Adieu 2022 : les huit milliards de Terriens s’apprêtent samedi à laisser derrière eux une année mouvementée, entre la guerre en Ukraine, l’inflation et le sacre mondial de Lionel Messi, avant d’entrer pleinement en 2023.
Pour beaucoup, le jour de l’An sera l’occasion de chasser les souvenirs du Covid, à mesure que le virus quitte les esprits, sans disparaître pour autant.
Délier sa bourse, aussi, et mettre de côté des mois de sobriété forcée par la pandémie et des records d’inflation partout autour du globe.
En Australie, Sydney sera l’une des premières grandes villes à sonner le passage en 2023, reprenant son titre de « capitale mondiale du réveillon » après deux années de fermeture et de festivités étouffées par le variant Omicron.
Les frontières australiennes ont depuis rouvert et plus d’un million de personnes sont attendues sur le port de Sydney pour assister au lancement de plus de 100.000 engins pyrotechniques. Les autorités de la ville estiment que près d’un demi-milliard de spectateurs regarderont le spectacle en ligne ou à la télévision.
DIRECT. Nouvel An : l'Australie est entrée dans l'année 2023 avec son traditionnel feu d'artifice de Sydneyhttps://t.co/lyYbM7AgNb pic.twitter.com/iZhLgBbVDY
— franceinfo (@franceinfo) December 31, 2022
Dès la mi-journée, des centaines de personnes occupaient déjà les meilleurs emplacements pour assister au spectacle. « C’était une assez bonne année pour nous, se débarrasser du Covid, c’est super », a commenté David Hugh-Paterson, 52 ans, installé devant l’Opéra de Sydney au milieu de la foule croissante qui se protégeait des averses estivales sous des parapluies.
« Si on parvient à rallier tout le monde à la fête et à aborder l’année qui vient avec un optimisme et une joie renouvelés, alors on aura réussi notre coup », a dit l’organisateur du feu d’artifices, Fortunato Foti.
De quoi trancher avec le sentiment laissé par 2022, qui a vu disparaître la reine Elizabeth II, Pelé, Mikhail Gorbatchev, Jiang Zemin et Shinzo Abe.
Cette année a aussi rimé avec la « Grande démission », phénomène de départ massif de salariés de leur emploi après la pandémie, avec une gifle à la cérémonie des Oscars et la ruine de milliardaires, emportés par le crash des cryptomonnaies.
Mais par-dessus tout, elle sera à jamais associée au retour de la guerre en Europe avec l’invasion russe en Ukraine, sur un continent déjà meurtri par deux guerres mondiales.
En plus de 300 jours, près de 7000 civils ont été tués et 10.000 blessés, selon le bureau du Haut-commissaire aux Droits humains des Nations unies.
Seize millions d’Ukrainiens ont été forcés de fuir leur foyer. Pour ceux qui restent, le quotidien est rythmé par les coupures de courant, les bombardements russes et un couvre-feu de 23h00 à 05h00.
Chacun traverse ce conflit à sa manière : une prière silencieuse, une fête, dans un élan de résistance commun.
Plus à l’est, la Russie de Vladimir Poutine n’a pas la tête à s’amuser. Moscou a annulé ses traditionnels spectacles pyrotechniques après que le maire de la ville, Sergueï Sobianine, a demandé aux habitants comment ils aimeraient marquer le passage à la nouvelle année.
« Un ciel paisible au-dessus de nos têtes », voilà le seul souhait des Moscovites comme Irina Shapovalova, 51 ans, employée de crèche.
La radio-télédiffusion nationale VGTRK a malgré tout promis « une atmosphère de réveillon, en dépit des changements dans le pays et dans le monde ».
Mais cette année, l’émission se fera sans les artistes habituels ni le présentateur-star Maxim Galkin, parti en exil après avoir dénoncé la guerre en Ukraine et considéré depuis comme un « agent de l’étranger ».
Toujours à l’est, à l’extrémité du continent, le Covid a fait un retour fracassant en Chine. Pékin a abandonné soudainement sa politique du « zéro Covid » au début du mois, un revirement immédiatement suivi par une explosion du nombre de contaminations, les hôpitaux, comme les crématoriums, étant dépassés.
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