« Lorsque vous êtes agressés » dans les transports en commun franciliens, « le bon réflexe, c’est le 3117 », a martelé mercredi Valérie Pécresse lors d’une visite au poste de commandement national de la sûreté de la SNCF.
Ce numéro d’urgence permet depuis 2017 aux usagers des transports en commun de signaler une agression, un vol ou un besoin d’assistance, qu’ils soient témoins ou victimes. Une application existe aussi, permettant d’appeler ou d’envoyer un SMS.
« On va intervenir très vite, on va prouver vos dires et on va retrouver l’agresseur pour le faire condamner », a assuré la présidente de la région Ile-de-France et patronne de l’autorité régionale des transports Ile-de-France Mobilités (IDFM).
Sur l’application, un bouton est dédié au signalement des violences à caractère sexiste ou sexuel. Parmi les quelque 11.000 appels reçus entre janvier et septembre 2022, environ 5% concernaient des faits de violences sexistes ou sexuelles.
C’est ce type de violences qu’IDFM cible en priorité. Les écoutants ont été formés aux problématiques spécifiques de violences sexuelles et sexistes. « Nous avons renforcé les effectifs comme jamais en permettant le recrutement de 1.000 agents dédiés à la sécurité », s’est félicitée Valérie Pécresse.
Entre 12.000 et 14.000 caméras de vidéosurveillance sont déployées dans le réseau de transports en commun francilien.
Atteintes majoritairement commises dans les trains et RER
Selon une étude menée par l’Institut Paris Région publiée mercredi, plus de neuf victimes sur dix des atteintes sexuelles et sexistes dans les transports d’Île-de-France sont des femmes, et parmi elles, 47,4% ont moins de 25 ans.
Constat notable : alors que les femmes craignent d’être plus victimes d’agressions la nuit, en réalité la moitié environ des agressions sexuelles et sexistes ont lieu « le matin ou l’après-midi », détaille le rapport.
Selon l’Observatoire national de la délinquance dans les transports (ONDT), les atteintes sont majoritairement commises dans les trains et RER (1.447 atteintes en 2020). Viennent ensuite le métro (599), le bus (308) puis le tramway (156).
« L’insécurité associée aux espaces de transport en commun peut conduire les femmes à adopter des comportements de vigilance et d’évitement pour tenter de se prémunir contre ces atteintes », explique l’Institut Paris Région. Si la vigilance semble être une règle, des stratagèmes très courants utilisés par les femmes sont de « sembler occupée », « d’adapter son apparence » voire d’opter pour d’autres modes de déplacement.
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