Avec l’arrivée des températures hivernales, les sans domicile fixe peuvent accéder aux lieux d’accueil pour les sans-abri, déployés grâce au plan Grand froid déclenché en Île-de-France. Pour autant, certains préfèrent rester dans la rue, au risque pourtant de mourir de froid.
Des dizaines de sans-abri dorment dans les rues de Paris dans des conditions extrêmement rudes. Une quarantaine d’entre eux est alignée devant une galerie commerciale, ils vont passer la nuit à même le sol. Pourtant, le plan Grand froid déclenché en Île-de-France leur permettrait d’accéder aux hébergements d’urgence, mais beaucoup y sont réticents pour différentes raisons, rapporte France Info.
« Ça s’est mal passé. On est dans des chambres de 5, 6. Il y a des vols et tout… Je ne veux pas y aller », déclare Marie, une femme âgée de 35 ans qui préfère dormir dehors. C’est le premier hiver qu’elle passe dans la rue, par tous les temps, avec pour lit un banc en béton.
Fabrice, âgé de 48 ans, vit quant à lui depuis dix ans dans la rue. Il ne peut pas accéder à ces hébergements pour sans-abri à cause de ses trois chiens, précise France Info. Depuis que la vague de froid est arrivée, les conditions deviennent très difficiles et son moral en prend un coup. Il tente d’empiler des cartons pour protéger ses duvets de la neige. « Je ne sais même pas si je vais pouvoir dormir parce que j’ai trop peur de ne pas me réveiller demain matin », confie-t-il. « Tout seul, j’aurais peut-être pété les plombs », reconnaît-il, rassuré d’avoir un compagnon d’infortune à ses côtés.
Une association distribue des cafés chauds, maigre réconfort. Une bénévole se sent impuissante face aux conditions de vie de ces malheureux. « Franchement, quand on voit ça, on n’a plus les mots, on est désespérés, le 115 est débordé, il ne nous répond plus. On [ne] sait pas quoi faire, ils sont là, on se demande si demain on va les retrouver ou si un ne sera plus là », déplore-t-elle au micro de France Info.
Un homme âgé de 74 ans explique qu’il est frigorifié mais que pour autant, « c’est pas plus dur qu’un autre jour ». Il ajoute : « Moi j’ai besoin d’humanité, c’est tout. »
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