La ville d’Amiens, pourtant équipée de bus électriques, a acheté dix bus diesel d’occasion. La raison : pallier aux pannes récurrentes de ces véhicules à zéro émission, afin de pouvoir maintenir le bon fonctionnement du service public. Mais la métropole a bien précisé que cette solution n’était que temporaire, le réseau doit en effet s’équiper de nombreux autres bus utilisant l’énergie verte, dans les années à venir.
Face aux nombreuses personnes mécontentes des transports public de la ville, en raison des pannes fréquentes, la municipalité d’Amiens a opté pour l’achat de dix bus diesel, représentant un coût total de 130.000€, rapporte turbo.fr. Alain Gest, président du conseil municipal, a expliqué que cette acquisition avait été faite dans l’intérêt des usagers, bien qu’elle aille à l’encontre de la transition écologique.
« On n’a pas acheté des bus d’occasion pour qu’ils durent encore 15 ans »
Ce sont les bus électriques du réseau Ametis nommés Nemo qui posent problème, étant souvent indisponibles. Fabriqués par Irizar en Espagne, ils connaissent en effet des pannes de façon régulières. Afin de maintenir « le bon fonctionnement des transports publics », ainsi que l’a mentionné Alain Gest, la ville a décidé d’acheter ces bus diesel, à Île-de-France Mobilités pour un coût de 13 000€ chacun, précise auto-moto.com, bien qu’ils soient plus polluants que les bus électriques dont le réseau était par ailleurs surchargé.
« Les gens ne devraient pas être désavantagés parce que nous avons souvent des problèmes avec les bus électriques respectueux de l’environnement », a encore indiqué Alain Gest. Cette solution est bien évidemment provisoire et Claude Renaux, vice-président d’Amiens Métropole, a d’ores et déjà indiqué qu’il s’agissait d’une solution à court terme, la municipalité souhaitant, d’ici 2026, acquérir un total de 50 bus au biogaz et électriques. « On n’a pas acheté des bus d’occasion pour qu’ils durent encore 15 ans », a-t-il indiqué, poursuivant : « Ces bus sont là pour prendre le pas sur des bus thermiques encore plus anciens, qui ont été fortement sollicités à la suite des pannes des Nemo. »
Mais ce choix n’a pas fait l’unanimité et Renaud Deschamps – qui est le chef de file de l’association Amiens au cœur, une association de soutien à l’équipe municipale d’opposition – a mentionné que « le signal envoyé n’est pas le bon », même s’il considère toutefois cette initiative comme « louable », indique encore auto-moto.com.
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