De plus en plus de pays et d’entreprises de télécommunications « se rendent compte du danger de l’état de surveillance du Parti communiste chinois » et n’autorisent que l’accès de fournisseurs de confiance dans leurs réseaux 5G. Ceci amène à l’exclusion de Huawei des contrats avec leurs opérateurs nationaux en raison des liens de cette société avec l’armée chinoise, a déclaré le secrétaire d’État américain Mike Pompeo dans un communiqué.
Les sociétés comme Huawei sont obligées par la loi chinoise sur la sécurité « de partager toute information qu’elles possèdent, y compris les informations privées, qu’il s’agisse d’informations sur les soins de santé ou d’autres informations personnelles d’un citoyen de la République tchèque ou d’un citoyen d’Allemagne ou de France », a précisé M. Pompeo jeudi dernier lors du Forum 2020 tenu à Bruxelles par German Marshall Fund (GMF).
Huawei peut facilement intercepter toute information qui transite par son système sans même avoir besoin d’une porte dérobée ou d’un « accès secret », car « elle possède déjà l’infrastructure » appropriée, a poursuivi Pompeo. « Ces informations seront entre les mains du Parti communiste chinois, puisque Huawei a l’obligation légale de les lui fournir. »
Il s’agit « des violations de la vie privée les plus flagrantes au monde », a-t-il ajouté.
La République tchèque, la Pologne, la Suède, l’Estonie, la Roumanie, le Danemark et la Lettonie font partie des pays européens qui n’autorisent que des fournisseurs de confiance à développer leurs réseaux 5G, a noté Mike Pompeo dans son communiqué.
« La Grèce a décidé d’utiliser Ericsson plutôt que Huawei pour développer son infrastructure 5G », indique le communiqué.
Selon la déclaration de la société de télécommunications suédoise Ericsson, en mars dernier, Cosmote, le plus grand fournisseur grec de services mobiles, a choisi Ericsson comme fournisseur exclusif pour son infrastructure 5G.
Cosmote, qui fait partie du groupe Deutsche Telekom, prévoit de lancer ses services 5G commerciaux en 2021.
Lors de sa visite aux États-Unis mercredi dernier, le président polonais Andrzej Duda a signé une déclaration commune avec son homologue américain Donald Trump qui stipule que la Pologne et les États-Unis ne traiteront qu’avec « une chaîne d’approvisionnement diversifiée de fournisseurs 5G de confiance ».
Certaines des plus grandes entreprises de télécommunications du monde entier n’utilisent également que des fournisseurs 5G de confiance. Parmi ces sociétés, connues comme « Clean Telcos » (sociétés de télécommunications propres), on trouve Orange en France, Jio en Inde, Telstra en Australie, SK et KT en Corée du Sud, NTT au Japon et O2 au Royaume-Uni.
En outre, les trois principaux géants des télécommunications du Canada ont déjà exclu Huawei de leurs réseaux 5G. Début juin, Bell Canada a choisi Ericsson comme partenaire de son réseau 5G, tandis que Telus Mobility utilisera Ericsson et Nokia comme ses fournisseurs de services 5G. Rogers Communications avait déjà choisi Ericsson en 2018.
Huawei a fait son entrée sur le marché canadien en 2008 et son équipement a été largement utilisé par Bell et Telus.
« L’opinion publique canadienne était massivement opposée à ce que Huawei développe les réseaux 5G du Canada », a noté M. Pompeo dans son communiqué.
Le PDG de Telefonica, un autre géant multinational des télécommunications opérant en Amérique du Sud, en Amérique centrale et en Europe, a déclaré récemment que Telefonica « est fière d’être une entreprise 5G ‘Clean Path’ ».
« Telefonica Spain (Espagne) et O2 (Royaume-Uni) sont des réseaux entièrement propres, et Telefonica Deutschland (Allemagne) et Vivo (Brésil) seront dans un proche avenir sans équipement provenant de fournisseurs non fiables », constate le communiqué du département d’État.
L’exclusion de fournisseurs non fiables des réseaux 5G est particulièrement importante pour les cinq pays qui partagent des renseignements dans le cadre de l’alliance dite « Five Eyes ».
Le Canada est le seul pays de l’alliance qui n’a pas encore pris la décision d’interdire à Huawei le développement du réseau 5G sur son territoire.
Les États-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande avaient déjà interdit à Huawei de participer dans leurs réseaux 5G, tandis que le Royaume-Uni a également décidé d’expulser Huawei de son marché au cours des trois prochaines années.
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