Cela fait désormais 22 ans que le régime communiste chinois mène une vaste campagne de répression contre les membres de la pratique spirituelle Falun Gong. Des millions de personnes ont été détenues, torturées, harcelées, soumises aux travaux forcés ou victimes de prélèvements d’organes.
Nous allons expliquer comment la persécution a commencé et comment le Parti communiste chinois (PCC) s’est donné les moyens d’orchestrer une si vaste répression.
Comment 100 millions de personnes sont-elles devenues des cibles ?
Une pratique populaire
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une pratique spirituelle qui associe une série d’exercices de méditation à des enseignements moraux fondés sur trois principes fondamentaux, « la vérité, la compassion et la tolérance ».
En 1992, le fondateur de la pratique, Li Hongzhi, l’a présentée au public à Changchun, une ville du nord-est de la Chine. Elle s’est rapidement répandue dans d’autres régions. En 1999, selon les estimations officielles de l’époque, entre 70 et 100 millions de personnes le pratiquaient dans tout le pays.
Li Hongzhi a été nommé quatre fois au prix Nobel de la paix. Bénéfique pour la société, la pratique était également reconnue par les organismes publics et certains pratiquants se sont vus récompensés pour leurs services à la communauté. Mais le 20 juillet 1999, le régime a lancé sa campagne de répression totale.
Une manifestation pacifique
Le 25 avril 1999, environ 10 000 pratiquants de Falun Gong se sont rassemblés devant le bureau des appels de Zhongnanhai, près du siège du PCC à Pékin, pour réclamer leur droit de pratiquer librement. Il s’agissait du plus grand rassemblement que la Chine ait connu en une décennie, depuis le massacre de la place Tiananmen.
Cette manifestation, qui s’est déroulée pacifiquement, faisait suite à l’arrestation de dizaines de pratiquants dans la mégapole voisine de Tianjin. Ces derniers avaient protesté suite à la parution d’un article diffamatoire sur le mouvement spirituel. Sur l’ensemble du pays, l’environnement était également devenu plus restrictif : La publication de livres sur le Falun Gong était désormais interdite et, dans certaines régions, la police harcelait les pratiquants, fouillait leurs maisons, les passait à tabac.
Les pétitionnaires ont rencontré le Premier ministre de l’époque, Zhu Rongji, et lui ont présenté trois requêtes : libérer ceux qui avaient été arrêtés, lever l’interdiction de publier des livres sur le Falun Gong, avoir le droit de pratiquer en public, sans crainte. Après avoir appris que les pratiquants de Tianjin avaient été libérés, les manifestants sont tranquillement revenus chez eux le soir même.
Mais, trois mois plus tard, les autorités allaient se saisir de cet événement en déclarant que les pratiquants voulaient assiéger le gouvernement pour s’octroyer le droit de les persécuter.
Peur et détestation
La pratique du Falun Gong s’est répandue rapidement à travers le pays. Très vite, le nombre de pratiquants a dépassé le nombre des membres du Parti à l’époque (60 millions). Dès lors la discipline est devenue une menace pour le régime. D’autant plus que les valeurs promues par le Falun Gong sont en parfaite contradiction avec l’idéologie marxiste et athée qui sous-tend le PCC.
Dans des remarques et des entretiens avec des médias étrangers, le dirigeant chinois de l’époque, Jiang Zemin, qui a personnellement ordonné la persécution, a exprimé à plusieurs reprises son hostilité à l’égard de cette pratique.
Dans une lettre publiée immédiatement après l’appel du 25 avril, Jiang s’est alarmé du « nombre important de membres du Parti, de cadres, d’intellectuels, de soldats, d’ouvriers et de paysans » parmi les pratiquants de Falun Gong et s’est engagé à renforcer le contrôle idéologique.
« Se pourrait-il que le marxisme, le matérialisme et l’athéisme que nous, communistes, incarnons, ne puissent pas vaincre ce que promeut le Falun Gong ? Si tel était le cas, ce serait une énorme plaisanterie », écrit-il dans la lettre.
Mobiliser tout l’appareil d’État dans la persécution
Éradiquer la pratique
Le PCC avait l’intention d’éradiquer le Falun Gong ; initialement Jiang Zemin voulait écraser la pratique en trois mois. Selon un colonel, une réunion fut organisée et les dirigeants chinois ordonnèrent aux fonctionnaires de s’en prendre aux pratiquants du Falun Gong en « les annihilant politiquement, en les ruinant financièrement et en détruisant leur réputation ».
Selon le site internet Minghui, qui couvre les faits de cette persécution, les responsables de la police autorisèrent dès lors que les pratiquants soient battus à mort, ce qui serait finalement répertorié comme un suicide.
