Plusieurs centaines de catholiques se sont de nouveau rassemblés dimanche matin devant les cathédrales de Bordeaux et Toulouse pour réclamer le retour de la messe dans les églises, interdite pendant le confinement.
Agenouillés à l’ombre de la cathédrale Saint-André à Bordeaux, plus de 300 fidèles ont récité un chapelet et entonné des chants et des récitations de prières lors d’un rassemblement statique déclaré en préfecture, sous l’œil d’une présence policière discrète et entre deux banderoles « Rendez-nous la messe » et « Stop à la dictature sanitaire ».
Bordeaux : plusieurs centaines de fidèles réclament le retour de la messe, place Pey-Berland https://t.co/Ayc016S55J
— De KOUFRA ⚔ ?? ?? ?? ?? ?? (@KoufraDe) November 22, 2020
« Pour nous, la messe c’est vital. On en a besoin tout de suite et maintenant. Cette interdiction est un non-sens. Les mesures sanitaires peuvent être mises en place et respectées dans les églises », a expliqué à l’AFP Elisabeth Blanchet, une étudiante qui a monté avec quatre amis le collectif « Pour la messe Bordeaux ».
« On sera là tous les dimanches tant qu’ils ne nous rendront pas la messe », a-t-elle ajouté. Le 15 novembre, plus de 300 catholiques s’étaient déjà donné rendez-vous sur le parvis de la cathédrale Saint-André.
Avant la prière collective, l’un des organisateurs a demandé aux fidèles de tendre les bras pour qu’ils s’écartent les uns des autres, afin de respecter la distanciation sociale.
Rassemblement pour la messe à Bordeaux : il y a encore beaucoup de monde en ce deuxième dimanche de manifestation et des « je vous salue Marie » sont entonnés. @SO_Bordeaux @tv7bordeaux pic.twitter.com/mkzaULI2rU
— Alix Fourcade (@AlixFourcade) November 22, 2020
« Le droit à la messe, les dirigeants doivent le protéger et nous le garantir », a déclaré au micro ce jeune homme coiffé d’un large béret noir. Il ne s’agit pas d’une « revendication communautaire », a-t-il dit. « Nous ne sommes pas un État dans l’État, nous sommes une Église ».
Parmi les fidèles, de toutes les générations, certains portaient des petites pancartes comme « Moins de tubes cathodiques, plus de messes catholiques » ou « La messe, bien de première nécessité ».
Deuxième manifestation de #objectifmesse à toulouse devant la cathédrale saint-Étienne pour la liberté de la messe. pic.twitter.com/KsMRLSPxA3
— FabriceLouisDupont (@FabriceLDupont) November 22, 2020
« Est-ce qu’on peut aller prier (à la messe) s’il vous plaît ? Communier entre chrétiens et se retrouver en présentiel parce qu’en virtuel, ça manque un peu… », a demandé Laurence Valay, venue de Talence, dans la banlieue de Bordeaux.
Pour cette dame portant sur son masque une inscription « la messe, liberté », le gouvernement « est anticlérical, christianophobe et christophobe (sic) ».
A Toulouse aussi quelques centaines de catholiques, dont beaucoup de familles avec enfants, se sont rassemblés devant la cathédrale Saint-Étienne pour le deuxième dimanche consécutif.
Demain, la messe sera retransmise à 11h depuis la chapelle Sainte-Anne, avec tous nos prêtres !! https://t.co/0BrdQtdmtf pic.twitter.com/G0kLVu2LF8
— Paroisses Cathédrale de Toulouse (@CathedraleTlse) November 21, 2020
« On nous a arraché notre liberté de culte. On a besoin d’aller à la messe pour vivre pleinement notre foi », a affirmé à l’AFP Marie-Clémence Bourgeois, une étudiante en design de 20 ans.
Thomas Robesson, 42 ans, venu manifester en famille, ne comprend pas « la logique » du gouvernement : « Les bus sont pleins, les métros sont pleins, les supermarchés sont pleins, mais la messe est interdite ? »
Focus sur la Chine – Le milliardaire chinois Jack Ma écrasé par le régime chinois
Le saviez-vous ?
Epoch Times est un média indépendant, différent des autres organisations médiatiques. Nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre lectorat. Nous n’avons d’autre intention que celle d’informer nos lecteurs et de les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant comme ligne directrice les principes de vérité et de tradition.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.