient pas bénéficier du même niveau d’importance.
« Nous avons été oubliés », a-t-il regretté.
Lorsque les mesures de lutte contre la pandémie semblaient clairement déficientes, les personnes disposant de l’expertise nécessaire auraient pu aider à rectifier le tir. Mais à ce stade, les voix dissidentes n’avaient déjà plus la cote.
« La question est de savoir combien d’entre eux osent résister au courant parce que cela signifie, indirectement, si vous êtes dans le milieu universitaire, vos subventions ne seront pas approuvées », a affirmé Thon.
À sa grande surprise, même certains de ses collègues déjà à la retraite ne se sont pas manifestés.
« Ils ont gardé le silence, ils se sont retirés », a-t-il déclaré. « Je ne sais pas pourquoi. »
M. Thon faisait partie des experts qui conseillaient le gouvernement tchèque sur la réponse à apporter à la pandémie, mais ses commentaires ont été exclus des rapports.
« Ils n’arrêtaient pas de m’ignorer. »
En fin de compte, il a envoyé ses conclusions au gouvernement de son propre chef.
« Ils ne pourront pas dire qu’ils ne savaient pas », a-t-il indiqué.
Entre-temps, il s’est efforcé de faire publier ses recherches à l’étranger.
Il espère que des leçons ont été tirées au cas où une pandémie similaire se reproduirait.
« Si une telle situation devait se reproduire, le pilier qui n’a pas été utilisé ici de manière adéquate serait le traitement précoce avec des médicaments qui n’ont pas besoin d’être nouvellement développés et qui n’ont pas besoin d’être vendus à un prix élevé », a-t-il déclaré.
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