Lauren Eden, qui a survécu à un avortement du deuxième trimestre, sait qu’elle est en vie et qu’elle est là pour une raison.
Il y a quarante ans, sa mère adolescente a tenté de l’avorter à six reprises, tandis que son père, qui était alors en dernière année d’université, priait pour que Dieu intervienne à temps. Bientôt, les miracles se sont succédé – 15 au total.
Née prématurément à 26 semaines après une procédure d’avortement D&E (dilatation et évacuation) incomplète, Lauren a depuis trouvé sa vocation et le but de sa vie. Elle est diplômée de l’université de Géorgie en journalisme d’information et milite aujourd’hui pour dissiper les mensonges liés à l’avortement.
Lauren se sent humble en sachant que Dieu a orchestré une chaîne de miracles, la sauvant de la mort et transformant le cœur de sa mère dans ce processus.
« Ma mère avait peur que je pense qu’elle était une ‘mère horrible’ ou que je sois en colère contre elle », a confié Lauren à Epoch Times. « Dieu avait préparé mon cœur et j’ai immédiatement pardonné à ma mère. J’ai su immédiatement qu’Il avait un but et un plan pour ma vie et qu’Il m’appelait à partager Son histoire avec d’autres personnes et à être une voix pour les enfants à naître. »
« Il m’a non seulement sauvée physiquement, mais Il a aussi sauvé ma mère spirituellement. Il s’est donné beaucoup de mal pour répondre aux prières de mon père et pour montrer à ma mère que Son plan pour ma vie n’était pas le sien (…) qu’aucune vie qu’Il crée n’est un accident. Chaque vie est précieuse pour Dieu. Il est le Dieu des miracles et Il répond aux prières. »
Aujourd’hui, Lauren est mariée à David Eden, et le couple est fier d’avoir trois jeunes fils. La famille et les parents de Lauren – Karen Stoll, âgée de 60 ans, et William Stoll, âgé de 67 ans, ingénieur retraité de Delta Airlines – vivent tous dans le sud d’Atlanta, en Géorgie.
Au cours de son humble périple pour sauver d’autres bébés de l’avortement, Lauren a récemment partagé sa propre histoire de survie au Capitole de l’État de Géorgie. À la fin du mois de juin, elle partagera son témoignage lors de la convention nationale du droit à la vie et sera l’oratrice principale du banquet pour les adolescents.
« Je n’avais aucune idée que ma mère avait essayé de m’avorter »
Karen a donné naissance à Lauren en 1982, à l’âge de 18 ans. La jeune maman a dû abandonner l’université pour s’occuper de son bébé prématuré et fragile qui nécessitait des soins 24 heures sur 24. Une fois ses trois enfants devenus adultes, Karen est retournée à l’université pour terminer ses études.
Un jour, alors qu’elle préparait un examen, soudain elle a « éclaté en sanglots ». C’était son moment de grâce. Elle savait qu’elle ne pouvait plus porter ce fardeau et qu’il était temps de raconter à Lauren, qui avait alors 21 ans, tous les détails de l’histoire de sa naissance.
« Il lui a fallu trois mois pour trouver le courage de me le dire », raconte Lauren.
C’était le 20 juin 2004. Lauren défaisait ses bagages après un voyage. Karen a rassemblé son courage et a frappé à la porte de la chambre de sa fille, prête à mettre son âme à nu.
« Elle avait une expression étrange sur son visage, que je n’arrivais pas à lire, et quand elle m’a regardée, ses grands yeux verts se sont remplis de larmes », raconte Lauren. Ma mère m’a dit : « Je n’ai jamais voulu te cacher cela. Tu as toujours su que tu étais née prématurément, mais ce que tu ne sais pas, ce sont toutes les circonstances qui ont conduit à ta naissance. Je voulais me faire avorter. »
Lauren était sous le choc. « Je n’en avais aucune idée », a-t-elle dit. « Je savais que ma mère était tombée enceinte de moi lorsqu’elle était à l’université, mais je ne savais pas que ma mère avait essayé de m’avorter. »
Karen et William s’étaient rencontrés à l’université de l’Arkansas. Dans un premier temps, ils ont évité de parler de sa grossesse mais, plusieurs semaines plus tard, Karen a insisté pour se faire avorter. William, quant à lui, était « catégorique sur le fait qu’elle faisait le mauvais choix ».
Par la suite, Karen et William ont vécu plusieurs rencontres divines avant la naissance de leur fille.
Tentatives d’avortement ratées
Déterminée à mettre fin à sa grossesse, Karen a appelé sa mère pour lui demander 230 euros. À sa grande surprise, sa mère a fini par lui envoyer un chèque de 2,30 euros, ce qui a retardé son rendez-vous. À son insu, ce n’était que le début des miracles.
