Par Peter Zhang
De nos jours, de nombreux décideurs politiques de Washington, des sociétés américaines, des investisseurs de Wall Street et certaines institutions financières internationales ont mis de côté leur pensée rationnelle et, une fois de plus, ont succombé à leurs désirs. Tout ce qu’il faut, disent-ils, c’est un accord commercial entre les États-Unis et la Chine pour atténuer la nervosité du marché boursier et mettre un terme au déclin de l’économie mondiale.
Ils oublient le simple fait que Pékin n’a jamais tenu ses promesses dans le passé.
Le Parti communiste chinois (PCC) s’est inspiré de The Art of War de Sun Tzu (544 av. J.-C. -496 av. J.-C.), sans doute le plus célèbre stratège militaire de l’histoire de la Chine : « Il n’y a jamais trop de tromperies durant la guerre. » Le Parti communiste chinois (PCC) a même exagéré dans l’art des tours de passe-passe depuis le tout début de sa création.
Un menteur par habitude
Le 4 juillet 1943, le PCC publia l’éditorial « Vive la démocratie de l’Amérique » dans son porte-parole officiel, le Xinhua Daily, remerciant les États-Unis d’avoir apporté leur aide à la Chine et défendu les valeurs démocratiques américaines.
Il a déclaré : « Depuis ses tout débuts, nous avons senti que l’Amérique est un pays particulièrement aimé. Nous soutenons que ce n’est pas simplement parce qu’elle n’a jamais occupé le territoire chinois par la force, ni mené une guerre agressive contre la Chine ; plus fondamentalement, les bons sentiments du peuple chinois envers l’Amérique découlent de l’attitude démocratique et de la grande compassion du peuple américain.
Ajoutant : « L’Amérique est un modèle pionnier pour la Chine arriérée en termes de politique démocratique – elle enseigne au peuple chinois à apprendre des présidents Washington, Lincoln et Jefferson, et elle nous permet de réaliser que nous avons besoin de courage, d’équité et d’honnêteté pour établir une Chine démocratique et libre. »
Cependant, les apparentes humilité et ouverture d’esprit du PCC ne sauraient être plus éloignées de la vérité. Déguisé en champion démocratique, le PCC se servait du mensonge et de la tromperie – par tous les moyens possibles – pour obtenir le soutien de personnes de tous horizons en Chine et à l’étranger et ainsi vaincre le gouvernement nationaliste dirigé par Chiang Kai-shek, et il a réussi cela en 1949 après la guerre civile qui a duré 4 ans, la guerre la plus meurtrière de l’histoire moderne chinoise.
Le 25 juin 1950, la guerre de Corée éclate. Le 10 décembre 1950, l’Armée populaire de libération du peuple de Chine traversa discrètement le fleuve Yalu pour se rendre en Corée du Nord pour la soi-disant « guerre de résistance à l’Amérique et d’aide à la Corée », bien que Pékin ait prétendu que cette guerre contre les forces américaines de l’ONU avait commencé officiellement le 25 décembre 1950.
L’Armée rouge chinoise a eu sa première confrontation officielle avec les troupes américaines sur le champ de bataille. L’adoration du PCC pour l’Amérique, telle que décrite dans son éditorial de 1943 dans le Xinhua Daily, était alors oubliée depuis longtemps.
Entre 1958 et 1962, Mao Zedong a ordonné la campagne « Grand Bond en avant », qui a entraîné la famine massive et la mort de quelque 20 à 30 millions de personnes. La politique agraire la plus désastreuse a été la création des communes dites populaires, ou propriétés collectives socialistes.
Une image de prospérité socialiste trompeuse a été inventée en diffusant largement dans les médias publics des chiffres gonflés au sujet de la production céréalière. La revendication la plus insensée était peut-être le rapport du People’s Daily du 18 septembre 1958, qui déclarait qu’une terre agricole de 667 mètres carrés dans le comté de Huanjiang de la province du Guangxi était capable de produire 65 217 kilogrammes de riz, soit 363 fois plus que le rendement de l’année précédente.
Le PCC révise régulièrement l’histoire pour influencer l’opinion publique au pays et à l’étranger. Au lieu de dire sincèrement aux masses que c’est le gouvernement nationaliste qui a mené la résistance contre l’invasion japonaise dans les années 1940, le PCC s’attribue dans les manuels scolaires la défaite des Japonais.
Aujourd’hui, en manipulant et en filtrant l’information sur Internet et dans les médias d’État, le PCC présente toujours une réalité différente au peuple chinois, en particulier en ce qui concerne des sujets dits « sensibles » comme la révolution culturelle, le massacre d’étudiants sur la place Tiananmen en 1989, et les campagnes en cours contre le mouvement spirituel Falun Gong, les chrétiens de maisons, les Tibétains, les Ouïghours de la province du Xinjiang.
