Un purificateur d’eau conçu et produit à 100 % en France, très simple d’utilisation et commercialisé depuis 2021, est prisé de nombreuses ONG qui l’utilisent à travers la planète pour aider les populations dans le besoin.
Dans certaines régions du monde, certaines catastrophes naturelles, comme les sécheresses ou les inondations, entraînent souvent le manque d’eau potable. Afin de lutter contre la précarité hydrique en contexte humanitaire, David Monnier et Anthony Cailleau, ancien humanitaire d’urgence et passionné de projets innovants, ont mis au point un purificateur d’eau douce particulièrement efficace.
Baptisé Orisa, il a été conçu selon un cahier des charges établi avec les grandes ONG françaises et internationales grâce auxquelles il a l’attribution « protection complète » du programme d’évaluation des technologies de traitement de l’eau à domicile de l’OMS. Les tests effectués par l’Institut Pasteur ont montré que ce produit filtre à 99,999 % (Log 5) les virus et à 99,999999 % (Log 8) les bactéries et les protozoaires. De plus, il est certifié « Efficient Solutions » par la Fondation Solar Impulse.
Un système simple
Pour utiliser ce dispositif, il faut d’abord aller chercher l’eau de la rivière à l’aide d’une bassine. Puis, on installe le purificateur d’eau à l’intérieur avant d’activer le pompage manuel. L’eau remonte et grâce aux membranes d’ultrafiltration et du système intégré de rétrolavage, l’eau qui était impropre à la consommation devient limpide à la sortie du robinet, détaille Actu.fr.
La technologie employée par ce système permet de retenir efficacement les impuretés, les particules en suspension, les micro-plastiques et les composés biologiques nocifs pour la santé, selon la start-up. Il obtient instantanément de l’eau propre et saine qui peut être bue ou utilisée pour cuisiner et se laver.
Plus de 22.000 purificateurs d’eau Orisa sont utilisés quotidiennement par une centaine d’ONG dans 50 pays, et la demande de particuliers s’accroît en France de la part de ceux qui veulent gagner en autonomie ou protéger l’environnement. Mais le cœur de mission de l’entreprise reste à 90 % le secteur humanitaire.
Des milliards de personnes dépourvues d’eau saine
« En 2025, on espère en distribuer 10.000. C’est un gros cap », indique l’entreprise Fonto de Vivo (1M€ de CA en 2024) à Ouest-France. La prochaine étape : développer les capacités d’Orisa pour permettre la filtration des polluants chimiques (métaux lourds, pesticides, etc.) « On finalise la partie prototypage, pour débuter une période de test début 2025, auprès de partenaires humanitaires et des particuliers. » La phase d’industrialisation est prévue au printemps 2025.
Selon un rapport publié par l’Unesco, 26% de la population mondiale, soit 2 milliards de personnes, sont privées d’accès à l’eau potable et 4,6 milliards de personnes (46%) n’ont pas accès à un système d’assainissement géré de manière sûre. Les pays dits développés sont aussi confrontés à des problématiques d’approvisionnement en eau potable en raison notamment de l’appauvrissement des nappes phréatiques, mais aussi du gaspillage de l’eau.
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