Deux ans après l’attaque au couteau qui avait coûté la vie à deux paroissiennes et au sacristain de la basilique Notre-Dame de l’Assomption, le diocèse de Nice, pour « faire mémoire », leur a rendu hommage samedi au cours d’une messe célébrée dans cet édifice religieux.
Cette célébration a été précédée, à 08h30, à l’heure même de ce drame, le 29 octobre 2020, d’un dépôt de gerbes par les familles des victimes, les autorités municipales et préfectorales et des élus de la nation, au pied d’une sculpture posée sur le parvis de la basilique.
« Faire mémoire du drame vécu et des trois victimes, c’est se souvenir d’elles et les porter dans notre prière pour nous, qui partageons cette foi, mais aussi dans une intention du coeur », a expliqué après la célébration le nouvel évêque de Nice, Mgr Jean-Philippe Nault.
« Le deuxième message, c’est être là, non seulement aujourd’hui mais aussi au quotidien, aux côtés des personnes qui ont traversé ce drame », a complété Mgr Nault, témoignant avoir trouvé, à son arrivée à Nice en mars, une ville « profondément touchée ».
« C’est vrai pour les paroissiens, pour les habitants du quartier, mais aussi de la ville, il y a eu une succession d’événements, le 14 juillet 2016 (NDLR: l’attentat de la promenade des Anglais), la tempête Alex, dramatiques et traumatisants, et notre mission, c’est d’essayer d’accompagner et de faire grandir, dans une petite paix intérieure, à notre juste mesure, chacun comme on peut », a ajouté le prélat.
Un terroriste amnésique?
Située sur l’avenue Jean-Médecin, la principale artère commerçante de la ville, la basilique Notre-Dame de l’Assomption avait été le théâtre, il y a deux ans, d’une attaque au couteau commise par un Tunisien de 22 ans au profil d’islamiste radicalisé, Brahim Aouissaoui, arrivé à Nice deux jours auparavant après être passé par l’Italie.
Les trois victimes étaient deux fidèles de la paroisse, Nadine Devillers, une Niçoise de 60 ans, et Simone Barreto Silva, une Franco-Brésilienne de 44 ans mère de trois enfants, ainsi que le sacristain Vincent Loquès, 55 ans, père de deux filles.
Dans le cadre de l’enquête, confiée au parquet national antiterroriste (PNAT), l’homme a été mis en examen pour « assassinats et tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste ».
L’assaillant, gravement blessé lors de son interpellation le jour des faits, a affirmé devant les juges d’instruction antiterroristes ne plus se souvenir de ses actes ce jour-là. Il est le seul suspect dans ce dossier dont l’instruction est toujours en cours.
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