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Xi visite les forces aéroportées de l’Armée populaire de libération (APL), alors que des spéculations sur un affaiblissement du pouvoir se multiplient

La mission principale du corps aéroporté est de "libérer Taïwan" en tant qu'unité de réaction rapide
novembre 10, 2024 14:45, Last Updated: novembre 23, 2024 15:26
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Le dirigeant chinois Xi Jinping a inspecté le quartier général du corps aéroporté de l’Armée populaire de libération (APL) à Xiaogan, dans la province du Hubei, le 4 novembre.

Selon Xinhua, l’agence de presse officielle du PCC, Xi a demandé aux troupes aéroportées d’intensifier leur entraînement et de renforcer leur préparation au combat au cours de sa visite.

La mission principale du corps aéroporté est de « libérer Taïwan » en tant qu’unité de réaction rapide. L’armée de l’air de l’APL est considérée comme essentielle pour la réalisation du plan de Xi visant à « unifier » la nation insulaire autogérée avec le continent.

Lors de la visite, Xi – qui est également le chef de la Commission militaire centrale du PCC – était accompagné du vice-président de la Commission militaire centrale He Weidong, du nouveau commandant de l’armée de l’air Chang Dingqiu, du commissaire politique Guo Puxiao et du directeur du bureau général de la Commission militaire centrale Fang Yongxiang, selon les médias d’État.

Fin 2023, Ding Laihang, ancien commandant des forces aériennes de l’APL, considéré comme un loyaliste de Xi, a été écarté.

Le commentateur politique Yang Wei a noté, dans un papier publié dans l’édition chinoise d’Epoch Times le 6 novembre, que dans l’article de Xinhua, Xi n’a pas mentionné « l’autorité absolue du Parti sur l’armée » ou « l’obéissance au commandement du Comité central du Parti et de la Commission militaire centrale », comme il l’avait fait lors de ses précédentes inspections de l’armée, et il n’a pas non plus parlé à nouveau de la « loyauté » de l’armée.

« Il s’agit d’un changement très subtil et sensible. Le discours de Xi a éludé la question du contrôle de l’armée. À qui les militaires obéissent-ils maintenant ? » a écrit M. Yang.

Le vice-président de la Commission militaire centrale, le général Zhang Youxia, se présente pour une photo de groupe avant l’ouverture du symposium naval du Pacifique occidental, le 22 avril 2024 à Qingdao, en Chine. (Kevin Frayer/Getty Images)

Zhang Youxia, vice-président de haut rang de la Commission militaire centrale, qui accompagne habituellement Xi en de telles occasions, n’était pas présent lors du voyage.

La récente présence publique très médiatisée de Zhang a suscité des spéculations quant au possible remplacement de Xi par Zhang du fait des querelles intestines qui secouent le PCC. Le 25 octobre, Zhang s’est rendu au Vietnam et a été reçu par Hanoï comme un chef d’État, alors que Xi revenait de Moscou après avoir participé au sommet des BRICS.

En outre, la déclaration officielle de la réunion du Politburo du PCC qui s’est tenue le 28 octobre comportait un appel inhabituel à « mettre strictement en œuvre le centralisme démocratique, en encourageant les dirigeants à se montrer capables de changer de poste », ce qui pourrait annoncer un changement de pouvoir, selon des experts de la Chine.

L’observateur des affaires courantes Jintao Paian a noté l’absence de Zhang lors de l’inspection des parachutistes par Xi dans un article publié sur SecretChina.com le 6 novembre : « Zhang Youxia a été remplacé par He Weidong, sans parler de la disparition de Cai Qi, un proche confident de Xi. La situation à Zhongnanhai [le siège central du PCC] pourrait être à nouveau obscure et changeante. »

Selon les médias d’État, Xi a également visité le même jour le musée du comté de Yunmeng à Xiaogan, dans la province de Hubei, pour voir sa célèbre collection d’objets de la dynastie Qin – 221 à 206 avant notre ère – connue sous le nom de « Yunmeng Shuihudi Qin Bamboo Slips », déterrée à Yunmeng en 1975.

Li Linyi, observateur des affaires courantes établi aux États-Unis, a déclaré à Epoch Times le 6 novembre que chaque fois que Xi visite un site historique ou des artefacts, c’est pour envoyer un certain signal politique, et que « ça se produit toujours lorsqu’il traverse une crise ».

Le premier empereur de Qin a unifié la Chine. Cependant, la dynastie Qin a été de courte durée et a été détruite par des rébellions déclenchées par les projets de construction massifs de l’empereur et par sa tyrannie.

Les guerriers en terre cuite au musée des guerriers et chevaux en terre cuite de l’empereur Qin Shihuang à Xian, dans la province du Shaanxi dans le nord-ouest de la Chine, le 8 janvier 2018. (LUDOVIC MARIN/AFP via Getty Images)

La célèbre collection Yunmeng Shuihudi Qin Bamboo Slips contient deux des plus anciennes lettres familiales de Chine. L’une d’entre elles est une lettre d’un soldat qui raconte à sa famille que sa troupe se prépare à partir en guerre et qu’elle a un besoin urgent de vêtements et d’argent. Il demande à sa mère de lui envoyer des vêtements et de l’argent le plus rapidement possible. « Si les familles n’envoient pas de vêtements, les soldats mourront », disait la lettre.

M. Paian, l’observateur des affaires courantes, a écrit que la lettre de Qin pourrait servir « d’indice à Xi Jinping : l’invasion de Taïwan n’obtiendra pas le soutien des soldats ou de leurs familles, et la logistique ne pourra pas suivre », compte tenu de la faiblesse de l’économie chinoise, et « en fin de compte, tout cela sera vain ».

Ning Haizhong a contribué à la rédaction de cet article.

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