Selon un rapport de 36 pages publié le 20 juin 2018 par le Bureau de la politique commerciale et manufacturière de la Maison-Blanche, la Chine s’est engagée dans une guerre sans restriction au fil des ans contre les États-Unis, avec des activités telles que « le vol physique et cybernétique, les transferts forcés de technologie, l’évasion au contrôle des exportations, les restrictions aux exportations de matières premières et les investissements dans plus de 600 actifs à haute technologie aux États-Unis, pour un montant avoisinant 20 milliards $ (17,56 milliards €). »
L’échec répété de Pékin à honorer son engagement envers les pactes internationaux depuis son adhésion à l’Organisation mondiale du commerce en 2001 a aggravé l’inquiétude et l’incertitude concernant cette superpuissance communiste croissante.
Même Fareed Zakaria, un critique du président Donald Trump de CNN, a avoué : « Soyons honnêtes sur un point fondamental : Donald Trump a raison. La Chine est un tricheur. » F. Zakaria a exprimé son soutien à la politique chinoise de D. Trump, car rien d’autre n’aurait fonctionné.
Une vertu confucéenne disparue aujourd’hui : la fiabilité
Confucius (551 av. J.-C. -470 av. J.-C.) prêchait cinq principes fondamentaux : bienveillance, droiture, étiquette, sagesse et fiabilité. Ils font partie du patrimoine culturel chinois – et sans doute coréen et japonais – depuis plus de 2 000 ans.
Zigong, l’un des disciples les plus fidèles et les plus importants de Confucius, a déjà demandé conseil sur la façon de gouverner un pays correctement. Confucius a dit : « D’abord, que les masses aient suffisamment de nourriture et de vêtements. Deuxièmement, le pays devrait avoir une armée forte. Trois, le souverain doit avoir la confiance de ses subordonnés et des masses. »
Zigong demanda : « Si l’un des trois doit être enlevé, lequel ? » Confucius répondit : « L’armée. » Zigong demanda à nouveau : « Si un autre doit être enlevé, lequel ? » Confucius a dit : « Laissez tomber la nourriture et les vêtements. On préfère se passer de nourriture et de vêtements pour maintenir la confiance. Si le souverain n’a pas la confiance de ses subordonnés et des masses, le pays touchera à sa fin. »
Des individus malhonnêtes peuvent exister dans tous les pays, mais lorsqu’une société est gouvernée par un régime communiste trompeur, la culture de la société sera inévitablement corrompue avec le temps. La campagne contre les « Quatre Vieilles » – vieilles idées, vieille culture, vieilles coutumes, vieilles habitudes – pendant la Grande Révolution culturelle (1966-1976) a anéanti les fondements moraux de la culture chinoise.
Assumer la vérité
Václav Havel, ancien président de la République tchèque, a écrit dans The Power of the Powerless (Le Pouvoir de l’impuissant) : « Si le pilier principal du système est le mensonge, il n’est pas surprenant que ce qui le menace le plus soit la vérité. »
Il est temps que le peuple chinois et d’autres peuples vivent dans la vérité et affrontent le régime orwellien à Pékin.
Selon le récent rapport du Guardian, « Inside China’s Audacious Global Propaganda Campaign », la machine de propagande du PCC a déjà atteint l’étranger, engageant des journalistes étrangers pour « bien raconter l’histoire de la Chine » – c’est peut-être la meilleure preuve en soi que l’État du parti ne va pas vraiment bien.
Dans la troisième partie de Henry VI, Shakespeare écrit : « La suspicion hante toujours l’esprit coupable. » Comme un menteur habituel, le PCC ne prospère que si le monde reste ignorant des faits, permettant à sa tromperie de l’emporter.
Tout au long de l’histoire moderne, il n’y a jamais eu de régime communiste qui ait respecté un accord international, commercial ou autre. Au fil des ans, la Chine a prospéré grâce à la tromperie diplomatique et au vol de technologie de l’Occident.
Dans une récente interview accordée à la National Public Radio, le représentant américain au commerce extérieur, M. Robert Lighthizer, a déclaré : « Si vous me demandez quand nous avons eu pour la première fois une crise officielle de propriété intellectuelle de niveau gouvernemental avec la Chine, c’était pendant l’administration de George Herbert Walker Bush en 1991. Voilà à quel point ça fait longtemps. Depuis, nous avons probablement vu la Chine accepter de corriger ce problème ou certains de ses aspects une vingtaine de fois. Et ils n’ont rien fait de tout cela jusqu’à présent. »
Il ne faut jamais, après tout, croire un loup vêtu comme un mouton en aucune circonstance.
Peter Zhang concentre ses recherches sur l’économie politique en Chine et en Asie de l’Est. Il est diplômé de l’Université d’études internationales de Pékin, de la Fletcher School of Law and Diplomacy et de la Harvard Kennedy School au programme Mason.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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