De son côté, William n’avait toujours pas réussi à convaincre Karen. Elle a finalement obtenu qu’il la conduise chez son amie, d’où les deux femmes devaient se rendre au rendez-vous pour l’avortement de Karen. En chemin, William a prié pour un miracle et un épais nuage de brouillard s’est soudain installé sur la route.
« Le brouillard était si épais qu’elles ont dû faire demi-tour », raconte Lauren. « Ensuite, lorsqu’elle et son amie se sont rendues à la première clinique d’avortement, mon père a prié pour que les portes de la clinique soient fermées. Le troisième miracle, c’est que la clinique avait déménagé à l’autre bout de la ville et qu’elle a manqué son rendez-vous. »
Le miracle suivant s’est produit lorsque Karen s’est rendue à un autre rendez-vous. William a prié pour qu’elle soit trop avancée et qu’elle ne puisse pas subir la procédure. Lorsque le personnel a fait une échographie, étonnamment Karen était à un peu plus de 13 semaines. La clinique ne pratiquait des avortements que jusqu’à 12 semaines.
Karen a alors pris rendez-vous dans une clinique pratiquant des avortements jusqu’à 15 semaines. « Lorsque ma mère est arrivée [dans cette clinique], elle s’est retrouvée dans la même salle d’échographie, qui lui était familière. Cette fois-ci, mon périmètre crânien était de 15,3 semaines, mais cela ne faisait que deux jours que j’avais passé la dernière échographie ! » raconte Lauren.
L’adolescente anxieuse est restée sur ses positions. Le lendemain matin, elle a obtenu un rendez-vous dans une clinique de Dallas, au Texas, qui pratiquait des avortements jusqu’à 21 semaines. « Mon père a prié pour que l’équipement fonctionne mal. Mon tour de tête est soudain passé de 15 semaines à 21 semaines. Un autre miracle ! »
« Comment cela a-t-il pu se produire ? Ma mère commençait à avoir l’impression que quelqu’un de plus grand qu’elle essayait de l’empêcher d’aller jusqu’au bout de son projet. »
Le personnel de la clinique de Dallas a alors envoyé Karen à sa clinique sœur située à l’autre bout de la ville. Ils ont procédé à une nouvelle échographie. Alors que Karen en était à son deuxième trimestre, elle a été soumise à une procédure de D&E de deux jours pour mettre fin à sa grossesse.
« L’avorteur a inséré dans le col de l’utérus de ma mère une substance appelée ‘laminaria’ qui, selon lui, devait provoquer une dilatation complète du col de l’utérus dès le lendemain matin », raconte Lauren.
Cette nuit-là, Karen s’est retrouvée effrayée, en train d’accoucher et souffrant beaucoup. Étonnamment, William a téléphoné et lui a demandé s’il pouvait prier pour elle. « Quand il a terminé sa prière, Dieu a agi dans le cœur de ma mère et elle a dit à mon père que s’il venait à Dallas, elle était sûre à 90% de ne pas subir l’avortement », raconte Lauren.
Pour William, c’était une course contre la montre.
Il a quitté sa maison de North Little Rock en Arkansas, à 4 heures du matin pour se rendre à Dallas. Lorsqu’il est arrivé à la clinique, Karen était introuvable. Craignant d’être en retard, William arpente les couloirs avec inquiétude. Mais à ce moment-là, étonnamment, les portes de l’ascenseur derrière lui s’ouvrent et Karen est là. Elle ne s’était pas réveillée.
William s’est précipité pour prendre Karen dans ses bras et, ensemble, ils ont dit au personnel de la clinique qu’elle n’irait pas jusqu’au bout de la procédure. L’avorteur les a informés que « son col de l’utérus était complètement dilaté et que son corps était prêt à accoucher ».
Le lendemain, sur le chemin du retour à North Little Rock, ils ont discuté de tout ce qu’ils avaient vécu.
Lauren a dit : « Une fois de plus, Dieu était à l’œuvre dans le cœur de ma mère. Elle a commencé à demander : ‘Et maintenant ?’ Pendant qu’ils conduisaient, ma mère a raconté tous les obstacles qu’elle avait rencontrés dans chaque clinique où elle s’était rendue. Mon père a souri. Il savait que c’était Dieu qui l’avait empêchée d’avorter. Chaque fois qu’elle se rendait dans une clinique, il priait pour que Dieu intervienne, ce qu’il a fait à maintes reprises. »
La naissance
À North Little Rock vivaient Bill et Janna, un jeune couple marié de l’église de William. William leur avait parlé la veille de son départ pour la clinique de Dallas avant d’aller chercher Karen. Ce couple bienveillant avait remis à William sa carte de crédit et lui avait demandé de ramener Karen à la maison. Janna avait même prié pour Karen et transformé leur bureau en chambre pour elle.
Mère de deux jeunes enfants, Janna passait ses journées à s’occuper de Karen alitée. Le soir, elle veillait tard avec Karen et William, leur parlant de sa foi, lisant la Bible et priant avec eux sur ce qu’ils devaient faire. « Un autre miracle du Seigneur est que la mère de Janna avait elle aussi voulu avorter et que Dieu a utilisé sa vie pour sauver la mienne », a raconté Lauren.
