Blessé par balle fin avril à Biscarrosse (Landes), il affirmait avoir voulu « simuler un suicide » après une dispute conjugale, mais Kendji Girac a changé de version et la procédure a été classée sans suite, a annoncé le parquet lundi.
Le chanteur « est revenu sur ses premières déclarations, indiquant qu’au vu de son alcoolisation et de sa prise de cocaïne, il n’avait pas conscience de ce qu’il faisait avec cette arme et qu’il n’avait pas voulu faire pression sur sa compagne », a détaillé dans un communiqué le procureur de la République à Mont-de-Marsan Olivier Janson.
Le chanteur s’est volontairement tiré dessus
« L’enquête réalisée a permis d’exclure de manière formelle l’intervention d’un tiers dans la survenance du tir. La procédure a fait l’objet en conséquence d’un classement sans suite », précises le communiqué. « Les investigations, qui ont pu se poursuivre depuis sereinement, sont désormais achevées », a écrit le procureur Olivier Jeanson.
Le chanteur « maintient qu’il ignorait lors du déclenchement du tir que des munitions se trouvaient dans le chargeur », a ajouté le parquet, selon Le Figaro. Les enquêteurs ont conclu que le chanteur s’était tiré lui-même dessus en raison d’une « concentration massive de poudre » sur les habits de Kendji Girac, «notamment sur les manches» alors que «les vêtements de (sa compagne) ne font apparaître que des traces résiduelles, compatibles avec sa présence dans une autre pièce de la caravane, à distance du tir », a écrit le parquet.
Sa compagne, également entendue, a indiqué « qu’elle ne s’estimait pas victime de violences psychologiques », a-t-il ajouté, concluant que l’infraction de violences à caractère psychologique, « insuffisamment caractérisée », avait donc fait l’objet d’un classement sans suite.
Dans ses premières déclarations, le vainqueur de l’édition 2014 de « The Voice » avait expliqué avoir eu très peur d’entendre sa compagne parler de départ et que dans un moment de panique, il avait voulu à son tour lui faire peur en simulant un suicide.
Les investigations ont par ailleurs mis en évidence « la commission de deux infraction délictuelles »: acquisition et détention d’arme de catégorie B et usage illicite de stupéfiants, selon la même source.
« Comme M. Girac ne présente aucun antécédent judiciaire et qu’il a par ailleurs pu mesurer la gravité de ces infractions (…), il lui a été demandé, à titre de mesure alternative aux poursuites, de s’acquitter de deux contributions citoyennes », a précisé M. Janson, évoquant le versement d’une somme au profit d’une association d’aide aux victimes. L’artiste de 27 ans a dû justifier aussi d’une prise en charge sanitaire pendant six mois en vue d’obtenir le classement de ces procédures.
Kendji Girac avait été hospitalisé le 22 avril près de Bordeaux pour une grave blessure par balle au thorax. Selon des analyses, il était fortement alcoolisé, à plus de 2,5 grammes par litre de sang, et avait consommé de la cocaïne pendant une soirée et une nuit de fête, lors de laquelle il était notamment allé au casino avec des amis.
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