C’est ainsi, qu’en juin 2001, plus d’une douzaine de femmes qui pratiquaient le Falun gong avant d’être arrêtées, sont mortes dans un camp de travail à Harbin, une ville du nord de la province du Heilongjiang, et les autorités ont prétendu qu’il s’agissait d’un suicide collectif. « Sur 3 000 prisonnières, seules 15 ou 16 sont mortes. En quoi est-ce beaucoup ? » aurait déclaré le personnel du camp de travail à la famille de Li Xiuqin, l’une des victimes. On n’a jamais pu récupérer le corps, les cendres uniquement.
Le Bureau 610
Le 10 juin 1999, un organisme extrajudiciaire de type Gestapo a été mis en place et baptisé le « Bureau 610 ». Le nombre correspond à la date de sa création. Cet organisme allait jouir de pouvoirs étendus pour surveiller et orienter la société dans de nombreux domaines afin de superviser la persécution du Falun Gong. Selon un rapport de l’organisme de surveillance des droits de l’homme Freedom House paru en 2017, le budget annuel du Bureau 610 est d’environ 879 millions de yuans (115 millions d’euros).
En 2002, un pratiquant de Falun Gong de Changchun a été battu à mort après avoir été arrêté pour avoir détourné des ondes télévisées. Il s’agissait pour lui de diffuser des émissions démystifiant la propagande de l’État contre le Falun Gong. Au chef du bureau 610 de devoir étouffer l’affaire et d’ordonner aux policiers que le cas reste confidentiel. Selon le site Minghui qui rapporte les propos d’un ancien policier présent lors de ces événements, le chef du bureau 610 aurait alors déclaré qu’en finir avec le Falun Gong était « une tâche politique ardue » pour laquelle il ne fallait pas « avoir peur du sang ou des morts ».
Bien qu’officiellement l’État les sanctionne, le bureau 610 est également impliqué dans des prélèvements forcés d’organes. C’est précisément pour cela, selon l’Organisation mondiale d’enquête sur la persécution du Falun Gong, qu’il est très difficile de pouvoir faire une estimation du nombre de décès liés à l’ensemble de cette répression.
Une répression qui implique toute la société
La répression a été minutieuse et implique tous les niveaux de la société. Partout, grâce aux médias publics, les journaux, la télévision, la radio etc. la propagande a dénigré la pratique. On la dénonce dans les manuels scolaires et aux conseils d’administration.
Le ministère de la Culture a ordonné la destruction massive de millions de documents sur le Falun Gong, en brûlant des livres et en incarcérant les libraires récalcitrants. Ceux qui refusaient d’abandonner leur foi se sont vus licenciés, tandis que les pratiquants mineurs, du primaire au collège, ont été renvoyés. Dans un cas, un lycéen qui n’avait pas encore l’âge d’être incarcéré, a malgré tout été condamné à cinq ans. Il refusait de participer au défilé de son école qui dénigrait la pratique.
Dans une école primaire de Shanghai, une enseignante pratiquant le Falun Gong a été démise de ses fonctions. On lui a donné un autre travail, le nettoyage des toilettes. Selon un de ses collègues, tout cela n’était pas sans rappeler les humiliations infligées pendant la Révolution culturelle.
Le système judiciaire étant sous le contrôle du PCC, les procès en Chine ne sont qu’une formalité. Les adeptes sont souvent détenus pendant des mois ou plus avant leur procès. On leur refuse parfois l’assistance juridique. Les avocats qui les représentent sont victimes de harcèlement, d’agressions ou de menaces, et sont fréquemment interrompus au tribunal lorsqu’ils défendent leurs clients. Wu Shaoping, un avocat spécialisé dans la défense des droits de l’homme, qui vit actuellement aux États-Unis, a raconté à Epoch Times qu’il avait été interrompu en pleine plaidoirie et escorté hors du tribunal par la police alors qu’il faisait valoir que son client avait été inculpé illégalement. Son client a été condamné à neuf ans de prison un mois plus tard.
Diaboliser les victimes
Propagande et désinformation
Constatant que l’opinion publique ne s’était pas retournée contre le Falun Gong, le régime a lancé en 2001 une campagne de désinformation dans le but de susciter la haine contre la pratique et ses disciples. En janvier 2001, cinq personnes se sont immolées par le feu sur la place Tiananmen. Elles se sont revendiquées du Falun Gong et les médias d’État, paradoxalement, ont relayé l’évènement en boucle. Après quoi, le nombre de crimes haineux contre les pratiquants de Falun Gong est monté en flèche.
Mais l’incident était en réalité une mise en scène. Les circonstances suspectes entourant l’événement ont depuis été révélées et documentées dans le film primé False Fire.
