Des trentenaires se sont retrouvés 22 ans après avoir écrit des lettres où ils imaginaient leur avenir, n’étant alors que des écoliers du primaire à Loudéac (Côtes‑d’Armor). Devenus adultes, ils ont découvert ce que l’enfant d’autrefois souhaitait pour sa vie future. Toutes sortes de surprises les attendaient.
Pour marquer le passage à l’an 2000, le directeur de l’école Sainte‑Anne de l’époque avait décidé de préparer une capsule temporelle avec les 250 élèves de l’établissement. L’idée était d’organiser un événement 20 ans plus tard pour les lire ensemble, mais la crise sanitaire étant passée par là, il a finalement fallu attendre 2022, rapporte TF1.
« Elles sont intactes, dans l’état où vous les avez écrites », a expliqué l’ancien directeur en ouvrant la boîte devant ceux qui étaient ses élèves et leurs instituteurs.
Du rêve à la réalité… 22 ans plus tard
« Je voudrais avoir un chien, un chat et des poissons », lit Yves‑Marie, qui voulait être pompier à Loudéac. Vingt‑deux ans plus tard, il a bien un chat et un chien, mais pas de poissons, et il est informaticien en Alsace.
Certaines lettres sont très détaillées, comme celle de Jean‑Louis, maintenant opticien et marié, selon France 3. « Je ferai comme métier ingénieur en mécanique, j’aimerai avoir un grand garage avec station‑service à Rennes. J’aurai une femme et deux enfants, une villa avec jardin et piscine, une limousine, une Porsche, un appartement à Monaco avec vue sur la mer, être musicien dans un orchestre et gagner beaucoup d’argent », avait‑il écrit alors qu’il était en CM2.
« Cela s’apparente plus à une liste de vœux pour le père Noël qu’à un plan de carrière », commente Marc‑Antoine au sujet de sa lettre, au micro de France Bleu. « Mais ce qui est très drôle, c’est qu’il y a beaucoup de vrai dans cette lettre. Je suis à Paris, je suis informaticien, j’ai plusieurs ordinateurs… »
« C’est riche d’enseignements »
Anne, qui était en CM2 à l’époque, est émue de se relire. Son rêve d’avoir un yorkshire s’est bien réalisé, tout comme celui de faire garder ses animaux par sa sœur pendant les vacances. Mais au lieu de devenir esthéticienne ou hôtesse de caisse, elle est infirmière et n’a pas de petite maison au bord de la mer à Saint‑Tropez comme elle le prévoyait. « Ça fait bizarre, mon écriture a peu changé », s’amuse‑t‑elle à constater.
« C’est riche d’enseignements de voir que quand on est petit, on reproduit les schémas et on veut être ce qui est proche de nous », remarque Charlène, qui souhaitait rester vivre dans la même ville et devenir coiffeuse, « un métier qu’on connaît tous quand on est enfant ».
« Aujourd’hui, on peut comparer les projets qu’on avait et ce qu’on est maintenant. Après, tout reste à savoir si on en est fier. Je le suis. Même si c’était pas ce que j’avais prévu, je suis plutôt content de moi‑même ! » commente Edwin.
Cette journée riche en émotions a aussi été l’occasion d’enterrer une nouvelle capsule temporelle, celle‑ci contenant des lettres écrites par les élèves de deux classes de CM2 cette année, qu’il n’ouvriront qu’en 2040.
***
Chers lecteurs,
Abonnez‑vous à nos newsletters pour recevoir notre sélection d’articles sur l’actualité.
https://www.epochtimes.fr/newsletter
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.