Une patrouille de police a été violemment prise à partie à Bordeaux, aux Aubiers, un quartier sensible de la ville, a-t-on appris lundi de source policière.
Dimanche 23 mai, vers 19H45, une voiture de police qui patrouillait dans ce quartier a vu « sa lunette arrière brisée », par un jet de projectile, a relaté cette source.
« Nous avions à faire face à une vingtaine-trentaine de personnes qui ont commencé à harceler les forces de l’ordre avec des jets de projectiles, des tirs de mortiers d’artifice, des objets lancés depuis les coursives d’immeubles, notamment des caddies », a-t-elle précisé. « Des effectifs ont été engagés en renfort, avec l’intervention de 25 à 30 policiers, pour rétablir le calme », en faisant notamment usage de gaz lacrymogène.
Les incidents ont duré « un peu plus d’une heure, une personne a été interpellée en possession d’une matraque télescopique et placée en garde à vue », selon la même source précisant que ces agressions se sont multipliées récemment. « Nous avons déjà eu trois évènements de ce type dans d’autres quartiers sensibles de l’agglomération bordelaise : l’un jeudi dernier, et deux autres la semaine précédente, contre des patrouilles de la Bac (Brigade anti-criminalité) », a-t-on indiqué de même source.
« C’est devenu un jeu à Bordeaux de casser du flic, de casser des pompiers »
« C’est quasiment tous les week-ends : on s’en prend aux policiers, on s’en prend aux pompiers, c’est devenu un jeu à Bordeaux de casser du flic, de casser des pompiers », a réagi Eric Marrocq, secrétaire régional du syndicat Alliance. « Quand les policiers passent, il dérangent des trafics en tous genres », a-t-il ajouté mettant en cause « des individus qui tapent sur les policiers pour faire perdurer le trafic de drogue ».
« On les connaît, ils ont déjà eu affaire à la police mais c’est très difficile de les interpeller au moment des violences urbaines. Ils sont très mobiles, souvent cagoulés et nous obligent à intervenir en nombre », a aussi déclaré ce responsable.
Selon Bruno Vincendon, secrétaire zonal adjoint du syndicat Alternative Police en Nouvelle Aquitaine, ces attaques, « se banalisent, c’est comme ça tous les deux, trois jours ». « Du moment que les policiers patrouillent simplement dans ces quartiers gangrénés par différents trafics , ils font l’objet de jets de projectiles, d’objets divers et variés », a-t-il déclaré sur France Bleu Gironde.
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