Une foule compacte de plusieurs centaines de personnes a commencé jeudi à 11h00 à assister à la messe rendue en hommage à Jean-Marie Le Pen, fondateur historique du Front national, dans et devant l’église Notre-Dame du Val de Grâce, à Paris, a constaté un journaliste de l’AFP.
Mort le 7 janvier à 96 ans, cette figure historique du parti nationaliste français a déjà été inhumée samedi dans le cimetière de sa ville natale de la Trinité-sur-Mer (Morbihan) à l’issue d’une messe célébrée dans la plus stricte intimité familiale.
Ses trois filles, Marine Le Pen et ses sœurs Marie-Caroline et Yann, ont cependant souhaité un autre hommage, à Paris, ouvert au public celui-là. Seules les personnes invitées pouvaient entrer dans l’église. Une foule nombreuse s’est massée sur le parvis, sur lequel se dressaient deux écrans géants retransmettant en direct la cérémonie.
Outre les membres du Rassemblement national, comme son président Jordan Bardella ou le député Thomas Ménagé, de nombreuses personnalités politiques de la droite conservatrice étaient présentes, y compris l’adversaire de Marine Le Pen, Éric Zemmour, mais aussi Bruno Mégret, ancien numéro deux du FN qui avait rompu avec Jean-Marie Le Pen en 1998 ou Carl Lang, également dissident. L’historien Jean-Yves Camus était également présent dans l’église.
Au cours de cette messe, Bruno Gollnisch, vieux compagnon de route du « menhir », Marie-Caroline Le Pen, Marion Maréchal, sa petite fille, Louis Aliot, ancien compagnon de Marine Le Pen et Anne-Marie Arnautu, très proche du fondateur du FN, devaient lire des textes, a-t-on appris auprès du Rassemblement national. Seront notamment lues, selon le livret de messe, la prière des paras, la prière à Jeanne D’arc et une prière de l’écrivain catholique Charles Péguy, « La foi que j’aime le mieux, c’est Dieu, c’est l’espérance ».
Aux abords de l’église, avant le début de la cérémonie, on pouvait entendre le Chœur des esclaves de Verdi, que le leader frontiste utilisait dans ses meetings, et voir une charrette richement décorée à la gloire de la garde impériale ou encore des autocollants « pied noir pour toujours », alors que Jean-Marie Le Pen, ancien militaire, défendait l’Algérie française.
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