Alors que Karen n’était qu’à 26 semaines de grossesse, elle s’est réveillée au milieu de la nuit. Elle était en train d’accoucher. « C’était trop tôt ! » a dit Lauren.
Le médecin de l’hôpital les a informés des trois possibilités les plus probables, toutes négatives : il n’y avait que 5% de chances de survie ; ou si le bébé survivait, il y avait 95% de risque de lésions cérébrales ; ou le bébé pouvait être mort-né. William et Janna sont restés éveillés toute la nuit pendant le travail de Karen, priant pour que Dieu intervienne une fois de plus. Et c’est ce qu’Il a fait.
Le 26 juillet 1982, Lauren est née, pesant environ 1,07 kg.
« Miraculeusement, non seulement j’ai survécu, mais je n’ai pas eu de lésions cérébrales et très peu de complications attribuables à ma naissance prématurée », a expliqué Lauren. « J’étais pour être proposée à l’adoption et je ne devais pas être montrée à ma mère. Une infirmière a fini par emmener ma mère me voir à l’unité de soins intensifs néonatals, et lorsqu’elle a vu mon petit corps sous-développé, elle a fondu en larmes et a su qu’elle devait me garder. Un autre miracle ! »
« J’ai passé 53 jours à l’unité de soins intensifs néonatals et, peu de temps après, je suis sortie de l’hôpital. [Mes parents ont fait de Dieu le centre de leur relation et, moins de trois mois plus tard, ils se sont mariés. J’ai pu assister à leur mariage. »
Pour Lauren, il s’agit d’un autre miracle. « Mon père raconte 15 miracles spécifiques que Dieu a accomplis en cours de route pour me sauver de la mort. Je ne connais pas tous les détails de chaque miracle. En apprenant mon histoire, Dieu m’a confirmé qu’Il m’aimait. Il m’a tricotée dans le ventre de ma mère », a-t-elle déclaré.
L’humanité dans le ventre de la mère
La foi de Lauren est le fondement de sa vie. Elle a partagé son témoignage à l’église et avec des amis, mais cette histoire l’a beaucoup plus touchée après avoir eu ses propres enfants.
Cette mère de trois enfants ne savait pas qu’il existait un terme tel que « survivant de l’avortement » jusqu’à ce qu’elle tombe, en 2019, sur un article citant Melissa Ohden, survivante de l’avortement, fondatrice et directrice générale de l’Abortion Survivors Network (ASN). Intéressée, Lauren a cherché à en savoir plus sur l’ASN et a appris que Melissa souhaitait rencontrer tous les survivants de l’avortement dans le monde entier et les aider à trouver la guérison. Lauren a alors écrit un email à l’ASN.
« Melissa m’a assurée que j’étais considérée comme une survivante de l’avortement. Il est difficile d’exprimer ce que j’ai ressenti lorsque j’ai réalisé que je n’étais pas la seule ! »
Depuis ce jour, Lauren a rencontré des dizaines de personnes comme elle et elle dit que c’était « un honneur » d’entrer en contact avec d’autres survivants de l’avortement aux États-Unis et dans le monde entier. « Ces personnes sont toutes différentes et miraculeuses », dit-elle.
Lauren a depuis suivi le programme de guérison de l’ASN et la formation de conférencier. Elle utilise maintenant son expérience de journaliste pour aider d’autres survivants à s’ouvrir à leur histoire de survie.
« C’est une véritable leçon d’humilité que de pouvoir partager mon histoire et de représenter ceux qui ne peuvent pas ou ne se sentent pas encore prêts à le faire eux-mêmes. Il est également très important que les gens réalisent que les survivants de l’avortement existent. Nous sommes une voix importante dans le mouvement pro-vie qui n’est souvent pas entendue », a-t-elle ajouté.
Lauren éprouve « une compassion incroyable » pour les femmes enceintes qui, comme sa mère, se retrouvent dans des situations difficiles. Elle affirme qu’il existe plusieurs façons de s’impliquer pour aider à sauver la vie des bébés.
« Il y a tant d’organisations et de ministères merveilleux », dit-elle. « Nous pouvons servir dans un centre de ressources pour les femmes enceintes. Nous pouvons envisager dans la prière de lancer un ministère dans nos églises pour soutenir les femmes dans le besoin. Nous pouvons prier à l’extérieur des cliniques d’avortement et nous associer à des organisations comme ’40 jours pour la vie’ pour offrir des ressources aux femmes. Nous pouvons nous impliquer dans le soutien des candidats qui soutiendront la législation dans nos États pour offrir de l’aide et des ressources aux femmes enceintes. Nous avons tellement d’options. »
« La chose la plus importante est de s’impliquer et de faire entendre notre voix. »
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