Le régime a également inventé de fausses histoires sur des pratiquants présumés – comme celle d’une personne qui tue son propre enfant avant de s’enlever la vie – dans l’espoir de retourner l’opinion publique chinoise. Une enquête indépendante a ensuite révélé que cette personne n’avait jamais existé.
Enfin, des fonctionnaires chinois ont ouvertement pris part à la diffusion de la propagande, tant en Chine qu’à l’étranger. En 2004, un partisan du Falun Gong a intenté et gagné un procès en diffamation contre le consul général adjoint chinois à Toronto qui l’avait attaqué dans une lettre publiée dans le Toronto Star.
En France, c’est dans le Figaro que le dictateur Jiang Zemin a lancé sa campagne de diffamation contre le Falun Gong en octobre 1999.
La censure et l’endoctrinement
Les censeurs chinois ont supprimé d’Internet toutes les publications originales du Falun Gong tout en laissant la désinformation et la propagande envahir la toile. Tous les mots en ligne liés au Falun Gong sont systématiquement effacés, et il est arrivé que des pratiquants soient détenus pour avoir utilisé des termes liés à la pratique sur WeChat.
Le Grand Pare-feu, qui empêche les citoyens chinois d’accéder à de nombreux sites étrangers tels que Facebook et Google, bloque également les sites étrangers relatifs au Falun Gong.
La censure du régime n’existe pas seulement dans le cyberespace – elle prive également les pratiquants de leur droit à la liberté d’expression. Les pratiquants qui parlent du Falun Gong à des voisins ou à des étrangers courent le risque d’être arrêtés ou, pire, condamnés à la prison.
Les enseignants sont tenus d’endoctriner leurs élèves en se positionnant contre le Falun Gong. En avril 2020, l’école primaire rattachée à l’université chinoise de Jinan a organisé un « cours sur la sécurité nationale », au cours duquel les élèves ont appris que le Falun Gong « représentait une menace » pour la société.
Briser le corps pour vaincre la volonté
Depuis 1999, plusieurs millions de pratiquants de Falun Gong ont été envoyés dans des centres de détention, des camps de travail, des prisons et des établissements psychiatriques, selon le Falun Dafa Information Center. Selon le témoignage des survivants, dans ces établissements, les pratiquants de Falun Gong sont souvent soumis à des traitements particulièrement cruels, dans le but de les forcer à renoncer à leur foi.
La torture et les autres formes de mauvais traitements sont systématiques. Un nombre incalculable de pratiquants de Falun Gong sont morts des suites de tortures ou de prélèvements forcés d’organes.
Le travail forcé
Les pratiquants détenus dans des camps et des prisons sont également soumis au travail forcé, produisant des marchandises bon marché destinées aux magasins occidentaux et enrichissant les responsables du PCC.
Selon le site Minghui, les détenus sont contraints à de très longues journées de travail. Ils travaillent parfois jusqu’à 19 heures par jour, pour atteindre les quotas de production. Les gardiens sont connus pour intensifier les actes de torture ou les mauvais traitements à l’encontre de ceux qui ne respectent pas les quotas ou refusent de se conformer aux ordres.
Parmi les produits que les pratiquants sont contraints de fabriquer figurent des perruques, des cure-dents, des baguettes, des extensions de cils, des tissus brodés, des bijoux, des étuis de téléphones portables, des doudounes, des cotons-tiges, des sacs en cuir, etc.
Depuis le début de la pandémie, certaines prisons obligent les pratiquants à fabriquer des équipements de protection contre le Covid-19 destinés à l’exportation, notamment des masques et des blouses.
La torture
Les pratiquants placés en prison ou dans des établissements psychiatriques subissent diverses formes de torture physique, psychologique et psychiatrique. L’objectif est de les forcer à signer une déclaration dans laquelle ils désavouent leur foi. De nombreux pratiquants ont subi de graves blessures et en sont morts.
Parmi les méthodes de torture les plus courantes figurent les agressions sexuelles, le gavage, les coups à la matraque ou à la barre en acier, les décharges électriques, les parties sensibles du corps transpercées avec des tiges de bambou, comme le bout des doigts sous les ongles, les brûlures avec des cigarettes, de l’eau bouillante ou des barres de fer passées au feu.
Les gardiens soumettent également les pratiquants à des conditions extrêmes pendant de longues périodes, en les maintenant, par exemple, dans une petite cage remplie d’eau jusqu’à la poitrine, en les laissant dans des températures glaciales ou en les privant de sommeil.
Dans d’autres cas, les pratiquants ont été contraints ou attachés dans des positions douloureuses pendant des périodes prolongées.
Les pratiquants sont parfois gavés de médicaments inconnus de force – de produits chimiques toxiques qui endommagent le système nerveux central ou de produits chimiques psychotropes qui affectent leur état mental.
