Depuis 2019, après une perte d’emploi, un divorce et des factures impayées, Cyril, 40 ans, n’a pas trouvé d’autres solutions que de vivre dans sa voiture. Il survit ainsi, à quelques kilomètres de ses enfants, sur le parking de son employeur actuel à Theil-de-Bretagne en Ille-et-Vilaine.
La situation devient de plus en plus dure pour Cyril, sans domicile fixe depuis plus de 3 ans. En effet, après la perte de son emploi puis une séparation avec son ex-compagne en octobre 2019, cet homme de 40 ans passe ses nuits dans sa voiture. Cette année, c’est son troisième hiver dans son monospace où le chauffage ne fonctionne plus.
« Ma voiture c’est ma maison. Je ne vis pas, je survis », a-t-il confié à France Bleu. « Je dors avec mon gros manteau et une couverture. Je me mets au niveau du siège conducteur et j’essaie de dormir au minimum trois à quatre heures ».
Pour Cyril, tout a été très vite, dans le mauvais sens. En effet, après sa séparation et la fin de son contrat de travail, il a tout tenté pour remonter la pente mais des dettes trop importantes se sont cumulées. Ensuite, « ça été très rapide. Pole Emploi n’a pas pu me payer pendant 4 mois, du coup impossible de payer le loyer et j’ai été exclu de mon domicile », a-t-il déploré.
Par la suite, Cyril a sombré dans la drogue et l’alcool, mais ne souhaitant pas dépérir ainsi, il se fera soigner à l’hôpital Guillaume Régnier à Rennes. Une situation compliquée dont il ne parlera pas à sa famille, par honte. Finalement, à sa sortie de désintoxication, Cyril a décidé de revenir à Theil-de-Bretagne, non loin de ses 2 enfants : « Ce sont mes enfants qui me permettent de tenir le coup. C’est grâce à eux que je me bats, que je suis encore debout à l’heure actuelle ».
« Ma voiture c’est ma maison » : le quotidien extrême de Cyril, sans domicile depuis 3 ans
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Depuis plusieurs mois, Cyril travaille pour une entreprise dans le bâtiment et vit sur le parking de son employeur, toujours à Theil-de-Bretagne. Pour l’heure, son patron lui permet de prendre des douches à son domicile. Cyril reçoit également le soutien des habitants et d’un commerce, qui lui permettent de se nourrir. Rien n’est simple, mais il espère, un jour, pouvoir retrouver une vie normale.
Quant à une éventuelle aide de la commune, plusieurs rendez-vous ont été organisés avec la mairie de Theil-de-Bretagne, mais « rien de concret », a déploré Cyril. « Je trouve que c’est inadmissible que lorsque l’on se retrouve en difficulté, personne n’est présent pour nous aider. Je ne demande pas beaucoup, juste un toit pour accueillir mes enfants dignement », a-t-il dénoncé.
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