Les prélèvements d’organes
Un nombre incalculable de pratiquants détenus ont été tués par le régime pour leurs organes. Ces organes permettent ensuite d’alimenter le vaste marché chinois de la transplantation d’organes.
En 2019, un tribunal populaire indépendant a conclu que le régime prélevait des organes sur les prisonniers d’opinion depuis des années « à une échelle significative » et que les pratiquants de Falun Gong étaient la principale source d’organes. Le tribunal n’a trouvé aucune preuve que ces crimes avaient pris fin.
Gao Yixi, un pratiquant de Falun Gong de la province de Heilongjiang (extrême nord), est mort 10 jours après son arrestation en 2016, a rapporté Minghui. Peu de temps après, les médecins ont disséqué le corps de Gao, malgré les objections de sa famille, et ont prélevé tous ses principaux organes et son cerveau.
Une liberté interdite
La surveillance
Les autorités observent continuellement les allées et venues des pratiquants en mettant leurs téléphones sur écoute, en suivant leur localisation et en utilisant les caméras de surveillance dont l’efficacité est généralement optimisée par l’intelligence artificielle.
Depuis 2017, chaque personne en Chine doit s’inscrire avec son vrai nom pour avoir un téléphone ou pour faire des commentaires en ligne, ce qui rend le pistage des pratiquants beaucoup plus simple pour la police. En janvier de la même année, la police de Harbin, dans la province du Heilongjiang, a arrêté au moins cinq pratiquants après avoir trouvé une bannière portant l’inscription « Falun Dafa est bon » grâce aux technologies de surveillance.
Une pratiquante a été arrêtée dans une gare après avoir discuté de son itinéraire de train dans des messages privés sur les réseaux sociaux. En 2019, un pratiquant a été arrêté dans un hôpital alors qu’il prenait soin d’un parent malade après que le système de surveillance faciale a alerté la police.
En 2020, la police a interrogé un autre pratiquant à Shanxi au sujet de ses achats en ligne, du matériel de construction.
La persécution financière
Des policiers et des agents de sécurité chinois ont illégalement confisqué l’argent et les autres biens personnels des pratiquants. Certains fonctionnaires ont extorqué des membres de la famille de pratiquants détenus, en leur disant qu’ils seraient libérés en échange d’une grosse somme d’argent.
Dans les prisons et les camps de travail, les pratiquants peuvent se voir refuser l’argent et les effets personnels envoyés par leur famille. Les membres de leur famille peuvent également être contraints de verser des pots-de-vin aux fonctionnaires pour pouvoir voir leurs proches emprisonnés.
Il est arrivé que des centres de lavage de cerveau extorquent de l’argent aux familles des pratiquants détenus pour couvrir les frais des tortures infligées à ces derniers, comme le gavage.
Les tribunaux imposent également de lourdes amendes aux pratiquants. Au cours du premier semestre 2021, le tribunal a condamné 674 personnes à des amendes totalisant plus de 3,4 millions de yuans (445 000 euros), soit environ 5 000 yuans (660 euros) par personne, l’équivalent d’un mois de salaire.
Des pratiquants ont également vu leur paye ou leur allocation retenues par leur employeur, parfois à la demande des autorités chinoises.
Harcèlement
La police locale et les responsables du PCC harcèlent les pratiquants, les soumettent à l’intimidation avec des menaces verbales et physiques.
Le régime cible également les proches des pratiquants, harcèle les parents, les conjoints, les enfants.
Le harcèlement s’est intensifié en 2020 lorsque le régime a lancé une campagne nationale « Zero-Out », dans le but de réduire à zéro le nombre de pratiquants en Chine. La nouvelle campagne prévoit également un système de récompense financière pour inciter les citoyens à dénoncer les pratiquants connus des services de police.
La résistance
Une résistance pacifique
Malgré le climat répressif, le groupe a poursuivi ses efforts pour attirer l’attention sur les abus du régime. Dans tout le pays, les pratiquants distribuent – au péril de leur vie – des brochures, des affiches et des CD faits maison pour réfuter la propagande du régime. Ils accrochent des bannières à des endroits bien en vue pour signifier leur persévérance.
Depuis 2004, les pratiquants exhortent les Chinois à se dissocier des crimes commis par le PCC en quittant ses organisations affiliées.
En 2015, ils ont entamé des poursuites judiciaires visant à traduire l’ancien dirigeant Jiang Zemin en justice.
Les habitants de certaines régions de Chine leurs montrent leur soutien pour contrer la persécution. Selon Minghui, en 2017, environ 300 personnes de la ville de Huludao, dans la province du Liaoning, ont signé une pétition demandant la libération sans condition d’un pratiquant de Falun Gong.
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